Etude de la disponibilité et de l’utilisation des antipaludiques en milieu rural

PLAN
Liste des sigles et abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
1. Introduction
2. cadre théorique
2.1. Revue critique de la littérature
2.2. Justificatif de l’étude
2.3. Hypothèses
3. OBJECTIFS
1-Objectif général
2-objectifs spécifiques
4. Démarche méthodologique
4.1. Cadre de l’étude
4.1.1. Aperçu sur la commune rurale de Kalaban-Coro
4.2. Type de l’étude
4.3. Période de l’étude
4.4. Population d’étude
4.5. Technique de collecte/échantillonnage
4.6. Les variables de mesure
4.7.Support des données
4.8. Gestion et analyse des données
4.9. Aspect éthique
5. RESULTATS
5.1volet CSCom et Cabinets médicaux
5.1.1. Profils sociodémographiques et épidémiologiques
5.1.2. Caractéristique des antipaludiques prescrits
5.1.3 Disponibilité des antipaludiques
5.2. VOLET OFFICINE DE PHARMACIE
5.3. Volet vendeurs ambulants de médicaments
5.4. Volet consommateurs
6. Commentaires et discussion
6.1. Volet CSCom et cabinets médicaux
6.2. Volet officine de pharmacie
6.3 .Volet vendeurs ambulants de médicaments
6.4 .volet consommateurs
7. Conclusion
8. Recommandations
9. Références bibliographiques
10. Annexes
Fiche d’enquête N° 1 : CSCom/cabinets médicaux
Fiche d’enquête N° 2 : vendeurs ambulants de médicaments
Fiche d’enquête N° 3 : officines de pharmacie
Fiche d’enquête N°4 : consommateurs

Commentaires et discussion

Notre étude nous a permis non seulement de déterminer les paramètres épidémiologiques mais aussi d’avoir une vue large sur la consommation et la disponibilité des antipaludiques effectuées dans les CSCom et cabinets médicaux dans les villages de la commune rurale de Kalaban coro. Cette large vision concernait essentiellement les identités thérapeutiques, les types de paludisme rencontrés, la disponibilité des antipaludiques, et la qualité de prescription. Au cours de cette étude nous avons également pu tracer l’itinéraire thérapeutique de la population rurale et le comportement des vendeurs ambulants face à l’utilisation des médicaments antipaludiques. Les résultats obtenus couvrent une période bien déterminée de l’année (mars à juin 2014). Ils ne peuvent pas être transposés sur toute l’année vue la fluctuation saisonnière du paludisme, qui constitue un facteur entraînant une variation des habitudes de prescription au cours de l’année. L’étude concernait : 185 patients ayant bénéficié de la prescription d’antipaludiques provenant de 2 CSCom et 5 cabinets médicaux ; 2 officines de pharmacie, 23 vendeurs ambulants de médicaments et 200 consommateurs dans les villages de Niamana, Diatoula, et Tabacoro dans la commune rurale de Kalaban coro. Il ya eu une très bonne coopération entre nous et les promoteurs des cabinets médicaux. Dans les centres de santé après avoir obtenu un consentement éclairé des patients, on procédait à la prise en charge. L’identification du patient est faite par un numéro selon l’ordre d’arrivée au CSCom ou dans les cabinets. Les données sociodémographiques et cliniques sont collectées au moyen d’une fiche d’enquête individuelle, standardisée et élaborée suivant les objectifs de l’étude.

Volet CSCom et cabinets médicaux

Notre étude a montré une prédominance du sexe féminin avec un effectif de 105 soit 57% (figure 1). Ce résultat est similaire à celui trouvé par O. Cissé à l’infirmerie de Garnison de Kati en 2004. [19] Les extrêmes ont été 2 mois pour le minimum et de70ans pour le maximum. La tranche la plus touchée se situait à 14ans et plus soit 42,7% et la moyenne d’âge était 14,4ans.Ce résultat est inferieur à celui trouvé parB FCOULIBALY en 2008 à Kati56,02% [20]. Cette différence pourrait s’expliquer par la taille de notre échantillon. La fièvre a été le signe le plus observé soit chez 95.1%des patients(figure 2).Ce résultat est nettement supérieur à celui trouvé K. Traoré 70,5%en commune IV du district de Bamako en 2010[21]. Dans la présente étude seulement 54,6% des cas de paludisme étaient confirmés par les TDR soient chez 101 patients (tableau III). Les autres cas ont bénéficié de la prescription d’antipaludique sur un diagnostic uniquement basé sur des suspicions cliniques. La plupart des patients consultés avaient un paludisme simple soit 81,6% (tableau IV). Ce résultat semble être différent de celui trouvé parA TAGARA89,5%à Kati en 2006[12]et de celui trouvé par A. KONE à Daoudabougou en commune V du district de Bamako97,1%[22]en 2009. Il n’y avait pas de lien entre la fièvre et la nature du paludisme par contre il y’avait un lien statistiquement significatif entre le vomissement et la nature du paludisme. Une grande partie de la prescription d’antipaludique était constituée par l’association artémether+luméfantrine soit 27,6% (tableau VII). Ce taux élevé de la prescription de l’artémether+luméfantrine pourrait s’expliquer par sa large disponibilité, son faible coût et par ses propriétés pharmaco thérapeutiques assez prononcées (antiparasitaire, antipyrétique). Les schizonticides érythrocytaires étaient les antipaludiques les plus prescrits avec un taux de 98,4%(tableau VIII). Au cours de notre étude, nous avons relevé certaines incorrections sur 22 ordonnances soit 11,9% de la prescription des antipaludiques (tableau IX). Ce résultat est nettement supérieur à celui trouvé parA TANGARA à Kati en 20065,8% [12]. Ces incorrections pourraient s’expliquer par le fait que la majorité des prescripteurs était des infirmiers 47,6%dans notre zone d’étude(tableau XIII).Le lien entre la qualité de la prescription et le prescripteur était statistiquement significatif. Au cours de notre étude, nous avons obtenu une disponibilité de 79,5% des antipaludiques au niveau des centres de santé (tableau XII). Ce résultat semble être différent de celui trouvé par A TANGARA.83,7 à Katien 2006..

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Volet officine de pharmacie

Seulement 2 officines de pharmacie étaient consentantes sur les 3situées dans la zone d’étude. Nous avons observé quelques antipaludiques non disponibles dans ces officines de pharmacie. Ces absences se justifiaient soit par le retrait du marché au Mali (Chloroquine) soit par le cout élevé (Proguanil, Chloroquine+Proguanil, Atovaquone+Proguanil) soit déconseillé en monothérapie au Mali. Les pharmaciens interrogés ont affirmé que la posologie et la durée de traitement en prescription étaient généralement respectées. Ils ont également affirmé que les antipaludiques étaient dispensés par automédication, sur prescription médicale et par conseil à l’officine.

Volet vendeurs ambulants de médicaments

Nous avons observé l’utilisation par les vendeurs ambulants des médicaments à propriétés antalgiques et antipyrétiques seules comme antipaludiques, dont l’exemple du paracétamol(Efferalgan) ou encore l’association acide acétyl-salicylique +paracétamol +caféine (soumayaba). La chloroquine était l’antipaludique le plus disponible avec un taux de 87%.(tableau XV).

Volet consommateurs

La fièvre et le vomissement ont été les signes les plus évoqués par les consommateurs soient respectivement95% et 93,5%(tableau XVI). La piqure de moustique a été confirmée par 89% des consommateurs comme cause du paludisme (tableau XVII). Moins de la moitié des consommateurs faisait recours au centre de santé en première intention en cas de suspicion de paludisme avec un taux de 44,5% (tableau XIII).ce résultat semble se rapprocher de celui trouver par NTHIERO a Markala en 2014,45,8%.Les conseils des pharmaciens étaient suivis par 98% des consommateurs concernant l’utilisation des antipaludiques (tableau XIX).

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