Entrants decedes et deces precoces en reanimation medicale

PARAMETRES D’ETUDE 

Entrants décédés

Les paramètres d’étude ayant pu être recueillis sont : le nombre, le sexe, l’âge, l’adresse. Parfois on a pu formuler quelques diagnostics suspectés selon les dires de la famille et selon l’interrogatoire succinct concernant les antécédents du sujet, ainsi que le traitement reçu auparavant et la date ou l’heure du début de la maladie.

Seuls les décès par noyade ont un diagnostic précis.

Les décès précoces

Les paramètres d’étude obtenus sont : le nombre, l’âge, le sexe, l’adresse et les diagnostics suspectés ou évoqués. Les diagnostics ont pu être suspectés a partir de l’anamnèse de la prise des paramètres vitaux (Pouls, tension artérielle, fréquence respiratoire, fréquence cardiaque, état de conscience suivant le score de Glasgow et la diurèse horaire) et de l’examen clinique initial.

Quelques cas ont été vus en consultation chez un médecin exercice libéral et ont eu une prise en charge thérapeutique avant d ‘être référé aux urgence Dans les deux cas, décès précoces et entrants décédés, le transport vers l’Hôpital a été fait par un transport non médicalisé (voiture particulière, taxi) excepté quelques rares cas qui ont été ramenés par l’ambulance de la Commune ou par les pompiers .

DECES PRECOCES 

L’âge

L’âge moyen retrouvé est de 49.04 ans. Une étude antérieure sur deux années a retrouvé un age moyen de 48,01 ans.  Ce sont des adultes en pleine activité et responsable tant sur le plan professionnel, social que familial. Ils constituent donc une perte brutale pour la société et pour sa famille .

Le sexe

Parmi les 231 cas de décès précoce, 64.50% étaient de sexe masculin et 35.50% de sexe féminin. Le travail précédent concernant les années 2002-2003 a révélé 72% de cas de sexe masculin contre 28% de sexe féminin. Ce sont donc des chefs de famille, des travailleurs actifs dans la société et qui sont le principal responsable de la subsistance familiale.

L’adresse

Antananarivo ville et ses environs sont presque toujours en cause. Mais lors du trajet vers l’hôpital, la saturation de la circulation, presque toujours constante avec les embouteillages dans plusieurs zones peuvent allonger la durée de son trajet entraînant un retard de la prise en charge.

Les diagnostics évoqués ou suspectés

Pour 52.82% des cas , les diagnostics évoqués étaient les maladies cardio–vasculaires dont 43 ,30% d’AVC, 8,66% de cardiopathie hypertensive où l’hypertension artérielle est souvent connue mais non ou mal traitée ou traitée mais mal suivie, 4,33% d’état du choc cardiogenique et 0,86% d’IDM.

Ces diagnostics ont pu être suspectés à partir des éléments suivants :
▶ L’interrogatoire de la famille et de l’entourage sur les circonstances de la maladie et les signes cliniques présentés par le malade au début
▶ La prise des paramètres vitaux pouvant guider la réanimation tels : la température , la tension artérielle , la fréquence cardiaque , la fréquence respiratoire , l’état de conscience , la diurèse horaire .
▶ Les signes cliniques présentés par le malade à l’admission ainsi que leur évolution au cours de la surveillance.
▶ Les résultats biologiques pouvant être obtenus en urgence : Glycémie, Malaria- test
▶ D’autres examens para-cliniques au lit du patient : Eléctro–Cardiogramme .

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A partir de ces éléments, nous avons pu classer les diagnostics suspectés en cinq grands groupes :

1- Les maladies cardio–vasculaires qui représentent 57.20% dont 43.30% d’accidents vasculaires cérébraux et 8.66% de cardiopathie hypertensive avec une HTA souvent connue mais non ou mal traitée ou traitée mais mal suivie.

2- Les intoxications éthyliques représentent 17.75 % des cas, survenant presque toujours au lendemain d’une fête ou d’un Week-end bien arrosé.

3- Le neuro-paludisme représente 4.33% des cas , due surtout à une automédication non spécifique et inadéquate des cas de fièvre alors que Madagascar est classé zone d’endémie palustre . De plus la bi ou tri thérapie proposée actuellement dans le traitement du paludisme présente un coût accessible seulement à quelques privilégiés. Et même si un dicton dit que « La santé n’a pas de prix », bon nombre de gens ne peuvent même pas s’offrir ce privilège de recevoir un traitement approprié et adéquat faute de moyen financier.

4- Les tentatives de suicide par ingestion médicamenteuse représentent 3.90% des cas.

Il s’agit surtout des jeunes femmes de 18 à 25 ans, suite à une déception amoureuse ou un conflit parental. La qualité de produit ingéré, ainsi que la quantité (Chloroquine, Barbiturique) et enfin le temps de latence entre l’ingestion et le moment de la découverte du sujet sont les causes des décès précoces par retard de la prise en charge .

5- Les autres cas, de diagnostic assez disparate représentent 18.20% :
– 2 cas de noyade chez l’enfant
– 5 cas d’intoxication aux produits organophosphorés
– 5 cas de coma hépatique
– 18 cas non précisés, le décès étant survenu dans l’heure suivant l’admission et ni l’interrogatoire, ni l’examen clinique n’ont pu être mené a terme vu l’insuffisance de l’unique salle de réception des urgences du service, l’insuffisance de personnel et nombre insuffisant de lit.

Table des matières

INTRODUCTION
I – MATERIELS ET METHODES D’ETUDE
1- Critères d’inclusion
2- Critères d’exclusion
3- Paramètres d’études
4- Méthodes de travail
II – LES RESULTATS DE NOTRE ETUDE
1- Résultat global
2- Résultat selon les paramètres
2-1 Décès précoces
2-2 Entrants décédés
III – COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
A- Décès précoces
B- Entrants décédés
IV – SUGGESTIONS
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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