Etude des facteurs de risque prédictif du risque d’ICR, de devenir neurologique
défavorable et de décès
Analyse statistique
Les variables continues (respectivement catégorielle) sont présentées sous la forme de moyennes (respectivement médiane) +/‐ écarts types. Les variables qualitatives sont présentées sous la forme de pourcentages ou d’effectifs.
Etude des facteurs de risque prédictif du risque d’ICR
Une analyse univariée a été utilisée en utilisant les tests du Chi2 ou test exact de Fisher afin de réaliser la comparaison des variables qualitatives Concernant la comparaison des variables quantitatives nous avons réalisé le test de Mann Whitney (comparaison des médianes) ou le test t de Student (comparaison des moyennes) Par la suite, les facteurs indépendants associés à la survenue d’une ICR étaient déterminés grâce à un modèle de régression logistique. Les variables ayant une valeur de p< 0.05 lors de l’analyse univariée ont été inclues dans le modèle d’analyse multivariée Le modèle final exprimait le risque sous forme d’odds ratio (OR) et d’intervalles de confiance (IC) de 95%. La signification statistique était définie par une valeur de p<0.05
Etude du profil hémodynamique et thermique
La moyenne journalière de chaque variable a été réalisée grâce au logiciel Matlab® (the Mathworks, Nantucket, Massachussetts, USA) après pré traitement des données notamment le retrait des artefacts dus au flush et aux épisodes de déconnection des cathéters artériels. L’enregistrement des données a concerné une durée maximale de séjour de 21 jours car cette période correspond à la période à risque d’occurrence de l’ICR. Le profil des constantes hémodynamiques et thermiques au cours du séjour des patients a été modélisé sous la forme de courbes temporelles grâce au logiciel Matlab® à partir des moyennes journalières de chaque variable. Une étude de la variation relative de la valeur moyenne journalière de la PAM, PAS, PAD, FC et de la température centrale a été réalisée grâce au test de Mann – Whitney Utest afin de comparer les profils des différents groupes (ICR + versus ICR‐ ; GOS >4 versus GOS <4, patients décédés versus survivants).
Algorithme d’intelligence artificielle
L’algorithme de type AdaBoost appliqué aux arbres de décision Le modèle d’IA de type AdaBoost est le modèle choisi dans notre étude afin de classer chaque variable explicative en fonction de ses liens avec l’ICR. Le lien de ces variables avec l’évolution vers le décès ainsi que le devenir neurologique défavorable ont également été étudiés comme objectif secondaire. Un arbre de décision est un outil d’aide à la décision représentant un ensemble de choix sous la forme graphique d’un arbre. Les différentes décisions possibles sont situées aux extrémités des branches (les « feuilles » de l’arbre), et sont atteints en fonction de décisions prises à chaque étape. AdaBoost (ou adaptive boosting) est, en intelligence artificielle et en apprentissage automatique, un méta‐algorithme. Il peut être utilisé en association avec de nombreux autres types d’algorithmes d’apprentissage afin d’en améliorer les performances. Les sorties des autres algorithmes (appelés classeurs faibles) sont combinées en une somme pondérée qui représente la sortie finale du classeur boosté. AdaBoost est adaptatif dans le sens où les classeurs faibles subséquents sont ajustés en faveur des échantillons mal classés par les classeurs précédents. AdaBoost est notablement sensible aux données bruitées ou peu corrélées. Toutefois, dans certains problèmes, il peut s’avérer moins porté au surapprentissage que d’autres algorithmes. Les sous‐classeurs utilisés peuvent être des arbres de décision. D’ailleurs, AdaBoost (avec des arbres de décision comme classeurs faibles) est souvent désigné comme le meilleur classeur clé‐en‐main. AdaBoost utilise un ensemble d’arbres de classification sur une fraction aléatoire des données. Le logiciel déduits l’ordre et l’importance des variables explicatives ainsi qu’un « arbre moyen ». Le logiciel MatLab© est le logiciel utilisé afin réaliser l’analyse de type Random Forest dans notre étude. 8 Les variables suivantes ont été intégrées à l’algorithme : sexe, âge, IMC, tabagisme, alcoolisme, HTA, vasculopathie, dyslipidémie, traitement antiagrégant, traitement anticoagulant, mode de révélation sous la forme de crises convulsives, déficit neurologique à la prise en charge, score WFNS, score de Fisher , score de Glasgow, score d’Hijdra, territoires du polygone de Willis porteur de l’anévrysme, traitement par embolisation et neurochirurgie, HTIC et OAP neurogénique, afin de déterminer leur lien avec le décès, l’évolution neurologique défavorable et l’ischémie cérébrale retardée. Les résultats sont représentés sous la forme d’une courbe ROC pour chacune des 3 variables à expliquer. Y est associée une matrice de confusion ou tableau exprimant les données observées ainsi que les données prédites par l’algorithme, ainsi donc les valeurs de spécificité, sensibilité, la valeur prédictive positive et négative du test. Enfin un graphique final permet de représenter l’importance du lien de chaque variable explicative étudiée avec la variable ICR, décès et pronostic neurologique défavorable.
Conception du modèle multiparamétrique composite
combinaison d’un modèle de probabilité clinique et d’indices dynamiques Il s’agit d’une combinaison par produit des 3 probabilités : L’indice de probabilité clinique à priori déterminé par le modèle AdaBoost appliqué aux arbres de forêt aléatoire après 24h de séjour en réanimation. L’indice de probabilité hémodynamique permettant de concevoir un indice dynamique. Ce dernier comprend les variations relative des valeurs de pression artérielle (moyenne, systolique et diastolique), de fréquence cardiaque et de température ; le jour de survenue de l’ICR pour le groupe présentant une ICR et de J6 pour le groupe ne présentant pas d’ICR (jour médian dans notre population d’occurrence des épisodes d’ICR); par rapport aux valeurs de références établies à J2. Les variations relatives des moyennes horaires ont été réalisées grâce à un test de Mann‐Whitney Utest L’indice de probabilité temporel qui représente l’incidence des épisodes d’ICR de notre population de patients au cours du séjour sous la forme d’une courbe super‐gaussienne. Enfin, un algorithme d’intelligence artificielle (AdaBoost M1) est utilisé pour établir un score horaire à 2 sorties : ICR présente ou non. Cette étude a été approuvée par le CPP 1 Sud Méditerranée (RO – 2015/17) et la CIL d’établissement.