État de santé bucco-dentaire et pratique de l’odontologie

État de santé bucco-dentaire et pratique de l’odontologie

Stratégie de dépistage et de prévention 

L’examen bucco-dentaire des engagés représente la cinquième étape d’un circuit de sélection pour intégrer la Légion étrangère. La première étape est une visite médicale avec dans les 24h un questionnaire médical et biographique dans la langue d’origine ou une langue maitrisée par le candidat (le plus souvent l’anglais). Il est possible de recourir à un interprète en cas de difficulté de compréhension. L’engagé est suivi pendant plusieurs jours puis sa capacité à s’intégrer dans un groupe et son comportement en collectivité sont évalués. A l’issue de ce premier filet de sélection 12% des candidats sont éliminés du processus de recrutement. Une diminution physique définitive, une maladie chronique actuellement active et/ou en cours de traitement rend inapte un candidat à l’engagement : • Tuberculose • Hépatite(s) • Cancer • HIV • Diabète • Surcharge pondérale • Anémie  • Pathologie psychiatrique en cours de traitement • Vision trop faible • Audition trop faible Toute intervention chirurgicale aux séquelles lourdes sur le fonctionnement de l’organisme interdit également l’engagement dans la légion étrangère, telles que: • Lésions méniscales • Perte totale d’un doigt • Laxité du genou • Luxation récidivante de la rotule • Hernie opérée avec séquelles La deuxième étape consiste en des tests physiques et psychotechniques. A l’issue de ces tests 35% abandonnent ou ne sont pas retenus. La troisième étape de sélection est une deuxième visite médicale ; les candidats sont soumis à des audiogrammes, une prise de sang, une analyse des urines, mesure de l’indice de masse corporelle (IMC), test de réaction à la tuberculine. 8% des candidats sont recalés à cet étape. La quatrième étape est composée d’une série d’entretiens avec le candidat. Le candidat passe un entretien avec un psychologue, est interrogé par la Division Statistique de Protection de la Légion Etrangère (DPSLE) et par une commission de sélection supervisée par le Commandement de la Légion étrangère (CEM). Les candidats font l’objet d’une enquête policière en lien avec Interpol. 35% des candidats sont alors réformés.La cinquième étape correspond à l’examen bucco-dentaire réalisé par le chirurgien-dentiste réserviste. Le jeune engagé reçoit un numéro d’immatriculation pour la sécurité sociale et une mutuelle militaire. Seul vingt pour cent des engagés volontaire sont retenus soit un effectif de 15 à 25 par semaine. Le chirurgien-dentiste réserviste du régiment effectue tous les mardi les évaluations de la santé bucco-dentaire des engagés volontaires de la Légion étrangère. Selon leur état de santé bucco-dentaire ils peuvent être classés en plusieurs catégories :

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Apte dentaire 

Le jeune engagé n’a aucune pathologie dentaire en cours (figure 1). Les implants et les dents de sagesses incluses non problématiques sont autorisés. La présence de prothèses partielles amovibles est acceptée, si le coefficient de masticatoire est supérieur à 30%. 

Inapte dentaire temporaire 

Les pathologies dentaires sont peu pathogènes et peu nombreuses. Sont inclus dans cette catégorie : • Les atteintes carieuses du premier, deuxième, troisième et quatrième degré ; • La présence de tartre ; • Nécessité d’effectuer une ou plusieurs avulsions simples. Ces jeunes engagés inaptes temporaires (figure 2 et 3) seront pris en charge par les deux chirurgiens dentistes d’active pendant la suite de leur formation militaire au régiment de Castelnaudary. Certains actes chirurgicaux pourront être réalisés en milieu hospitalier notamment les dents de sagesses incluses. Figure 2 : Engagé inapte dentaire temporaire (nécessite l’avulsion de la 38) 10 Figure 3 : Engagé inapte dentaire temporaire (présence de tartre sur les faces linguales) 

Inapte dentaire 

La présence de pathologies dentaires lourdes et en trop grand nombre entraine l’inaptitude dentaire du jeune engagé (figure 4) et celui-ci se voit refuser la possibilité de continuer son cursus à la légion étrangère. Sont notamment référencés dans cette catégorie : • Un coefficient masticatoire inférieur à 30 % et non appareillé ; • Les parodontites irréversibles et généralisées ; • Les lésions apicales nécessitant des traitements canalaires ou chirurgicaux ; • La présence de matériel d’ostéosynthèse (pouvant générer des ondes électromagnétiques). 11 L’inaptitude dentaire définitive (matériel d’ostéosynthèse ne devant être retiré), lorsqu’elle est prononcée, empêche automatiquement à un candidat de s’engager à la légion. L’inaptitude dentaire peut être sans délais et dans cette situation le candidat pourra se faire soigner par un dentiste civil et essayer ultérieurement un nouveau cursus pour l’intégration dans la légion étrangère

Table des matières

1. ODONTOLOGIE ET FORCES ARMÉES
1.1 La Légion étrangère
1.2 Rôle du chirurgien-dentiste dans les forces armées
1.3 Stratégie de dépistage et de prévention
2. ETUDE DE L’ÉTAT DE SANTÉ BUCCO-DENTAIRE DES LÉGIONNAIRES
2.1 Intérêt et justification de l’étude
2.2 Objectifs de l’étude
2.3 Matériel et méthode
2.3.1 Constitution de l’échantillo
2.3.2 Chronologie, critères d’inclusions et d’évaluations
2.3.3 Analyse statistique
2.4 Résultats
2.4.1 Santé initiale des engagés de nationalité Française
2.4.2 Santé initiale des engagés de nationalité étrangère
2.4.3 Santé initiale des engagés de nationalité népalaise
2.4.4 Santé initiale des engagés de nationalité ukrainienne
2.5 Discussion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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