Étude de l’influence de la nature des granulats sur les propriétés des bétons hydrauliques

Étude de l’influence de la nature des granulats sur les propriétés des bétons hydrauliques

La demande et son évolution

Lors de la préparation du VIIIème plan quinquennal (1991-1996), les besoins en ressources granulaires naturelles à l’horizon 2011 ont été évalués. Pour cette estimation, la Direction des Carrières et des Explosifs a adoptée la démarche qui consiste à comptabiliser les besoins de 1991 en granulats, sur la base d’estimations prenant en compte la quantité de produit de carrières consommée par type d’activité (Tab. I), et, par projection statistique, à prévoir l’augmentation dans le temps à partir de taux probables d’accroissement.

Pour les travaux routiers, le taux retenu était de 5 % par an. Pour la construction d’habitations et l’aménagement des zones urbaines, le taux considéré a été pris égal à celui enregistré entre 1984 et 1989, soit 3 % par an [8]. Le Tab. I-I reprend les chiffres qui ont servi à établir les estimations du XIIIème plan. Il est complété par ceux du Xème plan (qui seront utilisés par la suite). Les produits de carrières (granulats et autres substances utiles) auxquels la Direction des Carrières et des Explosifs s’est intéressée sont les suivants :

• granulats concassés et pierres de construction produits à partir des roches sédimentaires carbonatées. L’extraction de ces produits se fait généralement par abattage à l’explosif, après élimination de la découverte (terre végétale et roche altérée surplombant le front de taille). Cette étape est suivie du concassage du matériau pour l’amener aux dimensions d’utilisation. Ces granulats ne sont très généralement pas lavés. L’argile éventuellement présente peut être réduite par scalpage ; • granulats non concassés (sables roulés) produits généralement à partir d’alluvions siliceuses. L’extraction de ces produits se fait à la pelle mécanique en site terrestre ou par dragage en site aquatique.

Ce sont les conditions économiques de l’installation et du marché qui dictent le choix du matériel à utiliser. Contrairement au produit précédent, le concassage est ici une opération auxiliaire. Le criblage est très généralement pratiqué en présence d’eau (lavage), car les gisements se situent souvent sous la nappe phréatique. Ainsi, les sables roulés ne contiennent que très peu, voire pas d’éléments fins [9], à l’opposé des sables de concassage qui en contiennent souvent beaucoup (de 5 à 25 %) ; • argiles qui, par transformation en pâte, façonnage, séchage et cuisson servent à la fabrication des briques, hourdis et autres produits rouges [10], très prisées en Tunisie ; • le gypse dont la principale utilisation est le plâtre et les ciments [10].

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Les principaux secteurs de consommation de ces produits de carrière, présentés dans [4], sont : • le secteur routier ; • la construction des habitations ; • le secteur d’aménagement des zones d’habitations ; • le secteur touristique ; • la construction de barrages. Le secteur lié à la fabrication des ciments n’est pas considéré dans cet inventaire. L’hypothèse est que les carrières cimentières sont généralement implantées à proximité des usines. Le flux de matériau est alors considéré comme un flux interne à cette industrie.

Carrières (implantation, production et réserve)

– Situation en 1991 La Tunisie ne dispose que d’un inventaire assez ancien de ses carrières (1991). Il ne tient donc pas compte de la fermeture ou de l’ouverture des exploitations depuis cette date. A notre connaissance, aucune tentative d’actualisation de cet inventaire n’a été faite à ce jour. Les éléments de cet inventaire sont les cartes de localisation des carrières [11], disponibles uniquement à la Direction des Carrières et des Explosifs.

Elles constituent une banque de données pour l’identification des carrières en Tunisie. Elles sont accompagnées de fiches contenant des données relatives à l’identité de l’exploitant, à la situation foncière de la carrière, à la nature et à la quantité des matériaux extraits, et enfin à la situation de l’exploitation (active ou inactive). Leur implantation est portée sur les figures I-2 et I-3. Ces cartes mentionnent environ 3300 points d’extraction, mais le fichier ne concerne que 921 carrières exploitées, réparties par classe (artisanale ou industrielle), par produit et par région.

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