La maîtrise de la qualité est un souci majeur et permanent dans les industries agroalimentaires. En effet, la mauvaise qualité d’un produit alimentaire peut causer des risques graves sur la santé des consommateurs comme les intoxications alimentaires, et aussi sur l’image de marque de la société qui le produit. C’est à travers les produits alimentaires qu’elles produisent que les Industries Agricoles et Alimentaires communiquent avec les consommateurs ; la qualité des produits leur servent de moyens pour marquer leur identité sur le marché.
Le Centre Technique Horticole de Tamatave (CTHT) est une société agroalimentaire transformant des fruits en plusieurs produits sous différentes formes (gélifiées, visqueuses, liquide, confits, etc…). Ces produits sont destinés à satisfaire les consommateurs à Madagascar et à l’étranger. Parmi ces produits figurent les Confitures des Fruits Exotiques qui sont livrés à une clientèle potentielle depuis plusieurs années. Dans le souci de répondre aux attentes de ces consommateurs, la société se doit de de garantir en permanence la qualité du produit et d’améliorer la productivité ; tout en prenant se référant à une norme reconnue par les clients. Les préoccupations essentielles sont évidemment de répondre aux enjeux sociaux et commerciaux, dont la santé des consommateurs.
Présentation générale du centre d’accueil
Historique du centre et objectifs
En 1996 jusqu’à 2001, le CTHT a lancé le PAEA ou Projet d’Appui aux Exportations Agricoles qui a pour but d’introduire et multiplier de nouveau matériel végétal afin d’expérimenter de nouveaux itinéraires techniques et variétés et donner un appui technique aux opérateurs. Mais aussi de faire des Suivis de la commercialisation et participer à l’organisation de certaines filières (litchi, etc.).
Le Projet de Structuration des Filières Horticoles d’Exportation de Madagascar ou PSFH était ensuite mis en œuvre durant l’année 2000 à 2005 ; c’était en 2001 durant cette période que le CTHT proprement dit a été créé pour appuyer et renforcer les structures professionnelles horticoles surtout sur la région Est. L’objectif était de consolider les acquis de ces projets et surtout de fédérer les professionnels de l’horticulture malgache au sein d’une structure interprofessionnelle pérenne.
Le CTHT et le CIRAD ont développé des relations privilégiées depuis la mise en œuvre du Centre à Tamatave en 2001. Le CIRAD apporte un appui technique et scientifique à travers le CTHT pour le renforcement des capacités et la formation du personnel scientifique et technique du CTHT. Concernant le CTCP ou Centre de Transformation et de Conservation des Produits (CTCP) ; il fait partie du CTHT. Il est situé dans le domaine de l’Ecole d’Application en Sciences et Techniques Agricoles (EASTA) à Analamalotra, route vers Ivoloina à environ 6 km au nord de Tamatave.
Statut juridique
Le CTHT est constitué suivant l’ordonnance n° 60/133 du 3 octobre 1960, portant régime général des associations. Le Centre Technique Horticole de Tamatave (CTHT) est actuellement une association interprofessionnelle malgache, regroupant des personnes physiques et morales impliquées dans les filières horticoles (fruits, épices et plantes ornementales) adaptées au climat tropical de la côte Est de Madagascar. Actuellement sous-tutelle du Ministère de l’Agriculture (MINAGRI), l’association, par les actions qu’elle mène en appui au développement de l’agriculture régionale et nationale, est reconnue d’utilité publique.
Capital social
L’Association n’a pas de capital social (à but non lucratif). Conformément à son statut, elle a pour principales ressources : les produits de ses activités, les cotisations annuelles de ses membres, les subventions ou dotations accordées par l’Etat, les matériels et les équipements cédés dans le cadre de diverses conventions et toutes autres ressources autorisées par la loi .
Généralités sur les confitures
Historique
Le terme « confiture » apparaît pour la première fois au XIIIème siècle mais les descriptions et les recettes de fabrication furent publiées au XVIème siècle. La consommation de confiture en Europe a commencé à s’accroître en 1959 avec 640000 tonnes en 1979. Après 20 ans, la confiture est entrée dans les habitudes alimentaires en Afrique mais restée comme étant un produit de luxe réservé à une clientèle plus aisée à cause de son prix. Le marché étroit ne permettait pas réellement une fabrication industrielle et elle est souvent envisagée à un niveau artisanal ou semi- industriel. (ANDRIANAIVOJAONA, 2003) .
Définition
La « confiture » est le produit obtenu en cuisant des fruits entiers ou en morceaux dans un sirop de sucre (COMBELADE, 1991). En d’autres termes, il s’agit des gels pectiques enrobant de tissus de fruits, donnant l’aspect connu des fruits (RAOULT, 1987).
Caractéristiques des confitures
Une confiture de meilleure qualité doit répondre aux critères suivants :
– Présence de fruits entiers ou en morceaux bien visibles,,
– Consistance d’un gel (plus ou moins ferme),
– Absence de bulles d’air,
– Couleur et odeur caractéristiques du fruit .
La teneur en matière sèche soluble des confitures (confitures extra ou non) déterminée par réfractométrie, doit être égale ou supérieure à 45 %. Ces teneurs en matière sèche soluble ne sont pas applicables aux produits pour lesquels les sucres ont été remplacés partiellement ou totalement par des édulcorants. (ANDRIANAIVOJAONA, 2003) La confiture de type « extra » contient au moins 45% de fruits par kilogramme de confiture. Une confiture est dite « allégée » lorsqu’elle renferme 60% à 65% de fruits. Une confiture est de bonne conservation quand sa teneur en Extrait Sec Total atteint au moins 65%. Cette teneur correspond à une teneur en sucres totaux d’environ 63%, permettant d’obtenir une bonne gélification. (ANON, 1960). La société CTHT produit des confitures allégées et de type « extra ».
La gélification
La gélification est le phénomène résultant de l’équilibre acide-sucre-pectine, favorable à la formation du gel. Elle est importante pour la présentation du produit ainsi que sa conservation. Ce processus limite le problème de réhumidification de surface, empêche l’inclusion des fruits et la cristallisation du sucre. [RANDRIANTIANA, 2016] .
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