Enquêtes, analyse bibliographique et entretiens

Enquêtes, analyse bibliographique et entretiens

Conformément à la documentation du MAEP 2005, Madagascar s’est fixé comme objectif à moyen terme l’atteinte d’une production de 50 000 tonnes de coton graine pour approvisionner les besoins des sociétés textiles nationales bénéficiant l’AGOA III jusqu’en 2015. Suite à la faiblesse des cours, marquée par une baisse d’environ 75% entre 1999 et 2002, la production de coton graine à Madagascar s’était redressée lentement : 11 327 tonnes en 2003, environ 14 000 tonnes en 2004, et une estimation de production de 23 650 tonnes pour une surface totale de 23 095 hectares en 2005. Selon CHEREL ROBSON M. et al 2003 [1], l’agriculture contribue essentiellement au développement de Madagascar. Les systèmes de culture ou techniques culturales utilisées dans l’agriculture se diffèrent les uns des autres. Les systèmes de culture varient en fonction des choix des exploitants agricoles. Le système de culture en semis direct sous couverture végétale (SDCV) est une technique qui vise à réduire l’apport des intrants chimiques et la pénibilité du travail, et également à protéger le sol contre les effets dévastateurs mais surtout à permettre l’augmentation de la production.

Les activités d’expérimentation du SDCV à Madagascar ont débuté en 1991 par l’opération blé des fermes mécanisées de la minoterie KOBAMA dans le site d’Andranomanelatra. Depuis, le groupe a décidé d’adapter le SDCV à l’échelle des petits et grands exploitants agricoles malagasy. TAny sy Fampandrosoana ou TAFA, et ses partenaires, dans le but de satisfaire les besoins techniques des agriculteurs malagasy, ont étendu ses activités de recherche dans différents domaines de l’agriculture, allant de la culture vivrière comme le riz aux cultures industrielles. Partant de cet objectif d’atteindre un niveau de production de 50 000 tonnes de coton graine jusqu’en 2015, une filière cotonnière performante dans une région « nouvelle » à fort potentiel de développement, le Moyen-Ouest a envisagé de mettre en place ce système. Comment atteindre cette production et rentabiliser les revenus des acteurs de la filière cotonnière ? Peut on cultiver le coton dans la zone agro-écologique du Moyen-Ouest ? Est-ce que la culture cotonnière répond aux besoins et aux objectifs de la localité en terme de gestion des ressources durables ? Quels sont les facteurs techniques ou commerciaux qui bloquent l’implantation du système de culture cotonnière dans le Moyen-Ouest ? Et comment le SDCV envisagé comme support agronomique de cette filière permettrait-il d’améliorer ses performances techniques et économiques ? Les objectifs de cette étude est le développement d’une filière cotonnière sur SDCV dans le site de l’ONG TAFA à Ivory, situant géographiquement à l’altitude de 954 m, au latitude de 19° 33’ 17  » S et au longitude 47° 25’ 42 « [11]. De plus, l’étude essaie de projeter cette expérimentation dans le Moyen-Ouest. Les objectifs spécifiques de l’étude portent sur une étude du développement rural par la connaissance de certains objectifs du monde rural d’une part, de l’essai de la culture cotonnière sur SDCV sur le site de l’ONG TAFA à Ivory, d’autre part. L’étude s’efforce également à comprendre les améliorations à entreprendre pour obtenir des fibres de coton de qualité et de quantité. L’hypothèse de travail est la possibilité d’adaptation du système de culture cotonnière sur SDCV face aux conditions techniques de la région du Moyen-Ouest. Cette hypothèse se ramène aux recherches suivantes : Est-il envisageable de cultiver le coton dans le Moyen- Ouest en tenant compte des exigences du cotonnier et du contexte pédoclimatique ? Les SDCV seraient-ils performants sur les cultures cotonnières du Moyen-Ouest ? Les résultats attendus du présent travail sont les compréhensions des logiques des paysans et des industrielles, et l’éventuelle possibilité de l’implantation, de l’adaptation de la culture cotonnière brésilienne sur SDCV auprès des petits et grands exploitants agricoles malgaches, particulièrement ceux du Moyen-Ouest. Afin d’atteindre ces résultats, l’étude s’articule sur trois parties : – La première consiste à poser les hypothèses de départ et à présenter la méthodologieLa démarche de recherche consistait à poser des hypothèses de recherche, puis à faire une étude bibliographique nécessitant certaines vérifications. Elles étaient ensuite considérées comme des bases primitives de l’étude dans la recherche. La méthodologie était globalement divisée en deux parties, une partie résumant la littérature exploitée, et une autre partie consacrée aux enquêtes et entretiens sur terrains. Ces enquêtes étaient menées auprès des personnes ressources et des institutions concernées. Par ailleurs, des échantillonnages sur la parcelle de culture cotonnière sur SDCV et son environnement sont également considérés.

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Enquêtes, analyse bibliographique et entretiens

La méthodologie pour les enquêtes et les entretiens nécessitent la connaissance de certaines priorités de développement rural dans la localité visée, en outre le District de Betafo dont la Commune d’Ankazomiriotra et la Commune de Vinany. Les priorités ont été obtenues grâce à une approche participative des agriculteurs et paysans de la localité enquêtée, de l’industrie COTONA, de l’ONG TAFA, du CIRAD et des autorités compétentes. Les résultats étaient également le fruit de l’exploitation des littératures de la FAO, de la société HASYMA ou DAGRIS, INSTAT, GSDM, DRDR, FOFIFA, USDA, MAEP, IMATEP, et des mémoires et thèses de recherche d’autres chercheurs à l’ESSA et dans d’autres établissements. 2. Echantillonage des plantes du cotonnier pour le prélèvement des fibres et la collecte de données climatiques La culture du cotonnier nécessite des connaissances multidisciplinaires. Les données climatiques sont des données collectées auprès de l’URP-SCRID et du FOFIFA sur la station à mesure automatique GEMINI d’Ivory. Elles sont des données brutes et présentent des tendances aléatoires durant la campagne 2006-2007. Par ailleurs, un échantillonnage sur la population de cotonnier à Ivory est aussi entamé. La population équivaut à 856 pieds à raison de deux plants par poquet ; soit l’équivalent de 400 poquets. Le nombre total d’échantillon pris est de 108 pieds soit 54 poquets. L’étude en agriculture mentionnée dans cette recherche se préoccupe d’un essai de la culture cotonnière sur SDCV dans le site d’Ivory.

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