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TRAITEMENT DE LA PARODONTITE APICALE
Le traitement consiste à réaliser soit une thérapeutique initiale en éliminant l’infection primaire de l’endodonte, soit un retraitement ou une chirurgie apicale afin d’éliminer une infection persistante après un traitement endodontique préalable. Pour pouvoir traiter les lésions péri-apicales, il faut réduire la population microbienne à un seuil tolérable, fermer les portes de sortie endodontiques et favoriser la guérison ad-integrum. Il faut rendre étanche le système canalaire après débridement de la lésion[28].
Thérapeutique initiale
Le rôle de l’irrigation dans le traitement des lésions apicales d’origine endodontique est essentiel. Les irrigants sont utilisés pendant le traitement canalaire pour éliminer les débris tissulaires, lubrifier les parois dentinaires, dissoudre la matière organique, tuer les bactéries et éliminer le (smear layer) (boue dentinaire)[14]. Quelle que soit la solution utilisée, la population bactérienne au sein du canal est réduite de façon significative par l’effet mécanique généré par le flux et le reflux de la solution d’irrigation[14]. Une solution antibactérienne est plus efficace dans l’élimination bactérienne par rapport à la solution saline[71]. Une irrigation abondante et fréquemment renouvelée est nécessaire à l’ouverture des tubulis dentinaires, l’élimination des bactéries augmente l’efficacité de la solution d’irrigation et améliore l’étanchéité de l’obturation. L’hypochlorite de sodium doit être utilisé conjointement avec une solution d’acide Ethyl D Amino Tétra Acétique ou EDTA à 17% pour éliminer la phase minérale. Malgré tout, les bactéries ne sont jamais totalement éliminées du canal. Le plus important est de réaliser l’irrigation antibactérienne dès le début de la préparation canalaire. Il faut amener l’irrigant dans les derniers millimètres apicaux, là où la concentration bactérienne est maximale. Les instruments manuels ou rotatifs (en particulier en Nickel Titane, à conicité variable et en rotation continue), aident la solution à parvenir dans la zone apicale. L’obturation canalaire à la gutta thermo plastifiée, tridimensionnelle et étanche permet à terme lcicatrisation apicale, le taux de succès de cette thérapeutique est de 63 % à 84%. La récidive après la guérison est rare. La réduction continue d’une lésion observée lors de deux séances de contrôle peut être considérée comme une prévision de guérison complète ultérieure. Mais l’absence de guérison signe une infection résiduelle due à une persistance bactérienne au niveau du réseau canalaire, la surface radiculaire apicale ainsi que les tissus péri-apicaux[74].
Retraitement des parodontites apicales
Le pronostic est moins bon que pour la thérapeutique initiale. Pendant le retraitement, l’élimination des bactéries est plus difficile à cause de plusieurs facteurs (persistance des bactéries logées à l’interface des parois canalaires ou des reliquats de l’ancienne obturation canalaire, présence d’une marche ou déviation canalaire pendant le traitement initial qui empêche l’accès de l’endodonte dans sa totalité, présence de certaines bactéries extra-radiculaires). Pour pouvoir éliminer les débris résiduels et améliorer la désinfection canalaire il faut complétement éliminer les anciens matériaux d’obturation canalaire et bien instrumenter le canal de manière corono-apicale pour minimiser le refoulement des débris dans le péri apex et prévenir le risque de déviation canalaire[71].
Chirurgie apicale
Les taux d’échecs et de succès sont plus faibles par rapport au traitement initial et au retraitement.
La guérison est plus rapide par rapport au traitement orthograde, car dans 60% des cas elle se fait en un an[28]. La récidive à long terme est de 40%. La principale limite de la chirurgie apicale est la persistance de l’infection canalaire. Elle est faite juste quand le traitement orthograde est impossible ou n’a pas abouti au succès par exemple du fait de courbure radiculaire trop prononcée ce qui empêche de traiter correctement et par la suite le traitement insuffisant entrainera une lésion apicale due à l’installation d’une flore microbienne anaérobie[28]. La thérapeutique combinant la chirurgie apicale et le traitement endodontique doivent avoir logiquement un meilleur pronostic que faits isolément[26].
Dynamique de la cicatrisation
La cicatrisation de la lésion apicale suit un pic au cours de la première année. Plus 85% de dents qui vont guérir montrent des signes de guérison au cours de cette première année. A 2 ans, la plupart des lésions sont guéries et les autres continuent à guérir en 4 à 5 ans[71]. La première phase de cicatrisation consiste en la transformation du tissu granulomateux de la lésion en tissu de granulation. Lors de la deuxième phase de cicatrisation, les médiateurs de la résorption osseuse n’étant plus sécrétés, les cellules osseuses migrent à partir de l’endoste pour reformer l’os qui remplace peu à peu le tissu de granulation. Des fibroblastes et de cémentoblastes migrent à partir du ligament pour reformer un néocément et restaurer l’appareil d’attache apical[71].
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I. PARODONTE
I.1. ANATOMIE
I.1.1. Définition
I.1.2. Eléments constitutifs
I.1.2.1. Fibres ligamentaires
I.1.2.2. Eléments cellulaires
I.1.2.3. Substance fondamentale
I.1.2.4. Vascularisation
II. PHYSIOLOGIE DU DESMODONTE
II.1. Fonctions physiques
II.2. Fonctions organo-génétiques :
II.3. Fonctions nutritives et sensorielles
III. ETIOPATOGENIE DE LA PARODONTITE APICALE
III.1. Etiologie
III.1.1. Causes infectieuses
III.1.1.1. Infection pulpaire
III.1.1.2. Inoculation septique du desmodonte
III.1.1.3. Autres causes
III.1.2. Causes physico-mécaniques
III.1.3. Causes chimiques
III.1.4. Etanchéité
III.1.4.1. Etanchéité apicale
III.1.4.2. Etanchéité coronaire
III.2. Pathogénie
IV. CLASSIFICATION
IV.1. Pathologies pulpo-apicales symptomatiques
IV.2. Pathologies périapicales chroniques ou asymptomatiques
V. DIAGNOSTIC CLINIQUE DES PARODONTITES APICALES
V.1. Démarche diagnostique
V.2. Diagnostic positif et différentiel
V.3. Evolution
V.3.1. Parodontite apicale aiguë primaire
V.3.2. Parodontites apicales aiguës
V.3.3. Parodontite apicale aiguë primaire abcédée
V.3.4. Parodontite apicale aiguë secondaire abcédée
V.3.5. Parodontites apicales chroniques
V.3.6. Ostéite condensante
V.3.7. Granulomes et Kystes
V.3.8. Parodontite apicale avec fistule
V.3.9. Lésions combinées pulpoparodontales
VI. TRAITEMENT DE LA PARODONTITE APICALE
VI.1. Thérapeutique initiale
VI.2. Retraitement des parodontites apicales
VI.3. Chirurgie apicale
VI.4. Dynamique de la cicatrisation
DEUXIEME PARTIE : ASSIMILATION DE LA PRISE EN CHARGE DES PARODONTITES APICALES : ENQUETE AUPRES DES CHIRURGIENS DENTISTES DE NOUAKCHOTT SECTEUR PUBLIC ET PRIVE
I. JUSTIFICATION ET OBJECTIF
II. METHODOLOGIE
II.1. Type d’étude
II.2. Cadre d’étude
II.3. Population cible
II.4. Critère d’inclusion
II.5. Critère de non inclusion
II.6. Modalités et durée des entrevues
II.7. Outils
II.8. Présentation des questionnaires
II.9. Analyse statique
III. RESULTATS
III.1. Données socio démographique.
III.1.1. Répartition de l’échantillon selon le sexe et l’âge
III.1.1.1. Sexe
III.1.1.2. Age
III.1.2. Répartition de l’échantillon selon le Secteur d’activité
III.1.3. Lieu d’obtention du diplôme
La majorité des chirurgiens-dentistes interrogés ont eu leurs diplômes soit Syrie, au Sénégal en Algérie ou au Maroc.
III.1.4. Répartition selon de nombre d’années d’expérience
III.1.5. Formations continues en O.C.E
III.1.6. Formations spécialisées en O.C.E
IV. ETIOLOGIE
IV.1. Diagnostic et prise en charges des parodontites apicales
IV.1.1. Nombres de lésions péri-apicales rencontrées
IV.1.2. Tests diagnostiques
IV.1.3. Radiographie en examen complémentaire
IV.1.4. Le nombre de séances pour traiter la parodontite apicale
IV.1.5. Traitement de la parodontite apicale
IV.1.6. Médications inter-séances
IV.1.7. Désinfection canalaire
IV.1.8. Prescription médicamenteuse
IV.1.9. Technique d’obturation canalaire
IV.1.10. Radiographie de contrôle après obturation canalaire
IV.1.11. Obturation coronaire définitive
IV. DISCUSSION
V.1. Données initiales / Sociodémographiques
V.2. Assimilation des chirurgiens-dentistes face aux parodontites apicales
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES