Etude de la relation entre l’activation et l’apoptose lymphocytaire dans le cancer du sein

 Etude de la relation entre l’activation et l’apoptose lymphocytaire dans le cancer du sein

INTRODUCTION

Le cancer du sein constitue un problème majeur de santé publique à travers le monde.Plus 80% des cas surviennent dans les pays en développement.Il reste un cancer grave et de nombreux facteurs demeurent incriminés dans son induction.Plusieurs études ont démontré que l’immunité, en dehors de prévenir la survenue de cancers est capable de bloquer la croissance tumorale. Les interactions entre le système immunitaire et les cellules tumorales sont réparties sur trois phases: (i) une phase d’élimination consistant à l’identification puis la destruction des cellules transformées et potentiellement cancéreuses; (ii) une phase d’équilibre entre la réponse immunitaire et la tumeur et (iii) une phase d’invasion des cellules tumorales aux actions protectrices du système immunitaire. Cette immunité protectrice suscite l’espoir en matière d’immuno-prévention et d’immunothérapie. C’est ainsi que plusieurs essais cliniques sont en cours chez l’homme et surtout chez les animaux.Parmi les méthodes thérapeutiques actuelles, la chimiothérapie, la radiothérapie et la chirurgie sont les plus proposées: associées ou isolées, en cas de cancer mammaire. Leur efficacité n’étant pas entièrement satisfaisante, leur combinaison à l’immunothérapie est souvent avancée, mais il existe très peu de données sur les effets de ces traitements disponibles sur la réponse immunitaire. Chez les patientes sous traitement, l’exploration des mécanismes immunitaires tels que l’inflammation et l’immunité à médiation cellulaire permettait d’une part une meilleure connaissance des interrelations entre la thérapie anticancéreuse et le système immunitaire, et d’autre part l’amélioration du suivi des patientes par la mise en évidence de biomarqueurs.Notre présente étude entre dans le cadre de ces investigations avec pour objectif d’évaluer l’activation et de l’apoptose des lymphocytes sanguins chez des patientes atteintes de cancer du sein confirmé et soumises à un traitement anticancéreux. Le présent mémoire s’articule sur deux grands chapitres : le premier chapitre est une synthèse bibliographique et le second chapitre présente la méthodologie de l’étude, les résultats obtenus suivis d’une discussion et une conclusion.

ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU SEIN

 Anatomie du sein

Le sein est constitué d’une glande exocrine d’origine ectodermique renfermant des tissus conjonctifs et adipeux et situé en regard de l’espace compris entre la 3e et la 7e côte, sur la partie antérolatérale du thorax, c’est-à-dire entre le bord latéral du sternum et la ligne axillaire antérieure. Chez la femme, le sein contient une glande mammaire formée de 15 à 20 lobes séparés et maintenus par les tissus conjonctifs et adipeux, des vaisseaux sanguins et lymphatiques. Chaque lobe est divisé en plusieurs lobules produisant chez la femme le lait en période d’allaitement et desservis par des canaux lactifères ou galactophores. Ces canaux se rejoignent au niveau du mamelon (Figure 1).

Physiologie du sein

La glande mammaire subit des modifications physiologiques tout au long de la vie dela femme, en particulier à la puberté, durant la grossesse, la lactation et après la ménopause.Ces modifications se font principalement sous l’influence de deux hormones: la progestéroneet l’œstrogène qui sont produites par les ovaires et leur sécrétion varie en fonction de l’âge.Elles augmentent à la puberté, diminuent à la ménopause et présentent des variations lors des cycles menstruels.

PATHOLOGIE DU CANCER DU SEIN

Cancérogenèse

Pour un tissu donné, la cancérogénèse peut être initiée par l’altération de gènes codant pour des fonctions impliquées dans l’activation ou la suppression de la division cellulaire. En 1950, Berenblum avait démontré que ce processus de cancérogenèse comportait au moins deux étapes: l’initiation et la promotion. Une troisième phase a été par la suite décrite et elle concerne la progression [Monier, 2008].

L’initiation

Elle est généralement liée à la transformation d’un proto-oncogène en oncogène ou à l’altération de la fonction d’un gène suppresseur de tumeur. Cette altération confère à la cellule la capacité de se multiplier de façon autonome, cependant cette potentialité peut rester très longtemps inapparente (éventuellement jusqu’à la fin de la vie). En effet, elle ne s’exprime que quand d’autres lésions sont apparues dans la cellule, au cours de la seconde étape appelée promotion.

L’étape de promotion

C’est une phase qui débute lorsqu’un « promoteur » stimule la prolifération des cellules initiées ou altère la signalisation intercellulaire. Il donne alors naissance à un clone,qui prolifère.Il existe de nombreux promoteurs parmi lesquels on retrouve certaines hormones et des agents physiques ou chimiques entraînant une irritation chronique (Figure 2). Les Promoteurs les plus importants chez l’homme sont, outre l’alcool et les corps étrangers comme l’amiante, les agents infectieux et l’inflammation .

Table des matières

 INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIE
I. DEFINITION ET HISTORIQUE
I.1. Définition
I.2. Historique
II. EPIDEMIOLOGIE DU CANCER DU SEIN
II.1. Dans le monde
II.2. Au Sénégal
III. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU SEIN
III.1. Anatomie du sein
IV. PATHOLOGIE DU CANCER DU SEIN
IV.1. Cancérogenèse
IV.2. Symptomatologie du cancer du sein
IV.3. Classification des cancers du sein
IV.3.1. Classification histologique
IV.3.2. Classification hormonale
IV.3.3. Classification clinique ou stadification
IV.3.4. Classification du grade ou SBR
V. FACTEURS DE RISQUE DU CANCER DU SEIN
V.1. Facteurs hormonaux
V.2. Facteurs génétiques
V.3. Facteurs environnementaux
VI. IMMUNITE CONTRE LE CANCER DU SEIN
VI.1. Mécanismes effecteurs de l’immunité anti-cancer du sein
VI.1.1. Immunité innée

VI.1.2. Immunité adaptative
VI.2. Mécanismes d’échappement des cellules tumorales.
VII. DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
VII.1. Diagnostic
VII.2. Traitement
VIII. HYPOTHESE ET STRATEGIE DE L’ETUDE
CHAPITRE II : METHODOLOGIE ET RESULTATS
I. CADRE D’ETUDE
II. MATERIELS ET METHODES D’ETUDES
II.1. Matériel et réactifs
II.1.1. Matériel
II.1.2. Réactifs.
II.1.3. Population et matériel biologique
II.2. Méthode d’étude
II.2.1. Séparation et marquage des cellules mononuclées du sang
Périphérique
II.2.2. Technique de cytométrie en flux
II. 2.3. Acquisition et analyse des données Facs
II.2.4. Analyse statistiques des résultats
III. RESULTATS
III.1. Caractéristiques de la population d’étude
III.1.1. Données cliniques et thérapeutiques
III.1.2. Données biologiques
III.2. Evaluation de l’activation des lymphocytes
III.2.1. Activation précoce et tardives des lymphocytes CD3+
III.2.1.1. Comparaison des niveaux d’expression de CD69 et de HLA-DR

III.2.1.2. Corrélation entre les niveaux d’expression de CD69 et de HLA-DR
par les cellules TCD3+
III.2.2. Activation des lymphocytes CD19+
III.2.3. Interaction entre l’activation des lymphocytes CD3+ et des
Lymphocytes CD19+
III.3. Evaluation des niveaux d’apoptose lymphocytaire
III.3.1. Comparaisons des proportions de lymphocytes apoptotiques
III.3.2. Evolution du profil apoptotique des lymphocytes T et B par patiente
III.3.3. Comparaison des niveaux d’apoptose selon le type de lymphocyte
III.3.4. Interactions entre les proportions de lymphocytes apoptotiques
III.4. Relation entre activation et apoptose des lymphocytes
III.4.1. Profils évolutifs de la relation au cours de la chimiothérapie
III.4.2. Corrélation entre les niveaux d’activation et apoptose au cours de la
Chimiothérapie
IV. DISCUSSION
VI.1. Aspects méthodologique
IV.2. Aspects immunologiques de l’étude
CONCLUSION
REFERENCES

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