Etat du bien-être des chevaux de trait à Rufisque

Etat du bien-être des chevaux de trait à Rufisque

Généralités

Le cheval (Equs caballus) est un mammifère herbivore, de la famille des Equidés et de l’ordre des Périssodactyles qui, bien avant l’apparition des hommes, peuplait déjà de vastes pâturages. Au cours des millénaires, le cheval fut d’abord chassé puis, après sa domestication, il servit d’animal de somme, de selle et de trait. Ainsi, autrefois, le cheval a servi comme animal de guerre et de transport, permettant ainsi le développement du commerce et la naissance de civilisations sur de grandes étendues. Considéré comme « la plus noble conquête de l’homme», le cheval, de tous les animaux, est celui qui, sans doute, a le plus marqué l’histoire et les progrès de l’humanité (NDAO, 2009). Dans les domaines du transport, de la traction et des loisirs, le cheval offre de multiples services qui lui donnent une grande importance socio-économique à travers la génération des revenus et l’offre de nombreux emplois. Au Sénégal, il y a une longue tradition multiculturelle de pratique équestre. En effet, dans ce pays, les grandes fêtes étaient l’occasion, pour les cavaliers, d’exhiber tout leur talent. L’attrait certain du grand public aux multiples réunions équestres et aux fêtes en milieux urbain et rural montre bien le réel intérêt pour le cheval. De même, la pratique des sports équestres remonte à la période coloniale. Avec la révolution industrielle, le cheval a été remplacé par les nouveaux moyens de transport et d’autres outils de traction surtout dans les pays développés. Par contre, dans la plus part des villes du Sénégal, malgré le développement de l’industrie automobile, le cheval contribue à l’urbanisation par le transport des matériaux de construction et de l’eau, dans les chantiers souvent inaccessibles aux véhicules, des marchandises et dans le transport des 6 ordures ménagères. Dans beaucoup de villes, les calèches et charrettes équines constituent le moyen de transport le plus utilisé par les populations pour effectuer leurs déplacements. En milieu rural, le cheval reste un animal de labeur pour le paysan. Presque toute l’agriculture du pays repose sur l’énergie animale produite en particulier par les équidés. Cette utilisation sera toujours d’actualité à cause des faibles revenus des producteurs et de l’inadéquation des véhicules à moteur pour les petites exploitations agricoles. De plus, les charrettes équines assurent le transport des personnes vers les marchés hebdomadaires et parfois, elles assurent les évacuations sanitaires vers les centres de santé (NDAO, 2009).

Situation actuelle de l’élevage équin au Sénégal

Présentation du Sénégal

La situation géographique Le Sénégal est situé à l’extrême ouest du continent africain, entre 12°5 et 16°5 degrés de latitude Nord. Il s’étend sur une superficie de 196 712 Km² ; il est limité au Nord par la Mauritanie, à l’Est par le Mali, au Sud par la GuinéeBissau et la Guinée-Conakry, à l’Ouest par l’Océan Atlantique. La Gambie située entre les régions de Kaolack et de Ziguinchor, forme une enclave sur le cours inférieur du fleuve qui porte le même nom (figure 1). 

Le climat

Le climat est de type Soudano-sahélien. Il est caractérisé par l’alternance d’une saison sèche allant de Novembre à Mai et d’une saison des pluies allant de Juin à Octobre. La pluviométrie moyenne annuelle suit un gradient croissant du Nord au Sud du pays. Elle passe de 300 mm au Nord semi-désertique à 1200 mm au Sud, avec des variations d’une année à l’autre. Trois principales zones de pluviométrie correspondant aux trois zones climatiques sont ainsi déterminées Une zone forestière au sud, la savane arborée au centre et une zone semidésertique au Nord. I.2.1.3. Le découpage administratif L’organisation administrative territoriale et locale de la République du Sénégal est fixée par le décret du 10 Septembre 2008 fixant le ressort territorial et le chef-lieu des régions et des départements (figure 1)et la loi n° 2013-10 du 28 Décembre 2013 portant code général des collectivités locales. 8 Le territoire comprend ainsi : • Des circonscriptions administratives (14 régions, 45 départements et 117 arrondissements) • Des collectivités locales (45 départements et 557 communes) Depuis le 28 Décembre 2013, les anciennes communautés rurales sont érigées en communes. Les communes de Dakar et Thiès ont le statut de villes et sont divisées en communes d’arrondissement (AUSENEGAL.COM). 

Caractéristiques de l’élevage équin au Sénégal

Origines du cheval au Sénégal

D’une façon générale, l’entrée du cheval en Afrique de l’ouest s’est faite essentiellement par deux courants. Le premier, qualifié de courant Nord-Sud, est l’introduction des chevaux de type Aryen ou Arabe et Barbe par les berbères de l’Afrique du Nord. Les Arabes, venus d’Orient pour répandre l’islam au Maghreb vers le VIIème siècle, s’en servirent laissant parfois sur place les quelques chevaux arabes qui donnèrent plus tard la sous-race de chevaux barbes des régions berbères. Vers le XIIIème siècle, à la faveur des activités commerciales et de la conquête islamique, les races nord africaines ont été diffusées dans toute la zone soudano-sahélienne où, sous l’action de l’homme et de la nature, ces races ont donné naissance à différents types de chevaux dont le cheval du Sahel. Le second courant, désigné d’Est-Ouest, correspond à des migrations à partir de la Haute Egypte d’un type de cheval mongolique dénommé “Dongolow”. Un type chevalin (poney) qualifié d’autochtone car on ne le retrouve ni en Afrique du nord, ni en Egypte, ni sur le trajet des migrations. En effet, les premiers chevaux domestiques arabes descendants de la race mongole, furent introduits en Egypte par les tribus nomades Hyksos en provenance du Nord-est de la Syrie. Les populations chevalines actuellement rencontrées au Sénégal appartiennent 9 au type poney et aux dérives du croisement Barbe et Arabe. Ils sont de petite taille (1,25 m à 1,45 m) avec un poids compris entre 300 à 450 kg, et ils sont rustiques (DIOUF, 1997). Au Sénégal, il est décrit quatre principales zones d’élevage du cheval – la rive gauche du fleuve Sénégal, berceau du cheval du fleuve – Le Cayor représentant la zone d’élevage du cheval Mpar – Le Baol berceau du cheval Mbayar – Le Sine Saloum, zone du cheval Foutanké qui est issu du croisement entre jument Mbayar et étalon du Sahel (type Barbe) (DEHOUX ; DIENG et BULDGEN, 1996). 

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQU
CHAPITRE I : L’ELEVAGE DES CHEVAUX AU SENEGAL
I.1. Généralités
I.2. Situation actuelle de l’élevage équin au Sénégal
I.2.1.Présentation du Sénégal
I.2.1.1.La situation géographique
I.2.1.2. Le climat
I.2.1.3. Le découpage administratif
I.3. Caractéristiques de l’élevage équin au Sénégal
I.3.1. Origines du cheval au Sénégal
I.3.2. Le chepteléquin
I.3.2.1. Evolution des effectifs
I.3.2.2. Distribution régionale des effectifs
I.3.3. Les racesde chevaux
I.3.3.1.1. Le Mbayar
I.3.3.1.2.Le Mpar ou cheval du Cayor
I.3.3.1.3. Le cheval Fleuve
I.3.3.1.4. Le Foutanké
I.4.Conduite d’élevage des chevaux
I.4.1.Le logement des chevaux
I.4.3. Alimentation des chevaux
I.4.3.2.2. Les besoins nutritionnels du cheval
I.4.3.2.2.1. Nature des besoins
I.4.3.2.2.2. Les besoins d’entretien
I.4.3.2.2.3. Besoins de production
I.4.4. Hygiène, suivi sanitaire et prophylaxie médicale
I.4.4.1. Hygiène et suivi sanitaire des chevaux
I.4.4.2. Prophylaxie médicale et soins des chevaux
I.5. Dominantes pathologiques ds chevaux au Sénégal
I.5.1. Affections parasitaires
I.5.2. Maladies bactériennes
I.5.3. Maladies virales
I.5.4.Maladies d’origines toxiques
I.5.5. Autres affections courantes
I.6. Importance socio-économique du cheval au Sénégal
I.6.1. Importance socio-culturelle
I.6.2. Importance socio-économique
I.7. Rôle socio-économique de la traction équine
CHAPITRE II: BIEN-ETRE DES CHEVAUX
II.1. Généralités
II.2. Définition du bien-être
II.3. Evaluation multi-critèrielle du bien-être animal
II.3.1. Critères pathologiques
II.3.1.1. L’aspect général de l’individu
II.3.1.2. L’absence de blessures
II.3.1.3. L’absence de maladies
II.3.2. Critères zootechniques
II.3.2.1. La production optimale
II.3.2.2. Le niveau de performance
II.3.3. Critères physiologiques
II.3.4. Critères comportementaux
II.3.4.1. L’agressivité
II.3.4.2. La dépression.
II.3.4.3. Les stéréotypies
II.3.4.4. Autres troubles
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I: PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1. Introduction
I.2. Géographie
I.3. L’économie de la ville
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
II.1.1.Les chevaux
II.1.2. Les fiches d’enquête et autres
II.2. Méthodes d’étude
II.2.1. L’identification des chevaux
II.2.2. L’entretien avec les acteurs
II.2.2.1. Lespropriétaires
II.2.2.2. Les maréchaux-ferrants
II.2.2.3. Les Selliers
II.2.2.4. Les leaders d’Association
II.2.2.5. Les professionnels de la santé animale (vétérinaires)
II.2.3. L’analyse des données
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Résultats
III.1.1. Données générales
III.1.2. Les chevaux
III.1.2.1. Les activités des chevaux
III.1.2.2. L’alimentation et l’habitat des chevaux
III.1.2.3. L’état corporel des chevaux
II.1.2.4. Les parasites externes et le déparasitage
III.1.2.5. La soins sanitaires des chevaux
III.1.2.6. Le harnachement des chevaux
III.1.2.6.1. Les harnais
III.1.2.6.2. Les mors
III.1.2.6.3. Les fers
III.1.2.7. Gestion et dressage des chevaux
III.1.3. Difficultés rencontrées
III.1.4. Niveau d’information des propriétaires
III.2. Discussion
III.2.1. Choix du sujet et de la zone d’étude
III.2.2. La méthode d’étude
III.2.3. Discussion des résultats
III.2.3.1. Typologie des activités des propriétaires de chevaux
III.2.3.2. Les activités des chevaux
III.2.3.3. L’élevage des chevaux
III.2.3.3.1. Le logement
III.2.3.3.2. L’alimentatio
III.2.3.3.3. L’état corporel
III.2.3.3.4. La santé
III.2.3.3.5.Le harnachement et l’utilisation des accessoires
III.2.3.3.6. Gestion et dressage des chevaux
III.2.3.3.7. Difficultés rencontrées
CHAPITRE IV: RECOMMANDATIONS
IV.1. Aux éleveurs
IV.1.1. Le logement
IV.1.2. L’alimentation
IV.1.3. L’état corporel
IV.1.4. L’hygiène du travail et du harnachement
IV.1.5. La gestion et le dressage des chevaux
IV.2. Le suivi sanitaire
IV.3.Aux professionnels de la santé animale
IV.4. A l’Etat

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