Bien que possédant des ressources minérales importantes, Madagascar est loin d’être encore un pays à économie minière . Ainsi, notre Pays dispose de nombreuses ressources qui restent jusqu’à nos jours, inexploitées. Une stratégie politico-économique est actuellement en vue pour un redressement économique du pays grâce à l’exploitation des ressources naturelles. En effet, une amélioration de la gestion des richesses du sol Malagasy fait partie des défis de l’autorité actuelle à travers le MAP ou Madagascar Action Plan .Le secteur minier offre ainsi une énorme possibilité d’ouverture des marchés pour nous.
Généralités sur les bois silicifiés
Historique
Revenons un peu en arrière dans le temps : imaginons notre planète il y a 200 millions d’années :
-L’ère des premiers dinosaures : des reptiles ressemblant à des crocodiles, des amphibiens géants mangeurs de poissons, et de petits dinosaures vivant au milieu d’une variété de fougères, cycas et autres plantes et animaux primitifs.
-L’ère des premiers conifères, car à cette époque, les feuillus n’existent pas : après le règne des fougères apparaissent les premiers arbres, les résineux dont le ginkgo biloba (l’arbre aux mille écus) et l’araucaria (le désespoir des singes) vivent encore.
-Des forêts gigantesques sont englouties par des fleuves en crue. L’écorce, les branches et les racines ont été détruites ; par contre, le bois des troncs, noyé au fond de lacs, n’a pas pourri. A cette même période, des volcans, proches de cette région, entrent en éruption, crachant des dizaines de mètres d’épaisseur de cendre (et non de lave) et les recouvrant d’un manteau protecteur. Cette boue, cendre et eau et également minéraux, contient les ingrédients chimiques qui vont remplacer le bois, molécule par molécule: la silice. La pression exercée par une centaine de mètres de matière au-dessus d’eux, provoque l’échauffement qui favorise la cristallisation de la silice en quartz.
Origine du bois silicifié
D’une manière générale, le bois silicifié provient de la pétrification du bois par le jaspe en combinaison avec la calcédoine et, plus rarement, avec l’opale et c’est pour cela qu’on l’appelle aussi « bois pétrifié ».L’appellation « bois pétrifié », qui vient du mot grecque « petro » signifiant pierre ou roche veut dire littéralement bois transformés en roche.
La pétrification d’une plante a lieu par infiltration de solutions saturées de minéraux dans les structures cellulaires et les espaces intercellulaires. Ce processus requiert la présence de matières sédimentaires en solution ou sous forme de particules. Au début de la pétrification, de grandes quantités de la matière d’origine de la plante restent présentes, enfermées dans la matière minérale. A mesure que le temps passe, la quantité de matière végétale d’origine remplacée par le minéral augmente, jusqu’à ce qu’on observe une pétrification, ou calcédonisation, complète.
Pour qu’un arbre se pétrifie, il doit se trouver dans un environnement anaérobie pour échapper au pourrissement ; en d’autres termes, il doit être enfoui dans un environnement exempt d’oxygène, comme un méandre d’une rivière riche en vase limoneuse, le fond d’un lac et c’est sans doute le cas le plus fréquent dans des dépôts volcaniques. L’étude des forêts pétrifiées à travers le monde révèle en effet une relation incontestable avec l’activité volcanique : soit sous de chutes massives de cendres dans la zone où a eu lieu la pétrification, comme semble avoir été le cas dans le nord de l’Arizona, soit par l’ensevelissement de la forêt elle-même sous des cendres volcaniques (c’est apparemment ce qui s’est passé en Patagonie, Argentine), soit encore par l’enfouissement d’une forêt dans une coulée de lave ou les flux de boue qui y sont associés, comme c’est arrivé dans les forêts pétrifiées de l’Oregon ou de Madagascar.
Les substances de base dont sont composés la plupart des bois pétrifiés sont des variétés microcristallines hydratées de quartz, généralement désignées par les termes de calcédoine et d’opale. La calcédoine peut se présenter sous forme d’agate, ou encore d’onyx ou de sardonyx. L’opale se présente toujours sous forme d’opale commune: c’est une silice colloïdale au lustre plus cireux que la calcédoine, elle contient davantage d’eau et n’a pas la même dureté.
Structure et colorations du bois
Le bois pétrifié a une dureté de 5,5 à 7,5 sur l’échelle Mohs. (Pour référence, le diamant est de dureté 10). Nous sommes en présence d’un matériau dur et inaltérable, dont la beauté n’aura d’égal que sa longévité par-delà les générations.
Les nombreuses couleurs observées dans le bois silicifié sont fonction de la chimie de l’eau contenue dans le sol au cours de la formation. La façon dont l’arbre se pétrifie, l’emplacement, et la composition des strates qui le recouvrent sont autant de facteurs qui influent sur la couleur finale du matériau pétrifié. Les sédiments étaient principalement composés de vases chargées de cendres, d’argile et de sable. Des solutions acides contenant du fer et du manganèse à divers degrés d’oxydation et de réduction ont donné aux bois pétrifiés leurs multiples couleurs d’arc-en-ciel. Chaque arbre présente ainsi un ensemble de colorations uniques en fonction de sa porosité au moment de la pénétration de la silice .
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