Etude des comportements des groupes de Hapalemur griseus alaotrensis (RUMPLER, 7) dans un parc villageois isolé du Lac Alaotra
Composition du groupe
Hapalemur griseus alaotrensis vit par groupe de 2 à 9 individus. La taille du groupe dépend du nombre de femelles reproductrices qu’il contient. Mutschler (1999) a nommé “grand” un groupe qui possède deux femelles reproductrices et “petit” celui qui ne contient qu’une femelle adulte.
Hiérarchie et relation sociale
Il y a une dominance de la femelle sur le mâle chez Hapalemur griseus alaotrensis (Mutschler, 1997). Les communications intragroupe et intergroupe sont fréquentes et se présentent sous diverses formes. Les membres du groupe s’expriment entre eux par 9 types de vocalisations (Mutschler, 1997). I.3.4.3. Marquage Hapalemur griseus alaotrensis fait des marquages de différentes manières selon le sexe : le mâle gratte le support avec ses dents et il frotte sa glande antébrachiale sur le support. La femelle utilise la glande anogénitale (Mutschler, 1997).
Domaine vital
Un groupe n’occupe que 2,05 ha (Mutschler et al., 1994). L’intrusion d’un individu de même espèce appartenant à d’autres groupes n’y est pas acceptée. Hapalemur griseus alaotrensis défend activement son domaine vital qui est largement petit par rapport à celui de Hapalemur aureus qui atteint 80 à 100 ha (Wright, 1989).
Reproduction
Aucune information n’est encore obtenue sur l’âge de maturité sexuelle. Il en est de même pour le rôle des glandes de marquage des mâles. La gestation dure six mois et la période de mise à bas s’étale de septembre à février (Mutschler, 1999). La naissance de jumeaux est assez fréquente (Mutschler, 1997). Le taux de ce cas peut atteindre 40%. Le petit est porté sur le dos de la mère dès sa naissance. I.3.4.6. Locomotion et posture Hapalemur griseus alaotrensis marche sur la tige de Cyperus madagascariensis à quatre pattes. Le corps est dressé horizontalement et sa queue est relevée dans une position droite ou oblique. Puis, il saute verticalement d’une tige à une autre, avec une orientation oblique de son corps durant ce mouvement (Petter et al., 1977, Mittermeier et al., 1994). Dans sa posture, il peut prendre la position verticale ou oblique selon les cas. Il s’accroche sur les supports à l’aide de ses mains et ses pieds. Il peut aussi nager en cas de nécessité (Petter et Peyrieras, 1975), mais accidentellement.
Rythme d’activité
Cette sous-espèce est cathémerale (Mutschler, 1999) et ses activités journalières semblent variables et assez flexibles. Deux pics d’activités sont remarqués : le matin de 6 à 7 heures et l’après-midi de 17 à 18 heures (Mutschler et al., 2000). Cette période d’activités est séparée par une longue période du repos au milieu de la journée. I.3.5. Alimentation Hapalemur griseus alaotrensis est strictement folivore (Mittermeier et al., 1994; Mutschler, 1997). Un changement de préférence alimentaire est observé selon les saisons (Mutschler, 1997). Il se nourrit de 11 différentes plantes dans le marais (Cf. tableau 2, page suivante).
INTRODUCTION |