Etude des réponses de l’arachideaux écartements de semis et à la fumure organo minérale

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Origne, classification et systématique

L’arachide (Arachis hypogeae L) est une légumineuse annuelle cultivée dans toute la zone intertropicale, qu’elle déborde très largement jusqu’aux 40e parallèles Nord et Sud, lorsque les étés chauds permettent à la plante de boucler son cycle malgré la latitude élevée (Schilling et al., 1996).
Les archives montrent que ce n’est qu’au début des années 1800 que les arachides ont été cultivées comme culture commerciale aux États-Unis. Ils ont d’abord été cultivés en Virginie et utilisés principalement pour l’huile, la nourriture et comme substitut du cacao. À cette époque, les arachides étaient considérées comme un aliment pour le bétail et les pauvres et difficiles à cultiver et à récolter (Hamons, 1973). La dissémination de l’arachide s’est faite à partir de la cote péruvienne en direction de l’extrême orient d’une part, et à partir de la cote brésilienne en direction de l’Afrique de l’Ouest d’autre part, par les navigateurs espagnols et portugais respectivement (Schilling et al., 1996).
Cette période peut être située dans la seconde moitié du XIX ème siècle quand la colonisation gagne l’intérieur des terres. L’arachide devient alors le principal produit agricole qui a lui seul représentait entre 1860 et 1880, 50 à 75 % des exportations de l’Afrique Occidentale Française vers la France (Venema, 1978).
Actuellement une douzaine d’espèces du genre Arachis ont été décrites par des botanistes ; toutes sont spéciales à l’Amérique du Sud, sauf A. hipogaea, cultivée dans toutes les contrées chaudes du globe et jusque dans le Sud de l’Europe. Toutefois plusieurs des espèces décrites ne sont pas suffisamment différenciées et le nombre des espèces de premier ordre (linnéons) à admettre se ramène à 4 ou 5 seulement pour le moment.
A l’exception des formes rattachées plus loin à A. hypogaea, A. Nambiquarae et A. Rasteiro qui sont seulement cultivées, toutes les autres formes sont exclusivement spontanées et elles ne sont pour le montant d’aucune actualité (Chevallier, 1929). La Classification de A hypogea est qu’elle fait partie du Règne Plantae, Sous-Règne Tracheobionta, Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-Classe Rosidae Ordre Fabales Famille Fabaceae Sous-Famille Faboideae et c’est du Genre Arachis.

Morphologie et phénologie

On fera allusion aux deux parties principales de la plante : aérienne et sous terain.
La partie aérienne comprend une tige principale toujours érigée, et de deux ramifications primaires, érigées ou rampantes, qui commande le port de la plante. Les feuilles sont composées de deux paires de folioles opposées, elliptiques, de couleur verte plus ou moins foncée.
Les fleurs jaunes-orangées, papilionacées, prennent naissance à l’aisselle des feuilles ; après la fécondation qui a lieu avant l’ouverture de la corolle, la base de l’ovaire s’allonge pour former un pédoncule appelé gynophore qui s’enfonce de quelques centimètres dans le sol ou se forme le fruit, composé d’une coque indéhiscente contenant une à quatre graines (Schilling et al., 1996).

Le système racinaire pivotant porte les nodosités fixatrices d’azote caractéristiques des légumineuses

Pour Thouin (1805), l’arachide à une racine fibreuse et chevelue. Ses tiges sont communément couchées ; ses feuilles alternés et ailées, composées de quatre folioles en deux paires, dont une paire termine le pétiole commun de la feuille, et l’autre est située un peu plus bas. Chaque feuille est accompagnée à sa base d’une stipule qui se divise en deux lanières courtes et pointues. Des aisselles des feuilles sortent les fleurs papilionacées, seules ou par
paires. On a cru remarquer qu’il n’y a que celles près de terre qui deviennent fertiles, et viennent à bien.
Après la floraison, la gousse, qui est cartilagineuse, cherche à s’ensevelir dans la terre, sans se détacher de la plante. C’est dans cet état qu’elle reçoit son dernier accroissement, et que la graine mûrit. Cette gousse, arrivée à sa perfection, a un à deux pouces de longueur, sur quatre à cinq lignes de diamètre. Elle est presque cylindrique, et contient d’une à trois graines qui en remplissent la cavité.
Bouffi1 (1951) cité par Sene (1995) distingue trois principales phases phénologiques et stades de developpement : la germination levée, la préfloraison, et la phase reproductive qui inclut la floraison, la fructification et la maturation.

Morphologie et phénologie

On fera allusion aux deux parties principales de la plante : aérienne et sous terain.
La partie aérienne comprend une tige principale toujours érigée, et de deux ramifications primaires, érigées ou rampantes, qui commande le port de la plante. Les feuilles sont composées de deux paires de folioles opposées, elliptiques, de couleur verte plus ou moins foncée.
Les fleurs jaunes-orangées, papilionacées, prennent naissance à l’aisselle des feuilles ; après la fécondation qui a lieu avant l’ouverture de la corolle, la base de l’ovaire s’allonge pour former un pédoncule appelé gynophore qui s’enfonce de quelques centimètres dans le sol ou se forme le fruit, composé d’une coque indéhiscente contenant une à quatre graines (Schilling et al., 1996).
Le système racinaire pivotant porte les nodosités fixatrices d’azote caractéristiques des légumineuses
Pour Thouin (1805), l’arachide à une racine fibreuse et chevelue. Ses tiges sont communément couchées ; ses feuilles alternés et ailées, composées de quatre folioles en deux paires, dont une paire termine le pétiole commun de la feuille, et l’autre est située un peu plus bas. Chaque feuille est accompagnée à sa base d’une stipule qui se divise en deux lanières courtes et pointues. Des aisselles des feuilles sortent les fleurs papilionacées, seules ou par paires. On a cru remarquer qu’il n’y a que celles près de terre qui deviennent fertiles, et viennent à bien.
Après la floraison, la gousse, qui est cartilagineuse, cherche à s’ensevelir dans la terre, sans se détacher de la plante. C’est dans cet état qu’elle reçoit son dernier accroissement, et que la graine mûrit. Cette gousse, arrivée à sa perfection, a un à deux pouces de longueur, sur quatre à cinq lignes de diamètre. Elle est presque cylindrique, et contient d’une à trois graines qui en remplissent la cavité.
Bouffi1 (1951) cité par Sene (1995) distingue trois principales phases phénologiques et stades de developpement : la germination levée, la préfloraison, et la phase reproductive qui inclut la floraison, la fructification et la maturation.

Maladies des plantules

Les jeunes plantules sont attaquées par une panoplie de champignons des semences et du sol, provoquant une mortalité pré-émergence (Bitheghe, 1999). Les maladies post émergences des plantules comprennent la pourriture du collet et de la couronne (Aspergillus niger), l’attaque de la racine par les Aspergillus (Aspergillus spp.) et la pourriture des racines (Rhizoctonia solani, Macrophomina phaseolina et Pythium spp.). Les maladies des plantules sont présentes dans toute l’Afrique Occidentale, partout où l’on cultive de l’arachide.
Les pertes de rendement provoquées par les maladies des plantules sont importantes dans les zones à faible fertilité et lorsque la culture subit la sécheresse, il en résulte une faible croissance (Bitheghe, 1999).
Les maladies des plantules peuvent être maîtrisées en se servant de semence de haute qualité.
Un semis profond doit être évité, car les plantules étiolées sont très sensibles à ces pathogènes.

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Rouille

La rouille est une maladie qui se caractérise par la formation sur les feuilles, de petites pustules légèrement allongées ou le plus souvent arrondies. Ces pistules ont d’abord une couleur blanc rose, puis après éclatement de l’épiderme de la plante hôte, elles prennent une couleur brun roux. Elles sont, soit irrégulièrement dispersées, soit formant des cercles concentriques. Lorsque l’attaque est grave, les urédies peuvent couvrir les tiges et même les gousses. Dans ce dernier cas, les pustules sont plus grandes, de forme irrégulière et souvent accompagnées par des crevasses de formes variables qui se matérialisés par des trous. En fin de culture, lorsque la fève commence à mûrir et à se dessécher, des pustules brun foncé à noires se forment (Nasraoul, 2008).

Limites des engrais minéraux

Pour avoir un fertilisant complet, et rester dans une démarche éco-responsable, il faut utiliser des engrais organiques. En agriculture, les engrais chimiques sont administrés en vue d’augmenter le rendement des cultures. Ils constituent ainssi un atout essenciel des plantes mais aussi, un fléau du sol, de l’environnement et des etres vivants.
Associés aux phosphates, les nitrates contribuent en outre aux phénomènes d’eutrophisation Normalement limitant, ce composé émis en masse par les engrais dans l’environnement déséquilibre le bilan nutritif dans les eaux et provoque une prolifération d’algues. Celles-ci finissent par se minéraliser, n’étant pas assez consommées par les organismes présents. La décomposition de la matière organique favorise la prolifération de bactéries dans le fond, et les algues à la surface de l’eau inhibe cache le fond de la lumière solaire. C’est alors tout l’environnement aquatique qui est modifié, le milieu devenant anoxique, de nombreuses espèces disparaissent, au détriment d’autres (Bossi, 2014).
L’activité agricole contribue au réchauffement climatique, à hauteur de 24% des émissions de gaz à effet de serre mondial (Yara, 2019). Par exemple, la synthèse des engrais azotés produit des gaz à effet de serre (CO2 et N2O lors des cycles naturels contrôlés par les bactéries du sol (nitrification, dénitrification) après leur épandage sur les sols agricoles.
Il est important de relever que selon son origine et son mode de fabrication, la charge carbonée d’un kg d’azote peut varier du simple au triple (de 3 à 10 kg équivalent CO2 par kg de N) et ainsi peser plus ou moins lourd sur l’empreinte carbone de chaque production agricole. Le choix des engrais, ainsi que les doses d’utilisation, sont donc particulièrement importants pour limiter l’impact d’une activité agricole, sur le réchauffement climatique.
Selon www.lemonde.fr, les engrais chimiques qui ne comprennent que les NPK sont incomplets, il y manque les macroéléments (magnésium, soufre, calcium…) dont la plante a besoin et les oligoéléments qui correspondent à de nombreux sels minéraux (de zinc, de bore, de sélénium…), corne broyée, guano…) et amendements organiques (compost, fumier…).
D’autant que cette fertilisation rend plus improbable les erreurs de dosage et les déséquilibres dans le sol et dans la plante. Par contre, l’action est plus lente mais davantage soutenue dans le temps (www.lemonde.fr).

Densités de semis

Traditionnellement, l’arachide est semée en vrac, comme toutes autres légumineuses.
Toutefois, on recommande le semis en lignes avec différents écartements. Au Rwanda et au Burundi, l’écartement de 20 cm x 20 cm avec 2 grains par poquet est préconisé. Cela fait une quantité de graines de 500 000 grains/ha. Le semis à 20 cm x 10 cm avec 1 grain par poquet est également utilisé et semble donner de meilleurs rendements que l’écartement préconisé. Au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, on préconise de semer à 45 à 60 cm entre les lignes et 10 cm entre les plants dans la ligne pour les variétés érigées et à 60 cm x 15 cm pour les variétés rampantes (Nyabyenda, 2005).
La quantité de graines à employer à l’hectare est fonction de la variété et de la densité de semis selon Bitteghe (1999). Pour les variétés tardives, ils doivent être semées dans la majorité des situations à raison de 110 000 graines. Cette estimation doit tenir compte du pourcentage de germination des bonnes graines.
Il en est de même pour Schilling (2001) qui confirme cette densité pour les arachides à grosses graines de type Virginia. Et pour les petits grains de type Spanish, Valencia, le mode de semis doit obéir à l’écartement moyenne 40 cm x 15 cm soit une densité de 170 000 pieds/ha.

Intérêts socio économiques de l’arachide

Produits arachidiers

L’arachide est consommée soit en graine (après décorticage des gousses), soit sous forme d’huile (après trituration industrielle ou artisanale des graines), soit sous des formes plus ou moins élaborées issues du marché de l’arachide de bouche et de confiserie (« beurre », pâte, farine, confiserie, etc.)

Effets sur la qualité des gousses et des graines

Proportion de gousses matures

L’effet de écartements de semis et du plan de fumure sur le pourcentage de maturité des grains d’arachide à Bambey et Sinthiou est rapporté dans le tableau 12. Les effets combinés de ces derniers n’ont pas influencé la maturité des gousses de ces deux sites. Parcontre, à Sinthiou, on observe une différence significative (P ˂ 0,05 et PPDS = 9,6%) en fonction des écartements de semis. En effet, les écartements 40 cm X 15 cm ont donné le taux de maturité le plus élevé (43,3 ± 3,2%) alors que le taux le plus faible est enrégistré par les écartements 50 cm X 15 cm. (30,8 ± 4,6%).
Le pourcentage de gousses mature est également influencé par le niveau de fertilité avec une différence significative (P ˂ 0,01 et PPDS = 11,1%). On remarque lorsque le niveau de fertilisation augmente le pourcentage de gousses mature augmente : AF1 (28,8 ± 3,7%), AF2 (33,3 ± 4,6%), AF3 (45,8 ± 4,7%) et AF4 (45,3 ± 4,0%). L’effet intersite n’influe pas sur la maturité des gousses quelque soit le facteur étudié.

Gousses monograines et bigraines

Les tableaux 13 et 14 indique le pourcentage de gousses monograines d’arachide en fonction des écartements de semis et du plan de fumure dans les trois sites. Le nombre de gousses monograines n’est pas influencé par les effets combinés des écartements et du plan de fumure dans deux sites sur trois. En effet, on observe une différence significative (P = 0,019 et PPDS = 11,6%) du nombre de gousses monograine en fonction de la combinaison écartements et plan de fumure à Sinthiou.
Par contre les écartements de semis et le plan fumure n’affectent pas le pourcentage de gousses monograines quelque soit le site et l’effet intersite. Ces observations sont aussi vérifiées dans le tableau 13 qui indique le pourcentage de gousses bigraines en fonction des écartements de semis et du plan de fumure dans les trois sites Bambey, Darou et Sinthiou.

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