Espèces d’Oiseaux

Espèces d’Oiseaux

Chez la plupart des espèces d’Oiseaux, le développement des gonades est un signe de maturité et d’activité sexuelle sous des conditions favorables telles que la lumière et la photopériode, suivi d’une phase photoréfractaire caractérisée par la régression des testicules. Il est établi que le facteur photopériodique est responsable de l’instauration de la saison de reproduction chez de nombreuses espèces d’animaux en général et d’Oiseaux en particulier. Le cheminement du signal photopériodique de l’œil jusqu’aux gonades fait intervenir des mécanismes nerveux et endocriniens (Dawson et al., 1985). ont des effets combinés sur le poids corporel moyen, la masse et le volume des gonades et les paramètres biochimiques des pigeons mâles soumis à des régimes photopériodiques différents et traités à la mélatonine exogène durant la saison de reproduction. D’autre part, il semblerait aussi que la dose de mélatonine administrée intervienne dans la réponse gonadique des pigeons, en fonction de la photopériode appliquée.

Notre étude a montré que les pigeons soumis à des régimes photopériodiques différents et à un traitement par la mélatonine pendant la période de reproduction, présentent une augmentation significative (p<0.05) du poids corporel chez les Lots 2, 3, 5 et 6 par rapport aux Témoins (T1 et T2). Cette augmentation du poids corporel serait due à l’augmentation de la période éclairée du nycthémère chez les animaux soumis à une photopériode longue, ou élevés en éclairement continu, qui permet aux pigeons de consommer plus de nourriture en raison de la présence de la lumière. Par contre, chez les lots élevés sous une photopériode naturelle, ou sous des jours courts, le poids corporel des individus est le plus faible en fin de période expérimentale. Ceci serait du à la captivité, aux conditions d’élevage artificiel, ainsi qu’à la compétition entre les animaux (Djenidi et Boulakoud, 2007), les animaux des autres lots compensant la perte de poids par une augmentation de la période de la disponibilité alimentaire quotidienne (jours longs et éclairement continu), sachant que les pigeons ne se nourrissent pas dans le noir.

Les paramètres de la reproduction étudiés montrent que, pour les lots traités à la mélatonine, le poids des testicules augmente régulièrement de manière significative (p<0.05) chez tous les individus durant la période de reproduction en comparaison avec le Témoin (T1 et T2). Les lots traités à la mélatonine exogène aux deux doses D1 et D2 (respectivement 3mg/ml et 6mg/ml), étant en même temps élevés sous un régime photopériodique long (Lots 2 et 3) ou en éclairement continu (Lots 5 et 6), l’allongement de la longueur de la phase éclairée du nycthémère stimule la Concernant le volume testiculaire, ce sont les pigeons élevés sous des jours courts qui montrent le développement gonadique le plus faible (Lot T2), ce qui est en accord avec les résultats de Djenidi (2009) chez le pigeon Columba livia. En effet, des jours courts appliqués au début de la saison de reproduction ont pour effet de limiter la recrudescence testiculaire, la phase éclairée du nycthémère n’étant pas suffisante pour déclencher les mécanismes neuro endocriniens nécessaires au démarrage de l’activité reproductrice. Il en ressort que la durée de l’éclairement n’est pas suffisante pour la stimulation lumineuse de l’hypothalamus, et la sécrétion de GnRH reste faible. Il en découle que l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique n’est pas suffisamment activé, et en absence de photostimulation, la maturation des gonades n’a pas lieu (Djenidi, 2009).

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D’autre part, chez les 5 autres lots, soumis soit à une photopériode naturelle (Lot T1), des jours longs (Lots 2 et 3) ou un éclairement continu (Lots 5 et 6), la photostimulation a bien lieu et l’activité neuro endocrinienne qui en découle, aboutit à une maturation gonadique. L’accroissement simultané du nombre des lignées germinales fonctionnelles et du rendement des différentes étapes de la spermatogenèse fait que la croissance pondérale absolue des testicules est d’abord très rapide pendant cette période. Puis elle ralentit, et finit par cesser. En coordonnées semi-logarithmiques, cette croissance est assimilable à une exponentielle dans sa première moitié, et qu’elle est ensuite fortement freinée. Si on considère cette phase de croissance en valeur relative, on s’aperçoit qu’elle est plus lente que pendant la période pré pubère, puisque le poids des testicules n’est multiplié que par 10 à 30 pendant la période pubère, au lieu de 100 et plus pendant la période prépubère (de Reviers, 1996).

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