ÉTUDE COMPARATIVE DES PRATIQUES PÉDAGOGIQUES DANS L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES MODERNES
Douze professeurs de langues qui enseignent dans les cinq lycées de la ville de Vaslui (dont deux professeurs de français, un professeur d’anglais et un professeur d’espagnol du lycée économique « Anghel Rugină ») ont répondu à nos questions. Nous les avons rencontrés et interrogés à l’occasion de la réunion semestrielle des enseignants de langue, le« cercle pédagogique » du 11 avril 2008. Le « Questionnaire pour les enseignants de langues étrangères » (v. Annexe 2) nous a donné des indices et des réponses concernant : Une première question « Quelle approche privilégiez-vous pour enseigner cette langue à vos élèves ? » a des réponses assez variées. L’approche communicative apparaît comme priorité pour six enseignants de français, d’anglais et d’espagnol. Ils le justifient par le fait que les manuels et les divers supports pédagogiques qu’ils utilisent leur permettent l’emploi de cette méthode. Un autre enseignant affirme « je combine les méthodes traditionnelles avec les méthodes modernes. Je mets l’accent sur les méthodes qui privilégient la communication ». La simulation globale113, les jeux de rôle sont les activités données en exemple pour parler de la mise en pratique de l’approche communicative. Les quatre compétences sont également amenées en discussion « je mets l’accent sur la formation d’habiletés et compétences d’expression orale et écrite et de compréhension orale et écrite en langue française ». L’approche multimédia apparaît dans une réponse. Il s’agit du lycée où le français est enseigné en classe appelée « bilingue », c’est-à-dire à raison de 4 à 5 heures de cours par semaine. Un enseignant ne répond pas, un autre semble confondre approche et stratégies didactiques et fait quelques erreurs de français (E1) : « d’habitude j’utilise la conversation (dialogue professeur/élèves ou entre les élèves eux-mêmes), l’exercice (de créativité,
avons recueilli des réponses qui prouvent que les enseignants emploient des supports didactiques assez variés. Le manuel occupe la première place en classe de langue. Il est suivi par des documents supports-papier comme les fiches de travail, les recueils de grammaire, les tests pour l’épreuve de baccalauréat, des revues et magazines pour les adolescents, des albums de peinture, de sculpture ou avec des images de France. Les documents sonores et visuels sont également présentés : des CD avec des chansons françaises ou des DVD avec des films, des sites Internet, avec la mention que les possibilités techniques ne permettent pas que cette pratique soit présente en classe régulièrement. Un enseignant écrit : « les seuls matériels didactiques utilisés sont les manuels scolaires, donc je me confronte à un manque de supports et de matériels didactiques ». Les enseignants d’anglais sont les seuls qui utilisent des cassettes audio et des cahiers d’exercices pour les élèves. Nous avons trouvé l’explication lors de l’analyse des manuels d’anglais qui sont accompagnés de cassettes audio, cahiers d’exercices, guide du professeur.
documents auxiliaires et la base matérielle pédagogique défaillante des lycées. Un professeur affirme qu’il essaie de s’en passer car « les manuels n’ont aucune liaison avec les réalités de la langue, en plus, ils ne sont pas synchronisés avec l’état actuel du français et leur conception a été réalisée sans respecter aucun concept de la didactique moderne ». Considérez-vous que cela peut influer sur la qualité et les résultats de l’enseignement ? Si oui, de quelle manière ? » Nous constatons que l’effectif d’une classe est assez nombreux, nous pouvons avoir un minimum de 19 élèves et un maximum de 33. Le lycée à filière théorique, où se donne un enseignement bilingue (à français renforcé) est le seul établissement scolaire où le travail s’effectue par groupes de 8 à 12 élèves. Naturellement, « la baisse de l’effectif augmente la qualité des résultats ». Tous les professeurs s’accordent à dire que travailler et faire communiquer tous les élèves d’une classe nombreuse est un problème sans beaucoup de solutions en ce moment. Ils déplorent l’impossibilité de connaître les besoins d’apprentissage de tous les élèves et la difficulté d’en tenir compte lors des activités pendant les cours.