Étude de la corrélation entre la réponse humorale et la réponse cellulaire dans la toxoplasmose humaine
Toxoplasma gondii, agent causal de la toxoplasmose Toxoplasma gondii est un parasite responsable d’une anthropozoonose : la toxoplasmose. Cette pathologie mondialement répandue est le plus souvent bénigne mais revêt un caractère sévère si l’atteinte concerne des sujets immunodéprimés ou des femmes enceintes séronégatives.
Historique
Ce parasite protozoaire a été́ initialement décrit en 1908 par Nicolle et Manceaux suite à sa découverte chez un rongeur, à qui il doit en partie son nom, Ctenodactylus gundi (1). Les noms de genre et d’espèce du parasite proviennent de sa morphologie (toxon = arc et plasma = forme) et du rongeur chez lequel il a été́ découvert. Par la suite, T. gondii a été́ observé chez de nombreuses espèces de mammifères et d’oiseaux mais ce n’est que dans les années 1920, que les premiers cas de toxoplasmoses humaines ont été́ décrits. La mise au point des premiers tests sérologiques tel que le dye test (test de lyse) des toxoplasmes vivants) dans les années 1940, a révélé́ une forte prévalence de la toxoplasmose humaine (2). Le cycle biologique de ce parasite et son mode de transmission n’ont été́ établis que dans les années 1960 par Hutchison (3), puis par Frenkel et Dubey dans les années 70 (4). 2. Taxonomie Toxoplasma gondii est un protozoaire à développement intracellulaire obligatoire dont la classification est la suivante (5–7) : Règne : Protista 4 Phylum : Apicomplexa Classe : Coccidia Famille : Sarcocystidae Sous-famille : Toxoplasmatinae Genre : Toxoplasma Espèce : gondii 3. Les différentes formes parasitaires Toxoplasma gondii existe sous trois formes, selon l’hôte et le stade infectieux (8,9) : – Tachyzoïte – Bradyzoïte – Sporozoïte
Tachyzoïtes
Le terme «tachyzoïte» provient du grec tachos qui signifie rapide (4). En effet cette forme végétative auparavant appelée trophozoïte est la forme asexuée à multiplication rapide retrouvée dans tous types de cellules de l’hôte intermédiaire. Il s’agit de la seule forme capable de passer la barrière placentaire et barrière hémato-encéphalique. Le tachyzoïte se présente sous forme de croissant, d’environ 2 sur 6 µm avec une extrémité antérieure (conoïdale) caractéristique des apicomplexes jouant un rôle dans la pénétration des cellules hôtes. Il renferme des organelles à activité sécrétoire (rhoptries, micronèmes et granules denses) et un conoïde participant à la pénétration dans la cellule. La membrane externe de cette forme parasitaire est constituée de trois couches superposées : le plasmalemme associé à deux couches formant un complexe interne de vésicules aplaties. On retrouve également des organites classiques comme un noyau, une mitochondrie, un appareil de Golgi, un réticulum endoplasmique, de nombreux ribosomes, et des grains d’amylopectine. Comme d’autres parasites du phylum Apicomplexa (Plasmodium spp, 5 Isospora sp, Cyclospora sp), Toxoplasma gondii possède un ADN extra-nucléaire et extramitochondrial contenu dans une organelle du cytoplasme ayant une structure de type « plaste ». La multiplication des tachyzoïtes se fait par endodyogénies successives, une forme de reproduction asexuée au cours de laquelle deux tachyzoïtes-filles se forment dans le parasite parent contenu initialement dans la vacuole parasitophore. Très fragile dans le milieu extérieur, sa diffusion dans l’organisme se fait par voie sanguine et lymphatique
Bradyzoïtes
Le terme bradyzoïte provient du grec « brady » (lent) et désigne la forme parasitaire qui se multiplie lentement au sein de kystes intracellulaires. Ces structures le protègent du système immunitaire de l’hôte intermédiaire et sont présentes au stade chronique de l’infection. Les kystes grossissent à mesure que les bradyzoïtes intracytoplasmiques, dérivés des tachyzoïtes, se multiplient par endodyogénie. Leur taille peut varier de 5 μm de diamètre à 70 μm en fonction de leur localisation. Les kystes peuvent se former dans n’importe quel type cellulaire mais persisteront préférentiellement dans les neurones, les astrocytes, les cellules musculaires et les cellules rétiniennes sans déclencher de réaction inflammatoire. Le bradyzoïte diffère peu du tachyzoïte mis à part une plus grande résistance et un niveau métabolique bas .
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