La fatigue est une sensation d’affaiblissement physique ou cognitif, pouvant survenir après une journée de travail ou suite à des efforts physiques ou intellectuels. Elle se traduit par une difficulté à poursuivre l’effort ou le travail entrepris. Un exercice physique sur une certaine durée conduit à la fatigue musculaire, définie comme une diminution de la capacité du muscle à produire une force ou une puissance (VOLLESTAD et coll., 1988; BIGARD et coll., 1993; KENT-BRAUN J.A., 1999; ENOKA et coll., 2008).
Les causes de la fatigue musculaire sont multiples et leurs mécanismes sont localisés au niveau de deux sites: en amont, la cause est nerveuse alors qu’en aval elle est périphérique (BIGLAND-RITCHIE et coll., 1984).
La fatigue nerveuse a lieu au niveau du système nerveux central, elle altère la transmission de la commande du système nerveux central entraînant une diminution de l’influx nerveux vers les centres moteurs supérieurs ou vers les motoneurones, une diminution de l’excitabilité des motoneurones des cornes antérieurs de la moelle (BIGARD et coll., 1993; PORTERO et coll., 2001) .
La fatigue périphérique trouve ses origines dans les cellules musculaires striées squelettiques. Elle pourrait être due à des facteurs électriques au niveau de la jonction neuromusculaire: un problème de couplage excitation-contraction ou un problème de transmission ou de conduction du potentiel d’action le long du sarcolemme. Elle pourrait également être due à des facteurs métaboliques au niveau cellulaire tel un déséquilibre ionique, un épuisement des réserves énergétiques et une accumulation de métabolites comme l’acide lactique (ASMUSSEN E., 1979).
La fatigue que nous ressentons quotidiennement est de type périphérique. L’étiologie et le degré de la fatigue dépendent du type et de la durée d’effort, du type de muscle mobilisé et du niveau des aptitudes physiques de chacun.
En effet, les mécanismes mis en place sont différents suivant les fibres musculaires mis en œuvres: fibre de type I, IIA, IIB. Les fibres de type I (oxydatives) sont des fibres rouges de petit diamètre très vascularisées et leur vitesse de contraction est lente. Ce sont des fibres riches en triglycérides et en mitochondries, elles sollicitent la filière aérobie comme source d’énergie, et sont sollicitées lors des efforts de longue durée (BARREY E., 1994). Les fibres de type IIA sont des fibres intermédiaires de moyenne diamètre, de couleur rose à une activité similaire aux fibres de type I. Les fibres de type IIB (glycolytiques) sont des fibres plus volumineuses, blanches dont la vitesse de contraction est rapide. Elles sont riches en glycogène et en ATPase et sollicites lors des efforts brefs et intenses. Elles utilisent les voies anaérobies lactiques pour produire de l’ATP et elles se fatiguent rapidement (BACOU et coll., 1988).
CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE
L’extrait hydro alcoolique DTH 1269 a été fourni par la Société de Transformation Malgache et d’Exportation (SOTRAMEX) Ambavahaditokana Itaosy Antananarivo.
Un criblage phytochimique a été effectué sur l’extrait DTH 1269, il consiste en un ensemble de méthodes et techniques de détection des substances présentes dans l’extrait . Ce test est basé sur l’utilisation de réactifs spécifiques. La présence d’une famille chimique est caractérisée par la formation d’un complexe insoluble ou réaction de précipitation et/ou formation d’un complexe coloré ou réaction de coloration. Pour quantifier les familles chimiques observées, les signes suivants ont été utilisés :
– : Absence de changement de couleur, ou de précipité.
+ : Présence de changement de couleur et /ou de précipité à faible concentration.
++ : Présence de changement de couleur et /ou de précipité à moyenne concentration.
+++ : Présence de changement de couleur et /ou de précipité à forte concentration.
TESTS BIOLOGIQUES
Animaux d’expérimentation
Des souris de race SWISS mâles et femelles élevées au Laboratoire de Pharmacologie Générale, de Pharmacocinétique et de Cosmétologie de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo, âgées de 2 à 3 mois, pesant entre 20 et 30 grammes ont été utilisées. Les souris ont été nourries avec de la provende LFL 1420 à raison de 10 grammes par souris et ont reçu de l’eau à volonté. Pour le test in vitro, avant le prélèvement des organes, les animaux ont été nourris normalement avec cette même provende et de l’eau avant l’expérience tandis que pour le test in vivo, les animaux ont été mis à jeun 12 heures avant l’expérience (EVANS et coll., 2002). Pendant cette période de jeûne, ils ont reçu de l’eau à volonté.
Préparation et voie d’administration des produits
L’extrait codé DTH 1269 et la caféine (produit de référence) ont été dissouts dans de l’eau distillée. Pour le test in vivo, les produits ont été administrés par voie orale trente minutes avant l’épreuve. L’extrait DTH 1269 a été administré aux doses de 50, 100 et 200 mg/kg pour les lots traités, tandis que la caféine a été administrée à une seule dose de 5 mg/kg (GRAHAM T.E. et coll., 1998). La caféine a été utilisée comme produit de référence car de nombreuses études ont rapporté, qu’administrée avant une épreuve physique, elle améliore d’une manière significative la performance (RASSIER et coll., 2000). Elle diminue la perception de la fatigue et de la douleur à l’effort (COSTILL D. L.et coll., 1978; JACOBSON B. H. et coll., 1992; GRAHAM T. E. et coll., 1998).
Pour le test in vitro sur la consommation en oxygène, l’extrait DTH 1269 à été introduit dans le bain toutes les 5 minutes à raison de 5µl ,10µl, 20µl afin d’obtenir une concentration finale dans le bain de 20, 40 et 80 mg/ml.
Répartition des souris
Pour les deux tests in vivo: test de traction à la barre fixe et test de marche sur rotarod, les souris ont été réparties en 5 lots de 5 souris. Un lot a reçu de l’eau distillée, un lot a servi de référence et a reçu de la caféine et trois lots traités ont reçu l’extrait DTH 1269 à différentes doses de 50, 100 et 200 mg/kg. Pour le test in vitro l’étude a été menée sur 4 lots de 4 souris.
INTRODUCTION |