Essai de l’amélioration d’exploitation de la vanille

Dans le fonctionnement de l’économie globale malgache, le rôle joué par l’exportation des produits de rente est très remarquable car ils font partie des grandes sources de devises. La vanille, la plus précieuse des cultures commerciales d’exportation, a fait son apparition depuis l’ère de la colonisation. Les gouvernements qui se sont succédé considèrent cette culture comme un instrument de développement régional et national susceptible de maintenir la place de Madagascar sur le plan international. La quantité à exporter s’élève à 2076,9 tonnes en 2008 et les plus grandes zones productrices demeurent la région SAVA à savoir Sambava et Antalaha.

Le district de Maroantsetra à son tour est la troisième zone nationale productrice de la vanille avec 500 tonnes en 2008. L’interdépendance de l’économie de ce district sur l’exploitation de cette culture est visible. Plus de 40% des revenus des ménages viennent de la vente de la vanille verte et sèche et elle crée plusieurs recettes fiscales au sein des différents services techniques et dans les communes.

Les cadres naturels favorable à l’activité agricole 

La situation géographique 

Situé entre 14°49’ et le 15°56’ de latitude sud et le 49°et 50°05 de longitude est, le district de Maroantsetra fait partie des six districts de la région Analanjirofo et le plus au nord.

Il est limité par le district :
Andapa au nord ;
Antalaha au nord-est ;
Befandriana au nord-ouest ;
Mandritsara à l’ouest ;
Mananara Nord dans sa partie sud (cf. carte de localisation page 13).

La superficie de la zone d’étude est de 16876 km² et elle est formée par dix sept communes rurales et une commune urbaine qui est la ville de Maroantsetra.

Les différentes communes sont les suivantes:
-Commune urbaine de Maroantsetra ;
– Commune rurale d’Ambanizana ;
-Commune rurale d’Ambinanitelo ;
– Commune rurale d’Ambodimanga ;
– Commune rurale d’Anandrivola ;
– Commune rurale d’Andranofotsy ;
– Commune rurale d’Androndrona ;
– Commune rurale d’Anjahana ;
-Commune rurale d’Anjanazana ;
– Commune rurale d’Ankofa ;
– Commune rurale d’Ankofabe ;
– Commune rurale d’Antakotako ;
– Commune rurale d’Antsirabe Sahatany ;
– Commune rurale de Mahalevona ;
– Commune rurale de Manambolo ;
-Commune rurale de Morafeno ;
– Commune rurale de Rantabe ;
– Commune rurale de Voloina .

Historique de la ville de Maroantsetra

La découverte de la zone de Maroantsetra remonte à fort longtemps. Dès le XVème siècle, des navires étrangers, plus précisément en provenance de l’Europe, atteignent la Baie d’Antongil. De par son emplacement, qui lui méritait de devenir un port naturel, cette baie était un endroit de prédilection des marins étrangers, notamment Portugais, Hollandais et les Français.

L’île Nosy Mangabe a été découverte en 1503 par Diego Fernandes Peteira qui y séjourna jusqu’à l’an 1504. Plus tard, après l’abandon de cette région par les Hollandais, la France grâce à la société de l’orient qui était devenue par la suite la Compagnie de Indes Orientales avait établi un comptoir sur l’île Nosy Mangabe. Les Français, pour honorer celui qui dirigeait la France au temps de Louis XV, baptisait le port de la Baie d’Antongil, port Choiseul.

Au dix huitième siècle, le 15 février 1774 pour être plus précis, le Baron Benyowski, aventurier polono hongrois qui obtenait le titre de « commandant en île de Madagascar » et ayant reçu l’ordre de régner sur l’île, créa un établissement à proximité du port de la baie d’Antongil appelés à l’époque, port Choiseul qu’il baptisa Louisbourg. Faute de moyens pour réaliser ses ambitions et ses projets d’étendre ses pouvoirs sur l’île entière, ce Baron obtient des navires et quelques matériels avec l’aide de l’Autriche, de l’Angleterre et des Etats- Unis. Cet aventurier revint dans la Grande île en 1785 et fonda un nouveau comptoir dans la Baie d’Antongil. Il fut tué le 17 mai 1786 par un esclave envoyé par le gouverneur de l’île de France. Cela permit aux armées du roi Radama I d’investir l’actuel emplacement de la ville et de s’en approprier. De nombreuses sagaies eurent été plantées par les armées afin de donner à l’adversaire Betsimisaraka l’impression d’une force importante. Ainsi serait fondé le nom Maroantsetra (« Le lieu de nombreuses lances ») » .

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Les cadres physiques offrant de grandes possibilités agricoles 

Un relief à trois unités composé de sols fertiles

La majorité de la partie orientale est composée de haut massif à l’altitude moyenne de 1000m. Ensuite, la partie centrale est prédominée par des basses collines mesurant de 400 à 600m d’altitude. Enfin il y a les plaines alluviales qui sont traversées par des fleuves et dont l’altitude moyenne est inferieure à 30m. Le district compte environ 385km² de plaines au totale.

Sur ces trois types de relief bien distincts se trouvent de nombreuses sortes de sols. Ils sont majoritairement très fertiles et offrent de grandes possibilités culturales. Parmi ces sols, il y a les sols ferralitiques de couleur jaune-rouge qui se trouvent dans les basses collines et les hauts massifs. Ensuite, les sols très fertiles comme les sols alluvionnaires et hydromorphes occupent les plaines. Il faut aussi noter la présence d’autres sols comme les sols sableux des plaines côtières, les sols peu évolués et les ranckeurs qui caractérisent également les sols de la presqu’île de Masoala.

Le climat chaud et humide

Localisé dans la partie orientale de Madagascar, le district de Maroantsetra est une zone tropicale sous climat chaud et humide.

La température est relativement élevée avec moyenne annuelle tournant autour de 25°C et le taux d’humidité relative est de 80%. Le mois le plus chaud est le mois de décembre avec une température de 35°C en moyenne tandis que le minimum annuel se trouve en juillet, soit une température de 16°C environ. La saison de pluies, de novembre à mars est caractérisée par une forte chaleur, tandis que la saison fraîche s’étend du mois d’avril au mois d’août. Durant la saison de pluie la température moyenne varie autour de 27°C.

Dans le domaine de la pluviométrie, Maroantsetra est le district le plus arrosé de Madagascar où la précipitation moyenne annuelle tourne autour de 3800 mm « La baie d’Antongil constitue le pôle d’humidité de Madagascar » . Il compte environ 237 jours de pluie par an et il n’existe pas de mois pratiquement sec c’est-à-dire sans pluie.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA CULTURE VANILLIERE DANS LE DISTRICT DE MAROANTSETRA
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Section I : Les cadres naturels favorables à l’activité agricole
Section II : Les données sociales diverses
Section III : Les activités économiques
CHAPITRE II : UNE CULTURE RECENTE
Section I : Historique de la vanille et son expansion
Section II : la culture de la vanille
Section III: Des techniques moyennement modernisées de la préparation de la vanille verte
Chapitre III : LES DIFFERENTS INTERVENANTS DANS LA FILIERE
Section I : Les organismes régissant la filière
Section II : Les circuits commerciaux
Section III: L’exportation
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES PROBLEMES ET LES PROPOSITIONS D’AMELIORATION
CHAPITRE I : LES POLITIQUES SUIVIES PAR LA FILIERE VANILLE
Section I: Politique de la commercialisation de la vanille depuis l’époque coloniale jusqu’en 1995 et la caisse de stabilisation
Section II: Libéralisation du commerce de vanille
Section III : Analyse SWOT
CHAPITRE II : Une filière handicapée par de nombreux problèmes
Section I : Sur le plan national
Section II : Sur le marché mondial
CHAPITRE III : PROPOSITION ET REDRESSEMENT DE L’IMAGE DE LA FILIERE
Section I : Sur le plan national
Section II : Sur le plan international
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHES
LISTE DES PHOTOS

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