La loi N°2004 – 004 du 26 juillet 2004 portant orientation générale du système d’éducation, d’enseignement et de formation à Madagascar stipule dans l’article n°3 que “ L’Etat s’engage à instaurer un système d’éducation, d’enseignement et de formation capable d’assurer l’épanouissement intellectuel, physique, morale, civique et artistique de chaque individu ”(13). L’article n°4 de la même loi ajoute que “éducation, l’enseignement et la formation malagasy doivent préparer l’individu à une vie active intégrée dans le développement social, économique et culturel du pays ”(13).
Pour cette raison, l’éducation est avant tout, la priorité de l’Etat car sans l’éducation nul ne peut pas espérer. Pour mieux perfectionner, les écoles jouent un rôle prépondérant pour atteindre cet objectif. En effet, l’article n°56 de la même loi dit que “ les personnes physiques et morales peuvent créer des établissements éducatifs et d’enseignement privés et pourvoir à leurs dépenses après obtention d’une autorisation des autorités chargées de l’éducation, d’enseignement et de formation ”(13).
L’Etat prend conscience que cette éducation concerne l’homme tout entier et qu’elle doit être l’œuvre de tous. Donc, voilà l’article n°14 de la même loi stipule que “ l’école, les établissement d’enseignement et de formation doivent en collaboration et avec la complémentarité des familles et de la société, veiller à inculquer aux enfants, aux adolescents et aux jeunes les sens de la responsabilité et de l’initiative, ainsi que le respect des bonnes mœurs et des règles de bonne conduite ” (13). C’est à dire que la collaboration avec les institutions eux-mêmes et avec les autres établissements, même avec la famille et toutes les entités existant peuvent résoudre le problème de l’éducation et peuvent arriver à éduquer un homme complet .Jean DEVIC soutient cette idée en disant que “ faute des gens instruits, il n’y aurait pas de bien être social, ni individuel … Si Madagascar veut prospérer, il faut que les parents comprennent la nécessité de pousser l’instruction, le plus loin possible dans toutes les branches du savoir humain, même au prix de grands sacrifices ”(5).
L’ÉDUCATION A MADAGASCAR
Etymologiquement, l’éducation vient du mot latin “ e-ducere ” qui signifie “ conduire hors de ”. C’est une action d’exercer sur quelqu’un en vu de son développement physique, intellectuel, moral et de son intégration dans le milieu où il est destiné à vivre. (4) L’actuelle politique générale du gouvernement, plus précisément du MENRES est stipulée par la Loi N°2004-04 du 26 juillet 2004. D’après l’article n°1 de cette loi, l’éducation est une priorité national absolue et l’enseignement est obligatoire à partir de l’âge de 6 ans.
Le système d’éducation, d’enseignement et formation à Madagascar est orienté vers les directions suivantes :
– L’éducation pour tous ;
– La décentralisation des établissements scolaires et des formations ;
– La promotion du partenariat dans la gestion des établissements scolaire.
L’éducation formelle à Madagascar est constituée par :
– l’éducation fondamentale comprenant l’Education Fondamentale de premier cycle (EF1) ou école primaire d’une durée de cinq ans et l’Education Fondamentale du second cycle (EF2) ou collège d’une durée de quatre ans ;
– l’enseignement secondaire ou Lycée ;
– les formations techniques et professionnelles ;
– l’enseignement supérieur et la formation Universitaire.
L’enseignement à Madagascar est dispensé soit dans les établissements publics, soit dans les établissements privés confessionnels ou non confessionnel.
Les établissements publics
Ils sont gérés par l’état. La scolarité y est gratuite. En général, ils sont toujours prioritaires en matière d’attribution d’équipement venant du gouvernement (réhabilitation, dotation de matériels, …) Dans les écoles publiques, les enseignants sont diplômés et qualifiés. En principe, seuls ceux qui remplissent toutes les conditions académiques sont acceptés. Au delà de toutes ces conditions, les enseignants bénéficiaient encore des formations pédagogiques et des recyclages.
Les établissements privés confessionnels
La plupart des établissements privés à Madagascar sont installés en ville. Ils ne dépendent pas de l’Etat. C’est pourquoi l’enseignement dispensé dans ces dernières est payant, car le fonctionnement et les salaires des personnels en dépendent. Toutefois, l’Etat essaie d’apporter ses contributions dans l’infrastructure et la distribution des matériels,…. Parmi ces établissements privés, les plus anciens et les plus dominants sont les écoles privées confessionnelles telles que les écoles privées Catholiques rattachées à l’Eglise Catholique, les écoles privées Protestantes FJKM rattachées à l’Eglise FJKM.
Les écoles privées confessionnelles assurent un enseignement et une éducation imprégnés d’une croyance religieuse donnée. Connaissant la généralité sur le système éducatif à Madagascar, nous entamons maintenant l’étude sommaire des institutions éducatives confessionnelles protestantes et particulièrement les écoles Protestantes.
LES INSTITUTIONS EDUCATIVES CONFESSIONNELLES PROTESTANTES
Historique de l’école Protestante à Madagascar
A Madagascar, les écoles Protestantes existent depuis 1818 date d’arrivée des premiers missionnaires anglais. Ces derniers ont commencé par l’évangélisation auprès des enfants et des jeunes en créant des écoles. Au fil des années, la place des écoles à Madagascar est restée importante : des ces écoles sont sortis des hommes d’Eglise, des hommes d’Etat, … En un mot, les personnalités malgaches les plus marquantes de jadis (hommes et femmes)en sont sorties tous, sinon la majorité, des écoles protestantes.
Dés l’arrivée des français qui sont la majorité catholique, les choses ont changé. Tout ce qui est protestant était persécuté et tout ce qui est catholique était soutenu et encouragé. Ce grand changement dans l’orientation politique du pays a eu des conséquences néfastes au sein de l’enseignement Protestant. A partir de 1906, le niveau de l’enseignement Protestant a baissé surtout à la suite de l’application de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat par le gouvernement Français. En plus il est interdit de se servir de l’Eglise comme salle de classe. Par conséquent, une bonne partie des écoles Protestantes a été obligée de fermer leurs portes. Même après l’indépendance de Madagascar, l’enseignement Protestant s’est encore peu à peu affaibli : l’effectif des élèves se réduit ;les enseignants sont mal rémunérés et les résultats aux examens sont mauvais.
LE LYCEE PRIVE FJKM MORAMANGA
situation du milieu
a- Situation géographique
La commune urbaine de Moramanga, chef lieu du district MORAMANGA, est inclus actuellement dans la région d’ALAOTRA-MANGORO et se trouve dans la province de Toamasina. Elle se trouve à 142 km à l’Est d’Antananarivo sur la RN2. Elle est délimitée au Nord par le village d’AMBOHITRANJAVIDY, au Sud par le village de Mangarivotra, à l’Est par la colline de Tangaina et à l’Ouest par le village d’Antsapazana.
b- Situation socio-économique
Vu sa situation géographique, Moramanga est une plaque tournante ; l’économie est basée d’une part dans les secteurs secondaire et tertiaire. Les activités commerciales jouent un rôle très important telle que l’hôtellerie et les épiceries. D’autre part, de différentes sortes d’usines de transformation utilisant principalement le bois par exemple : l’ébénisterie, menuiserie, s’y ajoutent … Du point de vue de la population la commune est ethniquement cosmopolite : les Bezanozano, les Sihanaka, les Betsileo, les Betsimisaraka, les Merina,…s’y trouvent. On peut y rencontrer également des individus autres nationalités tels que les Chinois, les Européens .
Introduction |