Épidémiologie des cancers pulmonaires

Télécharger le fichier original (Mémoire de fin d’études)

Diagnostic du carcinome pulmonaire

Rappelons ici que le diagnostic de carcinome pulmonaire est porté après examen anatomopathologique de prélèvements tissulaires et/ou cytologiques, parfois d’obtention laborieuse.
La grande majorité des cancers sont découverts tardivement, à un stade localement avancé ou métastatique, les stades localisés ne représentant que 18,9% des diagnostics (7). En effet, la découverte d’une lésion pulmonaire est la plupart du temps fortuite, sur examen d’imagerie, radiologique ou scanographique, réalisé pour une tout autre indication. En effet, les symptômes n’apparaissent qu’après atteinte bronchique, vasculaire, pariétale thoracique ou métastatique, dont les sites privilégiés sont le poumon, le système nerveux central, le foie, les os et la peau. Les symptômes respiratoires ne sont pas spécifiques à type de toux, hémoptysie ou dyspnée. D’éventuelles atteintes paranéoplasiques peuvent également orienter vers le diagnostic, tels que l’hippocratisme digital, l’hyponatrémie, un syndrome fébrile prolongé aseptique, une neuropathie périphérique (8).
Le prélèvement tissulaire de la lésion, permettant le diagnostic histopathologique de carcinome pulmonaire, peut être obtenu par biopsies endobronchiques ou transbronchiques réalisées au
décours d’une bronchoscopie parfois aidées d’un couplage à l’échographie (écho-endoscopie), notamment pratiquée pour les lésions distales. Ces prélèvements distaux peuvent être effectués à l’aide d’un cathéter guide, permettant la réalisation aux mêmes sites de biopsies et de cytologies (Lavage Bronchiolo-Alvéolaire (LBA), brossage bronchique, aspiration et liquide de rinçage de cathéter). Les prélèvements tissulaires sont habituellement de très petite taille, ne permettant pas toujours une analyse en biologie moléculaire de la tumeur après examen microscopique et immunohistochimique (9).
D’autres types de prélèvements peuvent également être réalisés : biopsies scannoguidées par voie transthoracique, ou encore cytologie par ponction d’un épanchement pleural. Lorsque la lésion primitive reste inaccessible, les prélèvements biopsiques ou cytologiques d’un site métastatique, ganglionnaire notamment, peuvent également être utiles au diagnostic pathologique. Enfin, en cas d’échec des techniques les moins invasives, le prélèvement chirurgical peut être indiqué, surtout si la probabilité de malignité est forte.
Ainsi, face à une lésion pulmonaire, une bronchoscopie est réalisée dans la plupart des cas. Bien que peu invasives, les fibroscopies ne sont pas dénuées de risques. Les complications majeures pouvant survenir au décours d’une bronchoscopie, rapportées dans 1 à 5% des bronchoscopies souples, sont les hémorragies sévères des voies aériennes, pneumothorax, hypercapnies ou hypoxies sévères, arythmies, convulsions ou arrêts cardiaques (10).
Classification histopathologique
Les cancers pulmonaires sont divisés en plusieurs types, parmi lesquels l’adénocarcinome est majoritaire, représentant actuellement plus de 50% des tumeurs pulmonaires (11).
Les adénocarcinomes pulmonaires, de nature glandulaire, peuvent présenter plusieurs aspects morphologiques distincts : lépidique, acinaire, papillaire, micropapillaire, solide ou d’architecture glandulaire complexe (cribriforme ou glandes fusionnées). Les adénocarcinomes sont composés d’un seul de ces « patterns » architecturaux ou d’une association de ceux-ci. Les composantes solides, micropapillaires ou d’architecture glandulaire complexe sont considérées comme de haut grade, les architectures acinaires et papillaires de grade intermédiaire et l’architecture lépidique de bas grade (12).
Traitements
S’il est vrai que la prise en charge des carcinomes pulmonaires a été révolutionnée par l’apport pharmaceutique des « thérapies ciblées » et des immunothérapies, celle-ci reste avant tout guidée par le stade de la maladie établi à partir de la classification Tumors ; Nodes ; Metastases (TNM) (8). Les stades localisés (stade I et II) sont ceux pouvant bénéficier d’une chirurgie curatrice. Les traitements adjuvants, radiothérapie et/ou chimiothérapie, sont ensuite discutés en réunion de concertation pluridisciplinaire, en tenant compte des résultats anatomopathologiques.
Dès lors que la maladie est localement avancée (à compter du stade III), les traitements proposés sont le plus souvent systémiques, en association à une possible radiothérapie. C’est dans ce contexte que la prescription de thérapies « ciblées », fonction du profil génomique de la tumeur, est le plus discutée aux chimiothérapies dites « conventionnelles » à base de sels de platine. Ces mêmes traitements systémiques sont discutés lorsque la maladie est disséminée (stade IV).

LIRE AUSSI :  TUBERCULOSE OVARIENNE SIMULANT UN ABCES TUBOOVARIEN

Table des matières

Abréviations
Introduction
Introduction générale
Épidémiologie des cancers pulmonaires
Diagnostic du carcinome pulmonaire
Traitements
Biopsies liquides
Hypothèse et objectif
Résumé en français
Article
Abbreviations
Abstract
Introduction
Material and methods
Results
Discussion
Tables and figures
Acknowledgements
Funding
Declaration of Conflicting Interests
Discussion
Références bibliographiques

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *