Etude des facteurs associés a la survenue de decès des enfants
Classification de la malnutrition aigue
Selon la classification OMS on distingue : La malnutrition aigüe sévère (MAS) – MAS avec complications médicales – MAS sans complications médicales La malnutrition aigüe modérée (MAM) La malnutrition aigüe sévère (MAS) se caractérise souvent par un amaigrissement visible et sévère. Elle se détermine par : – Un indice Poids /Taille < -3Z scores chez l’enfant de 6 à 59 mois – Ou un PB < 115 mm chez l’enfant de 6 à 59 mois – Et /ou la présence d’œdèmes bilatéraux ; Chez les 0-6mois ou moins de 3 kg elle se caractérise par : – Nourrisson qui ne prend pas de poids à la maison (suivi de la croissance) – Ou P/T couché < -3Z-score – Ou présence d’œdèmes bilatéraux Le Marasme et le Kwashiorkor sont les deux manifestations cliniques de la MAS. Ils peuvent coexister chez un même individu et entrainé le Kwashiorkor marasmique. Le Marasme est une dénutrition globale due principalement à la carence en nutriments de types II (Azote, acides aminés essentiels, phosphore, potassium, sulfure, magnésiums, zinc, chlore, sodium) [17]. Le Kwashiorkor est une réponse inadaptée à une agression oxydante et à une carence en nutriments de type I (fer, iode, vitamine A, les anti-oxydants) [17]. La malnutrition aigüe modérée (MAM) se détermine par : – Un indice Poids/ Taille supérieur ou égal à – 3 et strictement inférieur à– 2 Z scores (références OMS) chez l’enfant de 6 à 59 mois ; 8 – Un périmètre brachial compris entre 115 et 125 mm avec absence d’œdèmes bilatéraux chez l’enfant de 6 à 59 mois. Figure 2: Classification de la Malnutrition aiguë sévère [26] Malnutrition
Test de l’appétit
Objectif du test de l’appétit
La Malnutrition modifie la façon dont les infections et autres maladies affectent l’état clinique du patient. Les enfants sévèrement affectés par les maladies infectieuses et malnutris ne présentent souvent aucun signe clinique d’infection (fièvre, inflammation). Cependant ces complications sévères conduisent à une perte totale de l’appétit. Le critère le plus important qui détermine la prise en charge du patient (ambulatoire ou hospitalière) est le test de l’appétit. Un appétit faible/médiocre signifie que le patient a une infection importante ou une anomalie métabolique majeure tel un disfonctionnement du foie, un déséquilibre électrolytique, un endommagement des membranes cellulaires ou des réactions biochimiques 10 anormales. Ces patients sont les plus à risque de mortalité immédiate. De plus, du fait de leur faible appétit, il risque de ne pas prendre suffisamment d’ATPE pour éviter la détérioration de leur état nutritionnel. Ces sujets sont à risque de décès.
Réalisation du test de l’appétit
Le test de l’appétit doit être fait dans un endroit calme et avec prudence tout en expliquant à l’accompagnant le but du test et comment cela devrait se passer : – L’accompagnant(e) et l’enfant doivent tout d’abord se laver les mains ; – L`accompagnant(e) doit s’asseoir confortablement avec l’enfant sur ses genoux et lui offrir le sachet de l’ATPE, ou mettre un peu de pâte sur son doigt pour le porter à la bouche de l`enfant. – L’accompagnant(e) doit offrir à l’enfant l’ATPE et en même temps l’encourager à manger. Si celui-ci refuse, il (elle) doit alors continuer gentiment à l’encourager et prendre son temps. Le test doit normalement prendre peu de temps, mais cela peut aller jusqu’à une heure. L’enfant ne doit pas être forcé ; – Il faut offrir à l’enfant suffisamment d’eau dans une tasse pendant qu’il prend son ATPE. Lorsque l`enfant finit de prendre l`ATPE il faut mesurer la quantité consommée. Pour passer le Test de l’Appétit, l’apport doit au moins être égal à la colonne « Moyen » du tableau ci-dessous. Si le patient prend ce volume 5 fois par jour, il a un appétit modéré qui lui permet de maintenir son poids. Le patient avec un bon appétit devrait gagner du poids.
LISTE DES TABLEAUX. |