Sans l’eau, la vie n’existerait pas. Cela est d’autant plus vrai que, pour tout village, un point d’eau équivaut à un point névralgique. Cependant, les ressources disponibles pèchent trop souvent en termes de qualité ou de quantité. Force est de constater que le mode d’approvisionnement en eau potable est trop souvent perfectible. Or un accès aisé à l’eau permettrait de consacrer plus de temps à des activités génératrices de revenus.
C’est bien le cas de la région du Vakinankaratra, qui affiche pourtant un fort potentiel agricole. La vaisselle, la lessive et la toilette se font souvent au même endroit, rendant l’eau impropre à la consommation. Outre ce péril sanitaire, les autorités sont alors plus que conscientes que l’eau est inéluctablement d’une grande importance stratégique pour l’économie régionale.
Souterraines ou gravitaires, les ressources en eau abondent, elles nécessitent que la mise en place d’une exploitation efficace. En prenant l’initiative de mettre en valeur ces réserves en eau, une nette amélioration des conditions de vie de la population serait aussitôt perceptible.
Contexte général de la zone d’étude
Contexte géographique
La Commune d’Antanifotsy fait partie de la région du Vakinankaratra et, son ChefLieu, la ville d’Antanifotsy se trouve à 109 Km par la RN7. Elle est repérée par les coordonnées géographiques suivantes : latitude 19°40 S et longitude 47°19 E. Elle est délimitée au Nord par le district d’Ambatolampy, à l’Est par celui de Marolambo, au Sud par le district de Fandriana et à l’Ouest par les districts d’Antsirabe II et de Faratsiho.
Contexte géologique
En général, la région du Vakinankaratra est constituée par la formation volcanisme néogène à quaternaire de l’Ankaratra et par la série schisto-quartzo-calcaire du Sud . En générale, elle présente trois formations distinctes dont :
– les massifs quartziques qui sont les roches sédimentaires (sables, argiles, etc…) ayant subi une métamorphisation ;
– les massifs granitiques généralement dispersés sur la bordure occidentale du massif volcanique de l’Ankaratra dans l’Ouest et, dans le Sud, le relief sur socle ferralitique squelettique [1], [4];
– les cuvettes lacustres sont dues à des activités volcaniques : des coulées de laves ayant obturé des vallées ont ainsi engendré les lacs. Dans le bassin sédimentaire d’Antanifotsy, on note la présence de lignites, de schistes bitumeux et d’argiles à dominante kaolinitique recouvrant des cuirasses ferrugineuses et bauxitiques. Ces sédiments reposent directement sur le socle [1].
Initialement, le plancher aurait eu une pente vers l’ouest. Depuis un nouveau système de pentes a été créé par la tectonique, et l’escarpement du Betampona constitue ainsi une ligne de partage des eaux. Par ailleurs, l’entaille du seuil de l’Ambohitrakanga formé de para gneiss a causé l’abaissement du niveau lacustre .
Les couches d’argiles sableuses bariolées amènent à penser que l’llempona se serait encaissée dans les coulées basaltiques fossilisant le horst oriental, puis dans le socle sousjacent. Elle est antécédente par rapport au rejet de la faille du Betampona. La sédimentation dans cette zone n’a été que tardivement perturbée par les manifestations éruptives. Les couches sont parfois affectées de pendages de 10° dus probablement à des déformations tectoniques postérieures aux dépôts. Le socle culmine vers 1 800 m le long de la crête de l’Ambohitrakanga et une faille cause le dénivellement du substratum. Le jeu de la faille SSW-NNE qui limite ce bassin à l’Est semble être la cause de la désorganisation du réseau hydrographique .
Contexte topographique
Les reliefs volcaniques de l’Ankaratra dominent la partie ouest du district d’Antanifotsy. Les épanchements volcaniques forment en aval des plaines et des cuvettes d’effondrement remblayées par des alluvions d’origine volcanique [1], [3]. La topographie de la partie orientale du district est formée par les lourdes collines entre lesquelles se perchent des vallées étroites perchées à plus de 1 300m d’altitude. Elle est assez accidentée, notamment par la présence de reliefs résiduels de Trafonomby (1 930 m), Vohitompoina (1 904 m), Andranofito (1 856 m) ou Sarobaratra (1 830 m) [3]. Les sols sont surtout volcaniques (ouest) et ferralitiques (est), sinon on note la présence de sols acides sur les collines non volcaniques et de sols hydromorphes dans les bas-fonds de la partie est .
Contexte climatique
Le climat de la région est de type « tropical d’altitude » et on distingue deux saisons :
– une saison pluvieuse et moyennement chaude, de novembre à mars ;
– une saison fraîche et relativement froide, d’avril à octobre.
Selon les mesures recueillies au niveau de la station météorologique à Andranomanelatra, entre 2003 et 2007, la température moyenne annuelle de ce district est de 17°C, dont la valeur minimale est de 12,9°C au mois de Juillet contre un maximum de 29,6°C au mois de Janvier. En termes de pluviométrie, la zone d’étude et ses alentours ont 1335,3 mm de précipitations annuelles en 116 jours dans le district d’Antanifotsy. Les variations de microclimat font que la région présente toute une gamme de possibilités en matière agronomique .
Contexte hydrologique
Les sources montagnardes de l’Ankaratra approvisionnent les villages et confirment la forte aptitude agricole du district d’Antanifotsy. La rivière Onibe est le principal cours d’eau du district d’Antanifotsy. Il draine un bassin de 3 200 km², de la retombée du massif volcanique de l’Ankaratra aux bas plateaux d’Antanifotsy .
Méthode de prospection électrique
les méthodes géophysiques pour la recherche d’eaux souterraines
Les méthodes géophysiques, connues par la mesure des paramètres physiques telles que la résistivité, la susceptibilité magnétique, la densité, etc du sous-sol présentent des intérêts pour l’étude de sa structure. L’application de ces méthodes contribue à réaliser des images virtuelles par la considération de ces paramètres en tenant compte du processus de modélisation [2].
L’étude hydrogéologique requiert non seulement l’utilisation de méthodes classiques (pluviométrie, piézométrie, lithologie, hydrodynamique,…), mais également de méthodes d’investigation modernes faisant appel à la géophysique. Ces techniques permettent l’évaluation du volume des aquifères et des réserves d’eau. Ainsi, dans le but de mettre en évidence les zones où une présence d’eau souterraine est probable en exploitant le contraste du paramètre physique résistivité, l’étude géophysique est indispensable pour la recherche hydrogéologique, afin de déterminer l’emplacement le plus approprié des forages à implanter et obtenir le moindre coût à leur réalisation. Deux méthodes géophysiques sont les plus adaptées à l’étude hydrogéologique à savoir les méthodes électriques et électromagnétiques qui présentent un lien étroit entre le paramètre résistivité électrique et les aquifères.
Méthodologie de prospection électrique
Les méthodes électriques en courant continu ont été développées dès 1911 par Schlumberger. Elles mesurent la résistivité électrique du sous-sol. Leur principe consiste à injecter un courant électrique dans le sol à l’aide de deux électrodes métalliques dites de courant ou d’injection. Deux autres électrodes dites de potentiel ou de mesure sont utilisées pour mesurer la différence de potentiel produite par ce courant à une certaine distance des électrodes d’injection.
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