Estimatif des travaux
Chaque prix unitaire fait l’objet d’un sous‐détail de prix en annexe F. Il a été tenu compte dans les sous‐détails des prix les coûts actuels de rémunération du personnel, de location de matériel et de carburant. Le montant total des travaux est estimé à deux cent cinquante et quatre millions d’Ariary hors TVA dont le détail quantitatif et estimatif est en annexe F. Les berges sont attaquées par des courants perturbateurs qui ont des origines variées. Il peut s’agir de courants de crue et en particulier de composante transversale. Les courants provoquent des dégâts lorsque la force tractrice excède la force tractrice critique. Le pied de talus est attaqué par les courants : c’est l’affouillement. Des renards se creusent de l’eau de la nappe phréatique qui se dirige vers la rivière en emportant des matériaux fins. La destruction est finalement due à l’érosion ou l’affouillement, à la dimension de la résistance intérieure du sol causée par la présence de l’eau, à l’affaiblissement des fondations.
Nécessité d‘une protection des berges.
La protection des berges concaves surtout est souvent nécessaire dans le cadre de la réalisation de l’aménagement à courant libre des rivières. – La partie inférieure de la berge, située au-dessus de l’étiage, qui est sujette à un affouillement au pied de talus. A moins que les intérêts à protéger soient considérables, on doit essayer de les réaliser aux moindres frais, compte tenu des dépenses de museau. Il s’agit essentiellement de protection des berges vis à vis du glissement. La protection de pied est un ouvrage répondant à l’objectif qui est d’assurer la stabilité de la berge. Le dimensionnement fait intervenir la notion du seuil de mouvement en hydraulique fluviale, si on désigne par τPour raison d’économie, on se contente d’enherber le talus aval d’une couche de terre végétale de 0.05m à 0.10m d’épaisseur.
Mise en place de broussailles
Il faut noter tout de même que le gazon résiste mal à l’action prolongé de forts courants, c’est pourquoi on ne doit y avoir recours, si possible, qu’au-dessus d’un niveau correspondant à de faibles durées de submersion (1 à 2 jours au plus). La protection est beaucoup plus efficace que par l’engazonnement, mais la résistance offerte à l’écoulement est également bien plus importante. On l’emploie sur des rives formées de terres peu cohérentes et pulvérulentes. Le chevelu de racine provoque d’ailleurs une sédimentation intense le long de la rive. L’efficacité de ce type de protection dépend pour beaucoup de son entretien. Il faut éviter la diminution de la section du lit. Si la pente des rives est trop forte pour le démarrage de la végétation, on la remet à 45° et on en soutient la base au moyen de deux ou trois petits redans clayonnés sur des piquets de bois appelés également micropieux.
Protection au niveau des zones d’extraction de sable
Il est nécessaire de parler de l’extraction des sables, car les populations riveraines surexploitent la rivière surtout les fonds des talus. Cet enlèvement excessif de sable provoque l’instabilité des talus qui accentue le phénomène de boulance et d’affouillement. Pour solution, les personnes concernées doivent être incitées à faire ces activités dans les zones où les dépôts sableux sont importants (côté convexe où la rivière serpente) et aussi à des endroits différents où les désordres sont moindres. Les autorités compétentes devront sensibiliser les extracteurs de sable à protéger les berges et à exposer les risques et les dangers de cette activité. Malgré tout, ces activités paraissent être bénéfiques vu qu’on a proposé de faire du dragage pour la protection des berges et l’élargissement du lit de la rivière. La limite de cet avantage est le surcreusement généralisé du lit et aussi le refoulement d’eau.
Les gabions sont utilisés dans la défense antiérosive. Il convient surtout au cours d’eau à faible pente avec un lit sableux. La dimension normale de ces gabions est de 2m x 1m. Les gabions sont attachés les uns aux autres avec le fil d’acier galvanisé. Le principe de construction est simple : on creuse à travers du lit une tranchée de 1,2m de large juste en aval de digue. Les gabions vides sont attachés les uns aux autres pour former une rangée de la longueur voulue. On remarque que l’usage de gabion ne coûte pas cher lorsque les gabions sont tressés localement et si on réalise la main d’œuvre locale. Car cette technique nécessite l’emploi d’un effectif non qualifié important.