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Diagnostic étiologique
Les conduites suicidaires résultent d’une interaction complexe de divers facteurs. Les facteurs de risque définissent tous une vulnérabilité d’autant plus grande, se superposent et s’agir entre eux. Comme facteurs, on peut voir trois classes :
– l’appartenance à la population à risque selon l’âge , le genre et la situation.
– les facteurs familiaux sur le plan génétique, environnemental (transmission de certaines maladies psychiatriques, le degré d’interaction familial, les conditions dans laquelle l’enfant a été élevé…)
– les événements de vie dits prédisposant.
En pratique, ces facteurs peuvent être vus sous deux angles. D’une part, les facteurs liés aux troubles psychiatriques et d’autre part les facteurs dits biographiques, sociodémographiques et environnementaux.
Facteurs psychopathologiques
En tout état de cause, le suicide et tentative desuicide sont nettement élevés chez les sujets présentant des troubles psychiatriques qui sont surtout centrés par la dépression. Il est estimé que 90% des suicidés présentaient unemaladie psychiatrique repérée par la méthode de l’autopsie psychologique. La coéxistence de deux ou plusieurs troubles multiplie le risque suicidaire par .
La dépression
L’existence d’idées suicidaires est constante dans les troubles dépressifs et l’éventualitéd’un passage à l’acte suicidaire est toujours à redouter dans ce cas.
a) Définition :
C’est un syndrome habituellement constitué de 2 symptômes fondamentaux :
– L’humeur dépressive : selon DELAY J (15) l’humeur est la disposition affective de base qui lui donne à chacun de nos états d’âme une tonalité agréable ou désagréable oscillant entre les deux pôles extrêmedu plaisir et de la douleur.
D’après LEMPERIERE Th et COLL (16) il y a dérèglement et altération pathologique de l’humeur dans le sens négatif de la douleur au cours de la dépression.
– A la quelle s’ajoute l’inhibition psychomotrice et un cortège de symptôme somatique
b) Séméiologie de base :
Le contact nécessite une interrogation précise en echerchant :
Le début du premier trouble, les facteurs déclenchant, mode de vie dans la famille et profession, antécédents familiaux (dépression, suicide ou TS, hospitalisation en service psychiatrique), antécédent personnel (notion de TS antérieure, traitement antidépresseur).
La présentation du déprimé se manifeste par : une imique figée, geste limité et rare, indécision, lenteur d’idéation, difficulté deconcentration, réponse lente, débit verbal diminué, voix monotone et basse, discours pauvre, monoïdéisme, modification du caractère (irritabilité et intolérance vis-à-visde l’entourage).
Les patients peuvent se plaindre :
– Souffrance morale caractérisée par une tristesse, déei noire, dégout de la vie, découragement, sentiment d’incapacité et d’inutilité
– Idée délirante le plus fréquente à thèmes dépressif
– Perte de centres d’intérêt (profession, famille lois r), sentiment de dévalorisation comme autodépréciation, sentiment infériorité,d’ culpabilité, autoaccusation, sentiment de honte, absence d’espoir.
– Perte de l’élan vital se traduisant le plus souvent : par apathie (manque d’initiative), perte d’intérêt, anergie, aboulie (inhibition de la volonté), asthénie à prédominance matinale, indécision (incapacité à faire des choix), pensée et conduite suicidaire.
Le geste suicidaire constitue un degré de gravité levé, il peut survenir à tout moment de l’évolution mais le plus souvent dans les premiers temps d’évolution (un tiers des cas pendants les 6 premiers mois et la moitié pendant la première année). Il peut être soudain et impulsif sous la forme d’un raptus au moment d’un paroxysme anxieux ou prémédité pour garantir la chance de réussite, anncéo ou inattendu.
– Signe de retentissement somatique : trouble de sommeil à type d’insomnie surtout du petit matin ou une hypersomnie, trouble de l’alimentation soit une anorexie avec amaigrissement ou une boulimie, trouble sexuel : baisse ou disparition totale du désir sexuel, phénomène végétatif d’accompagnement(hypotension, bouche sèche, constipation), symptôme lié à l’angoisse (palpitati on, céphalée, oppression thoracique).
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS THEORIQUES
I. DEFINITION
II. EPIDEMIOLOGIE
II.1- Epidémiologie de suicide
II.2- Epidémiologie de la tentative de suicide
III. DIAGNOSTIC
III.1- Reconnaître une crise suicidaire
III.2- Reconnaître le geste suicidaire
III.3- Le syndrome pré-suicidaire
III.4- Diagnostic étiologique
IV.MOYENS UTILISES
a) Moyens physiques
b) Moyens chimiques
V. PRISE EN CHARGE
La prise en charge est multidisciplinaire, par les médecins de différente discipline (somatique et psychologique) et également par l’entourage.
V.1- Objectifs
V.2- Moyens et indications
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
CADRE D’ETUDE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE
I. CADRED’ETUDE
II. APPROCHE METHODOLOGIQUE
II.1. Type et période d’étude
II.2. Population d’étude
II.3. Mode de travail et taille de l’échantillon
II.4. Matériels utilisés pour la collecte et traitement des données .
II.5. Ethique
II.6. Paramètres d’étude
III. RESULTATS
III.1. LES SUICIDANTS
II.2. LES SUICIDES
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
I. DISCUSSION
I.1-NOS RESULTATS
I.2-NOTRE ETUDE
II. SUGGESTION
II.1. Amélioration des soins et des préventions
II.2. Amélioration de notre recherche
CONCLUSION