Etude de la zoe périurbaine de Dakar
Les sols
D’une façon générale, on note différents types de sols dans la zone d’étude: ./ Sols calcaires et vertisols Sont rencontrés ces types de sols aux alentours de Bargny, dans les bas plateaux d’élévation inférieure à 50 mètres. Ces formations révèlent une forte influence du matériau parental mamocalcaire. On y rencontre également des inclusions de vertisols qui ont été décrits cidessus. Les sols noirs ou bruns foncés sont hydromorphes à caractère vertique parfois très prononcé. Leur teneur en argile est cependant souvent insuffisante pour les classer parmi les vertisols. Ds tendent d’ailleurs à évoluer vers des sols bruns calcaires et ces sols bruns calcaires typiques sont présents en tant qu’inclusions mineures. Enrichi en sables siliceux, l’horizon de surface a une structure grumeleuse souvent bien développée et devenant rapidement plus grossière et massive en profondeur où le limon argilo-sableux tend vers une argile sableuse. Des débris de mamocalcaire sont souvent présents dans le profil parfois dès la surface et le substrat est atteint entre 80 et 125 cm de profondeur. Ces sols sont pauvres en éléments nutritifs surtout dans les parties hautes. En bordure des plateaux et sur les pentes, on peut rencontrer également des sols hydro ~ morphes sur colluvions calcaires. Cette unité borde le plateau de Bargny et s’étend au nord de ~ ~ Rufisque et à l’Est de Bayakh. Sa topographie est ondulée. Ces terres sont meubles et …, de \a » profonds, bruns plus ou moins calcaires avec un pH très souvent alcalin. Ils sont généralement ensablés et leur texture varie du limon argilo-sableux au sable limoneux. Bien que déficients en éléments chimiques, ce sont d’assez bons sols maraîchers dans les bas-fonds mais sensibles à l’érosion . ./ Sols caillouteux et sols ferrugineux Ces formations s’étendent sur les grès maestrichtiens subhorizontaux du massif de Ndiass. On y rencontre deux unités cartographiques : – La première est constituée de collines fortement cuirassées résultant de la dissection du bas plateau. Leur élévation varie entre 40 et 80 m. Là, les sols sont fortement cuirassés, amincis ct remaniés. Leur profondeur utile est généralement limitée à moins de 50 cm et la cuirasse affleure localement mais peut aussi se trouver à des profondeurs plus grandes. La cuirasse est de type gréseux en plaquettes et rarement pisolithiques. La terre fine est une argile sableuse rouge à charge caillouteuse formée des produits de démantèlement des cuirasses et de grès. Le pH est généralement acide. La seconde unité s’étend dans les parties basses (20 à 40 rn d’élévation) sur les matériaux de colluvionnement provenant de l’érosion hydrique des sols de l’unité première. La topographie est légèrement ondulée à vallonnée. Le matériau de colluvionnement constituant ces sols est plus ou moins remanié et lessivé. Ce matériau est proportionnellement plus riche en argile et plus rouge dans la zone de départ, devenant plus clair avec la distance de transport mais fréquemment panaché. L’horizon superficiel est généralement sableux, les horizons profonds sont également sableux ou limon sableux et de texture légèrement plus lourde (limon argilo- sableux à drainage modéré) dans les bas fonds remblayés. Ces sols ont relativement une bonne structure quoique peu développée dans l’horizon superficiel. Il y a des risques d’érosion étant donné que l’horizon superficiel est sableux et est sensible à l’érosion éolienne, tandis que les hauts de pente montrent des signes évidents d’érosions hydriques.
Le climat
Le Sénégal appartient au domaine climatique sahélo-soudanien et le climat est de type subdésertique. Par contre, la région de Dakar qui a une position avancée dans 1 ‘Atlantique, est caractérisée par un microclimat de type côtier. Celui-ci est fortement influencé par les alizés maritimes et la Mousson qui s’établissent respectivement de novembre à juin et de juillet à octobre suivant les directions N-NW et S-SE. La Commune de Diamniadio est située à 15 km du département de Rufisque et à 45 km de Dakar. Les informations climatiques présentées ci-après sont issues de relevés au niveau de la Station Météorologique de Dakar-Y off comme référence et celle de Rufisque car étant la plus proche.
Pluviométrie
Les précipitations enregistrées en hivernage sur près de trois mois sont en partie causées par la mousson issue de l’anticyclone de Sainte Hélène. La région de Dakar est comprise entre les isohyètes 500 et 600 mm. La pluviométrie a connu une grande variabilité et une période de sécheresse à partir des années 1970. La figure 5 montre que les précipitations les plus importantes surviennent entre juillet et octobre. En dehors de cette saison pluvieuse, Dakar enregistre aussi des précipitations en saison dite sèche. Ce sont des pluies de Heug engendrées par les incursions de l’alizé maritime dont l’humidité et la force sont renforcées par l’hiver boréal. Les pluies de Heug qui sont de faibl e importance surviennent durant la période de décembre à février. A Dakar la variabilité spatiale des précipitations est très importante. En écho de la variabilité pluviométrique dans l’espace, l’exemple de Dakar-Y off avec un écart-type de 193 mm pour une pluviométrie moyenne interannuelle de 340 mm sur la période 1950-2002 est atypique. Les années extrêmes sont respectivement 1972 avec 116.7 mm et 1951 avec 1039 mm. (Figure 4) Pour expliquer cette variabilité, certains auteurs ont montré que les différences pluviométriques interannuelles sont liées au nombre de jours de pluies et non à la magnitude des précipitations.
Matériels et méthodes |