Etude des crustacés planctoniques d’une retenue soumise à des rejets thermiques

Le recours à la construction des retenues d’eau artificielles, pratique ancienne, s’est développé d’une manière importante durant le vingtième siècle et ce à des fins multiples: production d’énergie hydraulique puis hydroélectrique, approvisionnernent en eau potable, industrielle ou d’irrigation » aide à la navigation et à la régularisation des débits Balvay, 1985).

La retenue du Mirgenbaclr » ouwage récent, est mise en eau en 1985. Elle joue un rôle principal de réserve de sécurité et secondairement de tampon thermique entre la centrale et la rivière Moselle. Depuis, le zuivi hydrobiologque de ce milieu est réalisé dans le cadre d’un contrat entre IEDF et le Laboratoire dEcologie de lUniversité de Metz. Cette etude porte essentiellement sur le compartiment physico-chimique et d’une manière globale sur l’évolution tanporelle des communautés phyto et zooplanctonique (Vein et al., 1990).

Situation géoeraphique et données sénérales
Située dans le département de la Moselle, la retenue du Mirgenbach (fig. l) se trouve à 8 km au Nord’Est de Thionville et à 15 km du Luxembourg . La retenue a été créée en 1985 dans le cadre de I’amenagement qui a accompagné I’implantation de la centrale nucléaire de Cattenom. Du fait de I’insuffisance de l’écoulernent du bassin versant, la mise en eau de la retenue a été efuuée par pompage de I’eau de la Moselle distante de 3 km L’emprise totale du site de la centrale nucléaire de Cattenom et de la retenue du Mirgenbach est de 415 ha. La retenue joue un rôle principal de réserve de sécurité et secondairement de tampon thermique. Le refroidissement des circuits secondaires au niveau des condenseurs nécessite des quantites importantes d’eag froide circulant dans le circuit tertiaire : près de 9 m³/s pour quatre tranches de 1300 MW chacune . La retenue du Mirgenbach présente une surface totale de 95 ha’ Sa construction a nécessité le déboisement d\rne partie de la forêt située au nord de la retenue. Un barrage en remblai de11m de hauteur et de 150 m de longueur de çr&e aété construit à partir des argiles domériennes décapées lors de la construction de la centrale.

Lorsque le circuit de purge transite par la retenue il y a un brassage horizontale et verticale de la masse d’eau entrainant de faibles varaiations des paramètres physiques et chimiques à I’echelle de la retenue. Cette caractéristique est due au flux continu de prise et de rejet d’eau de la centrale. De plus I’equivalence des flux rentrant et sortant a pour conséquence une absence de marnage dans ce milieu sauf intewention speciale pour surveillance du barrage. Le temps de renouvellent de I’eau de la retenue est très court. Il est estimé à 15 jours lorsque les quatre tranches de la centrale sont en fonctionnement .

certains paramètres physico-chimiques sont mesurés directement sur le site à I’aide d’une multisonde WTW (temperature, pf! conductivité et orygure dissous). Les mesures sont prises en surface et une fois par mois des profils verticaux zurface-fond (tout les metres) sont réalisés. Les autres paramètres sont mesurés par analyse en laboratoire sur des échantillons d’eau prélevés en surface. Les methodes utilisées sont :

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– Chlorures : dosage par le nitrate mercurique et chromatographie ionique. Norme NF T 90- 042.
– Silice : par spectrophotomffie : formation d’anhydride silico-molybdique. Norme NF T 90- 007.
– MEST : deux litres d’ear, prélevés en surface, sont filtrés sur filtre en fibres de verre. Le séchage se fait pendant 24hà 100 °C. Norme NF T 90-105 .
– Nitrites : la méthode est dérivee de la norme IYF T 90-013. Méthode spectrophotometrique de diazotization avec le réactif HACHNITRIVER III
– Ntrates : dosage par spectrophotométrie avec absorption dans l’U.V. La teneur en nitrates est determinée après acidifi cation.
– Ammonium : methode au bleu d’indophenol. En présence de nitroprussiate, les ions ammonium traités par une solution de chlore et de phénol donnent du bleu d’indophénol qui est dosé par colorimetrie. Norme NF T 90-0.15.
– Orthophosphates : dosage par spectrophotométrie après formation du complexe phosphomolybdique réduit par I’acide ascorbiçe’ NF T 90-023′
– Chlorophylle a : par spectrophotométrie après extraction à I’acétone. Norme NF T 90-ll7  .

Lors de la création de la retenue du Mirgenbach » une etude de l’évolution des diftrents paramètres physico-chimiques et biologiques a été mise en place. Dans ce cadre, une première etude du zooplancton est conduite deux ans après la mise en eau de la retenue. Son objectif est de determiner d’une part, la composition faunistique du zooplancton ainsi que son evolution durant ces quatre années de l’étude (19E8-1991) et, d’autre part, les variations saisonnieres et annuelles des densités des diftrentes espèces. Cette étude est basée sur le seul dénombrement des effectifs des populations les plus représentatives .

Table des matières

INTRODUCTION
Présentation du milieu
1. Situation géographique et données générales
2. Caractéristiques de la retenue
CHAPITRE I
Données historiques de la retenue
Matériel et méthodes
1. Carac-téristiques physiques et chimiques
2. Etude des crustacés planctoniques
Résultats et discussion
1. Paramètres physiques et chimiques
1.1. Evolution temporelle
1 .2. Variations spatiales
1 .2.1 .Variations longitudinales
1 .2.2. V artations verticales
1.3. Gonclusion
2. Description et évolution du peuplement de crustaés planctoniques
2.1. Quelques aspects de l’écologie des principales es@ces
2.2. Descriflion de l’évolution saisonnière
2.3. Comparaison des évolutions annuelles
2.3.1. Cladocères
2.3.2. Coyêpodes
2.4. Discussion
3. Conclusions
CHAPITRE II
Répartition spatiale et dynamiques des crustacés planctoniques
Matériel et méthodes
1. Choix des stations
2. Fréquence de prélèvement
3. Echantillonneur
4. Sous.échantillonnage et dénombrement
5. Détermination des biomasses
6. Paramètres démographiques
Résultats et discussion
1. Distribution longitudinale
1.1. Peuplementglobal
1.2. Répaililion longitudinale des espèces
2. Evolution temporelle du peuplement
2.1. Densités et biomasses totales
2.2. Strucilure du peuplement global
2.3. Cladocères
2.4. Copé@es
3.Discussion
4. Cinétique des populations
4.1. Cladocères
4.2. Copé@es
5. Gonclusions
CONCLUSION

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