ETUDE DE LA SENSIBILITE AUX ANTIBIOTIQUES
DES SOUCHES DE Staphylococcus aureus ISOLEES
CARACTÈRES BACTÉRIOLOGIQUES DES STAPHYLOCOQUES
Taxonomie
Les staphylocoques appartiennent à la famille des Micrococcaceae, qui comprend quatre genres: Micrococcus, Staphylococcus, Stomatococcus et Planococcus, qui diffèrent par leur G+C%. Le genre Staphylococcus occupe une place très importante en pathologie humaine et animale. D’après la classification de Kloos et Scheifer, il existerait plus de 45 espèces et sous-espèces. Certaines sont retrouvées chez l’homme, d’autres chez les animaux ou dans les aliments (viandes, produits laitiers …..). Parmi les espèces retrouvées chez l’homme, trois occupent une place privilégiée : S. aureus le plus pathogène, S. epidermidis souvent considéré comme un pathogène opportuniste, S. saprophyticus responsable d’infections urinaires chez la femme jeune. Les autres plus rarement impliqués en pathologie humaine sont : S. haemolyticus, S. hominis, S. warneri, S. captis, S. saccharolyticus, S. auricularis, S. simulans, S. cohnii, S. xylosus, S. inermedius, S. lugdunensis, S. scheiferi.
Morphologie
Les staphylocoques sont constitués de cocci à Gram positif d’un diamètre d’environ 0,1 à 1 μm de diamètre; au microscope optique, ils apparaissent isolés, en diplocoques, ou en amas avec l’aspect caractéristique d’une grappe de raisin; ils sont immobiles, non sporulés.
Caractères culturaux
Les conditions idéales de croissance sont une température de 37° C et un pH de 7,5 ; cependant, des variations de température de 12 à 45°C et des fourchettes de pH variant de 5,5 et 8 ont été observées. Staphylococcus aureus forme sur milieux solides, des colonies de taille moyenne, à contours réguliers, opaques, à surface lisse, luisantes et bombées, plus ou moins pigmentées en jaune, d’où le nom de Staphylocoque doré. Sur les milieux gélosés, à base de sang, une hémolyse de type ß est observée autour des colonies alors qu’en milieu liquide, on observe un trouble homogène. Staphylococcus aureus pousse dans des milieux à forte concentration saline (5 à 10 g pour cent), comme le milieu sélectif de Chapman à 7,5% de NaCl.Le milieu de culture le plus utilisé pour les produits pathologiques polymicrobiens est le milieu sélectif, le Chapman; mais pour les produits monomicrobiens, les milieux non sélectifs les plus recommandés sont le Trypticase Soja, le Mueller Hinton, la Gélose au Sang. Staphylococcus aureus est un germe aérobie-anaérobie facultatif.
Caractères biochimiques
Caractères généraux : l’oxydase et la catalase
Les staphylocoques sont dépourvus d’oxydase à l’exception de Staphylococcus lentus, Staphylococcus sciuri et Staphylococcus caseolyticus. Ils possèdent une catalase, exception faite à l’espèce Staphylococcus aureus sous espèce anaerobius, que l’on retrouve que chez les moutons.
Utilisation des hydrates de carbones
L’assimilation des hydrates de carbones par voie fermentaire ou oxydative se traduit presque toujours par l’accumulation de dérivés acides quelle que soit la voie de dégradation. Il existe 3 modes d’utilisation des glucides par les Staphylocoques: après conversion par l’action d’isomérases, après hydrolyse en sucres simples, ou directement, s’ils sont fournis sous une forme simple (glucose, fructose).
Résistance au composé Vibriostatique (2,4-diamino-6,7-Diisopropyloptéridine)
Permet de différencier les Microcoques des Staphylocoques ; ces derniers résistent au composé généralement présenté sous forme de disque, dosé à 0,5 mg.
Résistance à la novobiocine
La novobiocine est un antibiotique dont l’action consiste en l’inhibition de la réplication de l’acide désoxyribonucléique (ADN), empêchant ainsi la fixation de l’ATP sur la sous unité β de l’ADN- gyrase.
Production de bêta-galactosidase
La ß-galactosidase est une enzyme bactérienne inductible capable de scinder la molécule de lactose en sucres simples que sont le glucose et le galactose après avoir traversé la paroi cellulaire sous l’action de la béta-galactosidase perméase.
Table des matières
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE . 4
1. CARACTÈRES BACTÉRIOLOGIQUES DES STAPHYLOCOQUES 5
1.1. Taxonomie . 5
1.2. Morphologie 5
1.3. Caractères culturaux 5
1.4. Caractères biochimiques 6
1.4.1. Caractères généraux : l’oxydase et la catalase 6
I.4.2. Utilisation des hydrates de carbones 6
1.4.3. Résistance au composé Vibriostatique (2,4-diamino-6,7-
Diisopropyloptéridine) 6
1.4.4. Résistance à la novobiocine 6
1.4.5. Production de bêta-galactosidase 6
1.4.6. Production d’acétoïne (hydroxy-3-butanone) . 7
1.4.7. Production de décarboxylases . 7
1.4.8. Production d’uréase. 7
1.4.9. Réduction des nitrates . 7
1.5. Caractères antigéniques . 8
1.5.1. Les antigènes pariétaux . 8
1.5.2. Les antigènes pariétaux de type 8
1.5.3. Les antigènes capsulaires ou de surface 9
2. EPIDÉMIOLOGIE ET POUVOIR PATHOGÈNE . 10
2.1. Habitat . 10
2.2. Modes de transmission 10
2.3. Modalités épidémiologiques 10
2.4. Physiopathologie . 11
2.4.1. Protéines de surface: adhésines . 11
2.4.2. Facteurs protégeant la bactérie de la phagocytose 11
2.4.3. Facteurs conduisant à l’extension de l’infection . 11
2.4.4. Toxines 12
2.5. Pouvoir pathogène . 12
2.5.1. Infections suppuratives . 12
ix
2.5.2. Infections non suppuratives d’origine toxinique . 13
3. DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE 16
3.1. Prélèvements 16
3.2. Etapes du diagnostic 16
3.2.1. Examen macroscopique 16
3.2.2. Examen microscopique . 16
3.2.3. Mise en Culture . 16
3.2.4. Identification Biochimique . 17
4. SENSIBILITÉ AUX ANTIBIOTIQUES . 18
4.1. Méthodes d’étude 18
4.1.1. Détermination de la Concentration Minimale Inhibitrice . 18
4.1.1.1. Définition . 18
4.1.1.2. Techniques . 18
4.1.1.2.1. Méthodes de dilution en milieu liquide . 18
4.1.1.2.2. Méthodes de dilution en milieu gélosé 19
4.1.1.2.3. Détermination de la CMI par E-test 20
4.1.2. Méthodes de diffusion en gélose . 21
4.2. Méthodes automatisées 21
4.3. Recherches particulières 22
4.3.1. Détection de la résistance à la méticilline . 22
4.3.2. Détermination de la sécrétion de pénicillinases 22
5. MÉCANISMES DE RÉSISTANCE SELON LES CLASSES
THÉRAPEUTIQUES . 24
5.1. Staphylococcus et bêta-lactamines 24
5.2. Staphylococcus et aminosides . 25
5.3. Staphylococcsus et Macrolides, Lincosamides et Streptogramines (MLSK) 26
5.4. Staphylococcus et glycopeptides . 27
5.5. Staphylococcus et Quinolones: Ciprofloxacine . 27
5.6. Staphylococcus et Phénicolés (Chloramphénicol) . 27
5.7. Staphylococcus et Tétracyclines 27
5.8. Staphylococcus et Sulfamides et Triméthoprime 27
5.9. Staphylococcus et Acide fusidique 27
5.10. Staphylococcus et Fosfomycine . 28
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL 29
1. CADRE DE L’ÉTUDE 30
x
2. MATÉRIELS ET MÉTHODES DE L’ÉTUDE 31
2.1. Matériels 31
2.1.1. Population d’étude 31
2.1.2. Critère d’inclusion 31
2.1.3. Critères d’exclusion 31
2.2. Méthodes de l’étude . 31
2.2.1. Type d’étude . 31
2.2.2. Collecte et traitement des données 31
2.2.3. Variables étudiés . 32
3. RÉSULTATS 33
3.1. Résultats globaux . 33
3.1.1. Fréquence d’isolement de Staphylococcus aureus 33
3.1.2. Répartition des souches de Staphylococcus aureus selon la provenance des
patients . 33
3.1.3. Répartition des souches de Staphylococcus aureus selon la nature du produit
pathologique 34
3.1.4. Répartition des souches de Staphylococcus aureus selon l’âge 34
3.1.5. Répartition des souches Staphylococcus aureus selon le diagnostic 35
3.2. Sensibilité aux antibiotiques 36
3.2.1. Sensibilité aux antibiotiques des souches de Staphylococcus aureus isolées
chez les patients hospitalisés . 36
3.2.2. Sensibilité aux antibiotiques des souches de Staphylococcus aureus isolées
chez les patients reçus en consultation externe . 37
3.3. La méticillinorésistance . 38
3.3.1. Sensibilité aux antibiotiques des souches de Staphylococcus aureus résistantes
à la méticilline chez les patients hospitalisés 38
3.3.2. Sensibilité aux antibiotiques des souches Staphylococcus aureus résistantes à
la méticilline chez les patients reçus en consultation externe . 39
4. DISCUSSIONS . 40
4.1. Résultats globaux . 40
4.2. Sensibilité aux antibiotiques de Staphylococcus aureus . 41
4.3 Prévalence de Staphylococcus aureus Résistants à la méticilline (SARM) . 42
CONCLUSION . 44
REFERENCES . 47
ANNEXES
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