Etude des pathologies de reproduction chez la vache et de la brucellose bovine

Cycle œstral de la vache

La vache présente un cycle œstral continu. L’activité sexuelle débute à la puberté, quand l’animal atteint 50 à 60% de son poids adulte. L’âge de la puberté débute entre le 12ème et le 16ème mois pour la race laitière, mais pour la race locale il n’est atteint que vers le 40ème mois. La puberté est marquée par le changement périodique de comportement de l’animal « l’œstrus ou la chaleur ». La vache est agitée, beugle et tente d’attirer l’attention des autres animaux ; elle essaie de chevaucher les autres et s’immobilise pour être chevauchée ; les lèvres de la vulve sont rouges et peu enflées d’où un fin mucus clair s’écoule parfois, collé à la queue. Normalement les chaleurs durent 8 à 12 heures. L’ovulation a lieu 6 à 14 heures après la fin de l’œstrus.
La durée moyenne du cycle est de 21 jours mais elle varie selon les animaux. La plupart du temps, elle est comprise entre 17 et 25 jours. Selon Bruyas 85% des femelles ont une durée de cycle comprise entre 18 et 24 jours. D’autres auteurs rapportent que chez les génisses, en général la durée du cycle est plus courte de un à deux jours par rapport aux vaches multipares .
Le cycle œstral se subdivise en deux phases : la phase folliculaire et la phase lutéale. Ce cycle est constitué par une succession de quatre phases distinctes dont l’œstrus, le metœstrus, le diœstrus et le proœstrus .
L’œstrus (J0) : cette phase est caractérisée par la réceptivité sexuelle de la vache qui accepte le chevauchement par un taureau ou une autre vache du troupeau. Pendant l’œstrus, le follicule continue sa croissance et se prépare à ovuler.
Metœstrus (J1 à J3) : le follicule finit sa maturation puis l’ovulation a lieu. Il y a formation du jeune corps jaune qui commence à sécréter de la progestérone.
Diœstrus (J4 à J18) : Le corps jaune sécrète alors des concentrations significatives de progestérone. Le diœstrus se termine lorsque la lutéolyse débute.
Proœstrus (J19 à J21) : ou préparation à l’œstrus est caractérisée par la chute du taux de progestérone et par l’émergence d’un nouveau follicule dominant. Au cours de chaque période sexuelle, les cycles se succèdent tant qu’une gestation n’a pas lieu.

Gestation et parturition

Gestation : La gestation commence avec la fixation de l’œuf dans l’endomètre et se termine par la parturition. La durée de gestation varie de 289 à 293 jours. Elle est fonction de la taille, du nombre de vêlages. Il existe plusieurs méthodes de diagnostic de gestation chez la vache : l’observation, la palpation transrectale, l’échographie, le dosage d’hormone et le dosage des protéines embryonnaires .
Parturition : La parturition ou vêlage correspond à l’expulsion du fœtus par l’organisme maternel. Lorsqu’elle se déroule normalement c’est un vêlage eutocique par contre si elle nécessite l’intervention de l’homme elle est dite dystocique .

Involution utérine

Elle se définit comme le retour de l’utérus à un état prégravidique permettant une nouvelle gestation après une mise-bas. L’involution utérine se résume par la modification anatomique, histologique, cytologique, bactériologique de l’utérus .
L’involution utérine est accompagnée du nettoyage de l’utérus. Des liquides d’odeur fétide, de couleur brun rouge s’écoulent de la vulve, ce sont des lochies. Elles sont constituées de mélange d’eaux fœtales, de sang au début, des débris placentaires et utérins ainsi que de nombreux polynucléaires et des bactéries. Les prostaglandines et les cellules leucocytaires ont un rôle principal durant cette période. Cette dernière étape dure selon quelques auteurs de 25 à 50 jours ou bien environ 6 semaines.

Anœstrus post-partum et intervalle vêlage-œstrus (IVO)

L’anœstrus est l’absence de chaleur chez la vache. C’est la période qui précède la première ovulation juste après le vêlage. Il peut durer 20 à 70 jours chez les bovins laitiers et 30 à 100 jours chez les bovins à viande allaitants.
Plusieurs facteurs influencent l’anœstrus post-partum : l’alimentation, le niveau de production laitière, la saison, l’âge de l’animal et les infections utérines ainsi que les troubles métaboliques. Il faut noter que quelquefois la première chaleur après la mise bas reste discrète ; elle est alors dite suboestrus.
L’intervalle vêlage-première œstrus constitue le meilleur critère qui permet d’apprécier l’aptitude d’une vache à la reproduction. Il dépend de la durée de l’anœstrus post-partum. Ce paramètre est très variable, plusieurs facteurs l’influencent : l’alimentation, l’hygiène du vêlage, le niveau de production, l’état sanitaire de la vache… L’IVO est variable selon les littératures. Il survient après le 45ème jour du post-partum.

Anomalie rencontrée au cours de la parturition : la rétention placentaire

La rétention placentaire (RP) ou rétention de l’arrière-faix encore appelée non-délivrance est le retard ou l’absence de l’expulsion des enveloppes fœtales. Cette dernière se déroule normalement dans les 12 heures qui suivent la naissance.
Il existe 2 situations : la rétention primaire et la rétention secondaire. La rétention primaire résulte du manque de séparation des placentas maternels et fœtaux. La rétention secondaire par contre est l’absence de l’expulsion du placenta qui s’est normalement décollé dans la cavité abdominale. Plusieurs causes favorisent la RP : l’allongement ou la réduction de la durée de gestation, la gestation gémellaire, l’expulsion d’un veau mort, toutes interventions obstétricales sans hygiène, l’état d’embonpoint de l’animal et l’émaciation. A ne pas oublier l’enjeu des maladies infectieuses ainsi que les carences en vitamines surtout la vitamine E et les carences en oligoéléments tels que: le calcium, le sélénium, le magnésium…en fin de gestation.
Les conséquences de la rétention placentaire sont d’ordre sanitaire : facteur principal d’une métrite ou endométrite ; et d’ordre économique : baisse de la production laitière, augmentation de la durée de l’intervalle vêlage-vêlage.
L’extraction manuelle avec le maximum d’hygiène et de précaution est conseillée afin d’éviter toutes complications. Les traitements hormonaux (prostaglandine et ocytocine) aussi sont à prescrire.

Table des matières

INTRODUCTION 
PREMIERE PARTIE : Généralités et rappels 
Chapitre I : Physiologie de la reproduction chez la vache
I. Cycle œstral de la vache 
II. Gestation et parturition 
II.1. Gestation
II.2. Parturition
III. Involution utérine 
IV. Anœstrus post-partum et intervalle vêlage-œstrus (IVO) 
V. Anomalie rencontrée au cours de la parturition : la rétention placentaire 
Chapitre II : Avortement chez la vache
I. Définition 
II. Causes 
II.1. Causes biologiques
II.2. Causes non- biologiques
III. Stade électif de l’avortement durant la gestation 
Chapitre III : Brucellose bovine 
I. Définition 
II. Importance 
II.1. Répartition géographique
II.2. Importance hygiénique et sanitaire
II.3. Impact économique
III. Etiologie
III.1. Taxonomie
III.2. Caractères bactériologiques, habitat, réservoir
III.3. Pathogénie
III.4. Epidémiologie
IV. Symptômes et lésions 
IV 1. Chez le bovin
IV.2. Chez l’homme
V. Diagnostic 
V.1. Epidémio-clinique
V.2. Expérimental
VI. Prophylaxie 
VI.1. Prophylaxie sanitaire
VI.2. Prophylaxie médicale
VII. Traitement 
DEUXIEME PARTIE : Méthodes et résultats 
METHODES 
I. Milieu d’étude
I.1. Matériel animal
I.2. Couverture sanitaire
II. Type d’étude, période d’étude et durée d’étude
II.1. Type d’étude
II.2. Durée d’étude
III. Population d’étude et échantillonnage
III.1. Population d’étude
III.2. Echantillonnage
IV. Collecte des données 
IV.1. Prélèvements biologiques
IV.2. Enquête
IV.3. Analyse sérologique au laboratoire
V. Traitement et analyse des données 
V.1. Paramètres à étudier
V.2. Analyse statistique des données
VI. Limites de l’étude
VI.1. Erreur aléatoire
VI.2. Biais de sélection
VI.3. Biais d’information
VI.4. Biais de confusion
RESULTATS
I. Séroprévalence de la brucellose bovine 
II. Description des échantillons 
II.1. Nombre de vaches par exploitation
II.2. Type d’élevage
II.3. Niveau de la production laitière par exploitation
II.4. Devenir du lait produit
II.5. Répartition des éleveurs dans le district
II.6. Situation sanitaire
III. Pathologies fréquentes liées à la reproduction
III.1. Problèmes de retours de chaleurs
III.2. Mortinatalités
III.3. Rétentions placentaires (RP)
III.4. Saillies fécondantes
III.5. Avortements
III.6. Récapitulation
IV. Croisement des variables
IV.1. Croisement de l’avortement avec le retour des chaleurs
IV.2. Croisement de l’avortement avec la mortinatalité
IV.3. Croisement de l’avortement avec la rétention placentaire
IV.4. Croisement de l’avortement avec la saillie fécondante
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION 
I. Pertinence de l’étude 
II. Dépistage de la brucellose bovine
II.1. Epreuve de l’antigène tamponné au Rose Bengale
II.2. Epreuve enzymatique ELISA
III. Pathologies liées à la reproduction 
CONCLUSION 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *