Etude De L’effet Biopesticide Des Extraits Naturels De Deux Plantes De La Famille Des Myrtacées
Etude phytochimique des extraits d’Eucalyptus
Mise en évidence des composés du métabolisme secondaire Comme toutes les espèces végétales, les Eucalyptus sont riches en métabolites secondaires et en particulier en composés polyphénoliques tels que les flavonoides, les tanins, les anthocyanes. Les saponosides présents également chez les deux espèces sont de nature différentes et classés selon la nature de leur génine selon des travaux antérieurs. Les eucalyptus et notamment Eucalyptus globulus renferment 2 types de saponosides, les saponsides à génine stéroidique et les saponosides à génine triterpénique. On dénote une absence total des alcaloides dans les deux espèces. Tableau 3. criblage phytochimique des extraits Métabolites secondaires Eucaluptus camaldulensis Eucaluptus globulus Saponosides + + Anthocyanes + + Leuco-anthocyanes – – Alcaloïdes – – Flavonoïdes + + Tanins + + + : présence ; – : absence
Quantification des composés polyphénolique totaux
La détermination de la teneur en polyphénols totaux dans les extraits hydro-methanoliques d’Eucalyptus camaldulensis et d’Eucalyptus globulus a été rapportée en mg équivalent d’acide gallique/g du matériel végétal sec. Les résultats montrent que les deux espèces d’Eucalyptus ont une forte teneur en polyphénols totaux (75,214 et 74,714 mg EAG/gMS), comparativement à ce qui a été signalé dans les travaux antérieurs (Tableau 2). Les valeurs sont assez rapprochées avec cependant un excédent de la part d’Eucalyptus camaldulensis de RESULTATS 54 5mgEAG/gMS. Ceci est probablement lié à la présence de plusieurs molécules d’acides phénoliques simples qui ont été détectés à plusieurs reprises au niveau des feuilles de cette espèce. Tableau 4. Teneur en polyphénols totaux des deux espèces d’Eucalyptus Extrait hydro-méthanolique Teneur en polyphénols totaux Eucalyptus camaldulensis 75,214 mg EAG/gMS Eucalyptus globulus 74,714 mg EAG/gMS Figure 9. Teneur en polyphénols totaux des deux espèces d’Eucalyptus
Identification des extraits des deux espèces d’Eucalyptus par chromatographie sur couche mince (CCM)
L’analyse chromatographique sur couche mince a démontré que les extraits bruts d’Eucalyptus globulus et Eucalytpus camaldulensis contenaient plusieurs molécules différentes (Tableau 5).La chromatographie sur couche mince nous a permis d’obtenir plusieurs taches dont 9 obtenus après la migration de l’extrait de Eucalyptus globulus et 8 taches provenant de la migration de l’extrait de Eucalyptus camaldulensis. les couleurs révélées en présence du réactif de vanilline sulfurique sont au nombre de 6 et mettent en évidence la présence des triterpènes (coloration violet, rose et orange) (Joshi et al., 1971; Govindachari et al., 1972 ; Anjaneyulu et al., 1970) et des stérols (coloration bleu) (Anjaneyulu., 1972). On peut aussi émettre l’hypothèse que les composés, qui apparaissent en marron ou en jaune révèlés à la vanilline sulfurique, sont respectivement des tanins et des flavonides. 2. Isolement, purification et identification des agents pathogènes responsables de maladies bactériennes et fongiques des cultures
Isolement à partir du sol
La microflore totale isolée à partir des différents échantillons des deux sols analysés est assez riche et répartie d’une manière hétérogène au niveau des différents points de prélèvement. Elle est composée de 71% de champignons et 29% de bactéries (Figure 10). Le nombre de bactéries est compris entre 3652 et 18345 souches/g de sol isolats et le nombre d’isolats fongiques s’échelonnent entre 6635 et 35768 souches/g de sol. Plusieurs espèces de souches fongiques appartenant à 3 genres différents (Aspegillus, Mucor, Penicillium). Aspergillus est le genre le plus prépondérant avec 6 espèces différentes (A.niger, A. candidus, A.terreus, A.oryzeae, A.flavus et A.sp, 3 espèces de Mucor (M.plumbeus, M. hiemalis M. sp) et uniquement 2 espèces de Penicillium : P.notatum et P.sp. 2.2. Isolement à partir de la plante Le dénombrement réalisé à partir des feuilles des plantes malades a fait ressortir un microflore variant entre 9345 souches bactériennnes et 5558 souches fongiques pour la pomme de terre et 8837 souches bactériennes et 4932 souches fongiques pour les blé. La microflore en surface épiphylle obtenue par lavage des organes est plus abondante que celle obtenue par broyage des organes végétatifs et elle représente 67% (19251 souches) de la microflore totale (Figure 12). Figure 12. Répartition de la microflore de surface et intracellulaire Des espèces variées ont été identifiées appartenant à plusieurs familles dont les Trichocomaceae, les Mucoraceae, et les Hypocreaceae. Les genres les plus performants parmi cet inventaire sont les Aspergillus, les Mucors et les Penicilliums qui sont représentés par des espèces ubiquistes telles que Aspergillus niger, Aspergillus terreus, Aspergillus oryzeae, Aspergillus candidus, Mucor plumbeus, Mucor hiemalis, Penicillium notatum. Toutes ces espèces sont des champignons qui sont transmis aux plantes via le sol ou les semences et constituent des moisissures banales qui pourraient provoquer des dégâts aux niveaux des différents organes des plantes cultivées voire même réduire le rendement agricole. En ce qui concerne la flore bactérienne, nous retrouvons le genre Pseudomonas représenté par les espèce syringae et fluorescens. Ces deux espèces sont spécifiques aux plantes fruitières à noyaux et pépins. Cependant, elles peuvent contaminées les plantes 67% 33% Microflore en surface Microflore intracellulaire RESULTATS 59 maraichères et en particulier la Tomate et la Pomme de terre en provoquant des nécroses assez développées au niveau des feuilles et des fruits. La technique d’isolement par broyage semble la moins fructueuse car le nombre de souches obtenus est inférieur par rapport aux autres techniques. Néanmoins, elle est trés intéressante parce qu’elle a pour but de déceler la microflore systémique et virulente qui pénètre à l’intérieur de tissus de l’organe végétatif, atteint les processus biologiques tels que la photosynthèse, les oxydations respiratoires et la croissance. En effet, dans notre cas, les espèces détectées à partir du broyage sont celles classées parmi les plus virulentes sur le plan létal.
Identification des souches microbienne isolées
La majeure partie de la microflore isolées ausi bien du sol que des plants contaminés est composée de plusieurs espèces d’Aspergillus, Pénicillium, Mucor. Le genre le plus représenté est l’Aspergillus avec 6 espèces; le moins représenté est le Penicilium avec respectivement 3 et 2 espèces. Ce sont des champignons qui constituent des moississures saprophytes et ubiquistes très répandus dans les biotopes et dans tous les substrats. Il s’agit des champignons très peu exigeants qui peuvent se développer même lorsqu’ils se trouvent dans des conditions difficiles. Ce comportement fait d’eux des espèces envahissantes et antagonistes de plusieurs autres espèces et peuvent devenir pathogènes pour certaines cultures intensives. Leur présence au niveau des sols agricoles et leur passage au niveau des organes de la plante entrainent des dégats important et affecter ainsi les rendements. La microflore bactérienne est plus variée. On a recensé plusieurs genres différents avec une présence significative de Pseudomonas avec 2 espèces virulentes (Pseudomonas aeromonas et Pseudomonas cepacia très réputées dans la contamination des sols, des plantes. Leur virulence au niveau des feuilles et des fruits a été fréquemment signalée au niveau de plusieurs cultures appartenant à plusieurs familles. Les autres espèces ou genres inventoriées (Neisseria, acinetobacter, proteus, salmonella) sont des germes fréquents au niveau des sols agricoles. Elles proviennent d’une contamination ou d’une pollution par les eaux usées industrielles ou domestiques ou à la suite d’irrigation des champs par des eaux contaminées.
Synthèse bibliographique |
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