Généralités
En général, les transports routiers représentent à l’évidence un instrument essentiel pour les échanges nationaux, régionaux et internationaux. Sans infrastructures routières efficaces et sans organisation les politiques de transport entre les pays, les échanges intercontinentaux sont nettement plus coûteux que les échanges externes.
Les coûts de transport demeurent fortement élevés à travers toute l’Afrique. Ils représentent en moyenne 14 % de la valeur des exportations contre 8,6 % pour l’ensemble des pays en développement. Ces coûts opérationnels sont directement liés au mauvais état des infrastructures routières. Des données collectées montrent que les coûts de transport sont en moyenne deux fois plus élevée pour les routes secondaires que pour les routes bitumées . Tout cela entraîne tant de difficulté commerciale et sociale notamment l’inadéquation de prix des échanges. Sachant que seulement 27,6 % des deux millions de kilomètres de routes sont bitumées en Afrique (19 % en Afrique subsaharienne contre 27 % en Amérique Latine et 43 % en Asie du Sud) , il est urgent d’accroître alors les investissements dans ce secteur.
Les problèmes d’infrastructures existent partout à Madagascar et à tous les niveaux aussi bien, national, régional que communal. La destruction routière, le manque de courant électrique et l’insuffisance de centre de santé de base figurent parmi les cas plus alarmants. Et la Commune Rurale d’Androhibe Antsahadinta fait partie des localités qui ont connu les mêmes difficultés. L’infrastructure routière est indispensable pour la population. Elle favorise entre autres, les communications, les échanges commerciaux, le tourisme, l’accès à l’emploi, les commercialisations des produits pour le développement social et économique. Or, il a été constaté que la plupart des routes à Madagascar sont détruites et que la population a besoin de leur réhabilitation. Ainsi, l’amélioration du réseau routier peut contribuer au désenclavement des régions, des communes ainsi que la diminution du coût de transport.
Le manque d’infrastructure et des services de base en milieu rural sont un frein au développement économique et social de la population rurale. Ainsi, la commune rurale est plutôt délaissée par rapport à la commune urbaine comme à la priorisation des activités de gouvernement. Les activités entreprises étaient concentrées presque dans toutes les villes.
La situation des transports ruraux est liée au fonctionnement de la société. Les déplacements sont liés aux habitudes des individus, aux paysans, aux attitudes liées à la mobilité des employés. La plupart de la population exerce des activités agricoles et non agricoles. Les paysans travaillent entre autre dans les industries et de commerce. Les paysans livrent leurs produits dans certains marchés, comme ceux d’Ampitatafika, d’Anosizato et d’Anosibe.
En effet, l’aménagement de l’infrastructure routière a besoin de financement très conséquent et l’Union européenne a fixé pour but de « réparer les routes nationales, des pistes rurales et de certaines voies urbaines du pays, qui contribuent à la réduction de la pauvreté par l’amélioration du réseau routier, qui permet le désenclavement des régions et la diminution du coût de transport» .Ainsi, l’état des rues dans la commune est si mauvais qu’il devient dangereux. Les nids de poule et les trous se forment partout dans la ville, c’est pourquoi l’état de la route devient plus mauvais sans cesse. Il n’est pas étonnant lorsque les échanges entre le pays ou la nation africains représentent moins de 10 % de leurs échanges externes, contre près de 20 % pour les pays occidentaux et plus de 40 % en Asie .
Étant donné qu’actuellement les coûts de transport dépassent largement les coûts de réalisation et de gestion des routes, il est clair que les investissements dans les infrastructures routières sont primordiaux sur le développement durable de certains pays. L’interaction des populations au sein de la structure demeure la source de résolution de leur problème et la satisfaction de leur besoin. A cela s’ajoute l’efficacité des responsables qui servent de guide à l’harmonisation du plan de développement local. Le développement local est un processus grâce auquel la communauté participe au façonnement de son propre environnement dans le but d’améliorer la qualité de vie de ses résidents.
Présentation de la commune
Délimitation de la commune d’Androhibe
Pour délimiter la commune d’Androhibe, les communes limitrophes sont : au Nord, la Commune rurale d’Alatsinainy Ambazaha, au Sud la Commune rurale d’Antanetikely, à l’Est la Commune Rurale de Soalandy et à l’Ouest la Commune rurale d’Ambohimandry. En partant d’Anosizato, la ladite collectivité est située au Sud-ouest à 20 km d’Antananarivo, de l’autre côté de la pleine Ouest , via la route nationale (Rn1), la Commune rurale d’Ampitatafika. Nous longeons la route secondaire d’Ambohimiadana puis la voie goudronnée prenant à Alatsinainy Ambazaha pour aboutir à un vaste espace, laissant place à l’agriculture à fond dressé par une colline et d’habitants.
Localisation des Fokontany de la commune rurale d’Androhibe
La Commune rurale d’Androhibe Antsahadinta est une Commune Rurale de première catégorie. Elle se localise dans la région d’Analamanga et appartient au district d’Antananarivo Atsimondrano. Elle est formée de 8 fokontany : Androhibe, Antalaho, Ambohibary, Mandalova, Antsahadinta, Fidasiana, Ambatomalaza, Ankadivory ; et agglomérés aux alentours de leur milieu géographique : la colline sacrée d’Antsahadinta.
ETAT DE LIEUX DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES EXISTANTES
Concepts et Définitions
Définitions
Dans cette section, il est nécessaire d’expliquer primordialement le terme développement de l’infrastructure routière menant à la politique. Puisque la politique du développement est liée étroitement au système mis en place dans chaque territoire, et même de la nation. Il faut donc partir du développement local. D’abord, nous allons expliquer l’expression : « développement local » utilisée depuis quelque temps en Europe et d’un usage récent en Afrique Noire et à Madagascar, usage largement impulsé du Nord, qui tend à éliminer celle de « gestion de territoire » sans qu’il s’agit en tout point de la même réalité. C’est vers la fin des années 50 que prend forme la théorie du développement endogène par John Friedman et Walter Stöhr. C’est une approche volontariste, axée sur un territoire restreint, qui conçoit le développement comme une démarche partant du bas, privilégiant les ressources endogènes.
Dès lors, par définition, le développement local est exprimé par la décentralisation. Celle-ci est considérée comme « un principe fondamental d’une réforme de l’action et de finance publique, visant à améliorer l’efficacité et l’efficience de la fourniture et du financement des services publics ou plus précisément des biens publics » . La décentralisation permet de rapprocher les institutions publiques des populations et de les rendre plus facilement comptables de leur gestion. Supposons, en effet, que la proximité entre administrateurs et administrés favorise la transparence de cette gestion. Elle est la base fondamentale du développement local par l’amélioration des services sociaux de base et la promotion du développement économique axé sur le système productif local. Aussi, la décentralisation n’est autre que l’expression du développement local.
INTRODUCTION GENERALE |