Des romances au-delà des frontières
Décrypter les intimités transnationales : échanges intimes, expériences migratoires et réflexivités sur le genre
Au tournant des années 2010, les recherches ont commencé à analyser plus largement les multiples relations intimes transnationales, allant du mariage aux nouvelles techniques de reproduction en passant par les adoptions internationales213. Parallèlement, depuis une vingtaine d’années, les études migratoires, après avoir intégré les femmes, ont pris en considération dans leurs analyses le genre, non seulement comme une « simple variable » mais comme « une série de relations sociales qui organisent les origines de l’immigration214 » ; autrement dit, « le genre est au cœur des migrations215 ». De la même manière, les intimités transnationales tout comme la globalisation du marché matrimonial sont tout autant façonnées par le genre qu’elles le produisent, le reproduisent, le transforment ou le renforcent. Cela s’observe à toutes les étapes du processus et à partir de toutes les focales d’observation comme on le découvrira au cours de cette thèse. En cela, elles introduisent une rupture par rapport à d’autres conjugalités binationales, souvent rattachées au champ de la mixité conjugale, dans lesquelles le genre, même s’il est nécessairement important, n’est pas aussi central que d’autres dimensions telles que l’endogamie.Voir notamment ces deux états de la recherche U. Beck et E. Beck-Gernsheim, Distant Love, op. cit. ; L. Williams, Global Marriage, op. cit. Pour une publication plus récente en français, voir le volume 64 des Cahiers du Genre « Migrations par le mariage et intimités transnationales » (2018). 214 « Gender is not simply a variable to be measured, but a set of social relations that organize immigration patterns » citation de Pierrette Hondagneu-Sotelo 1994 cité in P.R. Pessar et S.J. Mahler, « Transnational Migration: Bringing Gender in », Les travaux de Beate Collet et Emmanuelle Santelli témoignent de cet aspect. En 2003, dans un article programmatique, elles critiquent le « paradigme culturel » prédominant dans les recherches qui s’intéressent aux pratiques matrimoniales et à l’immigration. Les couples sont pensés, réfléchis et étudiés au prisme d’une supposée « différence culturelle ». Les auteures ont ainsi permis de réintroduire dans l’étude de ces conjugalités des variables tout aussi pertinentes – et prises en compte dans l’étude de la formation du couple –, comme celles de l’origine sociale, la fréquentation de lieux spécifiques, les niveaux de diplômes ou les modes de vie216. Plus tard, Collet et Santelli ont publié un ouvrage dans lequel elles examinent les conditions de l’application de la norme endogame dans le choix conjugal des descendants d’immigrés d’origine maghrébine, turque et sahélienne217. Bien que ces couples puissent être pris en compte dans le phénomène de la globalisation du marché matrimonial, comme le fait par exemple Lucy Williams dans un état de la recherche sur les mariages qui traversent les frontières, la thèse poursuivie ici se concentrera sur les couples qui se forment en dehors des normes endogames et qui s’insèrent alors dans la globalisation genrée du marché matrimonial. C’est-à-dire que ces conjugalités se comprennent et s’analysent à la lumière du genre, pensé comme un puissant marqueur de l’organisation sociale qui varie d’un espace à l’autre et d’une époque à l’autre (chapitre 3). Elles sont traversées par ces dynamiques : d’abord dans les imaginaires en amont et au moment de la mise en couple, où le genre apparaît comme une « dimension structurante de la subjectivité218 » (chapitre 4, 6 et 7), puis dans les interactions intimes où « faire le genre219 » peut s’avérer périlleux (chapitre 8), et au niveau structurel du marché matrimonial les capitaux, comme les compromis, ont un sexe (chapitre 5). L’analyse qui va suivre s’intéresse donc avant tout aux processus de globalisation des échanges intimes et matrimoniaux plus qu’aux mariages transnationaux ou à la mixité conjugale même s’ils sont à la fois un point d’entrée pour l’analyse du marché matrimonial globalisé et genré et une conséquence de celui-ci. À ce titre, adopter une focale macrosociologique pour étudier ces mariages binationaux façonnés par le genre permet non seulement de mettre en lumière l’existence de ce marché matrimonial globalisé et genré mais également d’observer de plus près ce qui s’y échange. 3.2.2.1. Ce qui s’échange sur le marché matrimonial globalisé Deux enquêtes quantitatives ont été réalisées sur les mariages binationaux, une aux États-Unis et une en Suède. Dans les deux cas, les chercheur·e·s s’interrogent sur les caractéristiques de ces nouvelles configurations conjugales qui se développent depuis quelques dizaines d’années. La première, publiée en 2013, montre que l’Europe de l’Est fait partie des trois régions les plus représentées dans les mariages internationaux en Amérique du Nord après l’Asie et l’Amérique Latine220 lorsqu’ils impliquent un homme nord-américain. À l’appui d’une enquête qui comprend 442 couples impliquant une femme originaire de Russie, d’Ukraine, de Pologne et de Roumanie, les auteures, Polina Levchenko et Catherine Solheim, explorent les différences et similarités entre les épouses de ces quatre pays et les épouses nord-américaines. Leurs résultats montrent que ces configurations conjugales présentent des différences importantes au regard des mariages entre nationaux en termes d’âge, de revenu, de niveau scolaire et de statuts matrimoniaux. Les mariages impliquant des femmes russes et ukrainiennes sont en effet marqués par une différence d’âge très importante en faveur de leur conjoint nord-américain (11 et 12 ans en moyenne). De plus, bien qu’elles soient largement plus diplômées que les épouses nordaméricaines (deux fois plus), les épouses russes et ukrainiennes ne travaillent pas dans presque un cas sur deux. Les époux sont également plus diplômés que la moyenne et 82 % d’entre eux travaillent. La seconde enquête, publiée en 2010, s’appuie sur une base de données longitudinale suédoise221. Elle montre une forte augmentation des mariages et cohabitations entre un suédois natif et une personne étrangère (+37 %) entre 1990 et 2004. Tout comme on l’observe en France ou en Amérique du Nord, cette enquête fait ressortir l’existence d’une géographie matrimoniale genrée : la majorité des femmes migrantes par le mariage sont originaires du sud-est asiatique et d’autres pays d’Asie (29 %), d’Europe de l’Est et de Russie (26 %), tandis que les hommes migrants par le mariage proviennent en majorité d’Europe (24 %) suivi par l’Afrique du Nord et le Moyen Orient (19 %) et l’Amérique du Nord (11 %). Derechef, les résultats mettent en exergue une forte différence d’âge en faveur de l’homme lorsque les femmes ont migré pour rejoindre leur partenaire suédois et elle est étroitement corrélée au niveau économique du pays de provenance. L’inverse ne se vérifie pas puisque les femmes suédoises n’ont pas d’écart d’âge majeur avec leur partenaire étranger, quel que soit le niveau économique de leur pays de provenance. Leurs résultats montrent aussi que les femmes issues de pays économiquement moins développés ont un niveau d’éducation plus élevé que les femmes en provenance de pays plus développés. À partir du recensement français de 2010, nous avons étudié avec Maks Banens les couples mariés franco-russes vivant dans les ménages ordinaires (qui exclut les foyers ou autres institutions) et dont l’épouse est arrivée en France après 1989222. Au total, il a trouvé 7041 couples mariés franco-russes qui impliquent, à hauteur de 94 % d’entre eux, une femme russe. Ces couples franco-russes ont été ensuite comparés aux couples mariés de nationaux et il a obtenu des résultats proches de ceux des deux précédentes enquêtes : l’écart d’âge dans les couples franco-russes est nettement plus grand que dans Deux communications ont été réalisées à l’appui de ce travail : Amsterdam, juin 2017, avec Maks Banens, « Globalisation of Marriage : Relationship Sequences Between French Men and Postsoviet Women », Power, Intimacy and the State Mixed Families in Europe and Beyond ; Lisbonne, décembre 2017, « Russians-born in France : a feminine diaspora ? Demographic analysis with the French census 2010 », International Workshop on Post-Soviet Diaspora(s) in Western Europe. 76 les couples franco-français (7,2 ans en faveur de l’homme contre 2,3 ans dans les couples entre nationaux). Les épouses russes sont à nouveau beaucoup plus éduquées que les épouses françaises (cinq fois plus souvent diplômées d’au moins bac+3) et, parmi les épouses russes, la proportion de cadres double mais elles sont également plus souvent femmes au foyer que les épouses françaises. Les époux français des femmes russes sont eux aussi nettement plus diplômés que la moyenne (trois fois plus) et occupent des positions de cadres deux fois plus souvent. Ces données produites dans différents pays offrent un éclairage macrosociologique sur ce qui s’échange dans ces couples et sur le marché matrimonial globalisé et genré. L’âge et le niveau de diplôme apparaissent être des variables sensibles : les époux français, nord-américains et suédois obtiennent des épouses nettement plus jeunes qu’eux dotées d’un capital scolaire élevé et qui, parfois, ne travaillent pas. En échange, elles obtiennent des époux plus diplômés que la moyenne, mais aussi plus âgés qu’elles, qui occupent de positions socioprofessionnelles qualifiées. L’enquête suédoise et l’enquête nord-américaine s’appuient toutefois sur un cadre théorique déductif : il s’agit d’interroger la validité de l’échange compensatoire2 et celle de l’homogamie. Les deux sont confirmées dans chaque contribution mais elles ne nous apprennent finalement que peu de choses sur les mécanismes du marché matrimonial globalisé, si ce n’est que des capitaux y circulent et s’y échangent mais surtout que les « capitaux ont un sexe » : on le voit bien ici, les hommes et les femmes ne « se vendent pas sur le marché matrimonial de la même façon224 ». Or, si l’âge des femmes, leur niveau de diplôme et les revenus des hommes constituent, sans nul doute, certains des capitaux qui circulent au sein du marché matrimonial globalisé, ils sont toutefois loin d’être les seuls. Les mariages décrits précédemment sont généralement perçus et analysés à travers l’inégalité qui les caractérise, et qui les caractérise dans la mesure où elle est immédiatement identifiable lorsque l’une des personnes du couple est originaire d’un pays au niveau économique plus faible. Cela soulève la question de l’échange qui s’opère entre les protagonistes. Le point de vue macrosociologique donne à voir un écart d’âge important et il est analysé comme un capital jeunesse que les femmes échangeraient contre une nationalité. Mais ces femmes ont aussi très souvent un niveau d’éducation élevé qui, comme le soulignent les deux enquêtes, indiquerait que ces femmes ne trouvent pas de conjoint adéquat dans leur pays d’origine. Pourtant, malgré leur niveau de diplôme élevé, elles sont aussi plus nombreuses à être au foyer. Comment lire ces résultats ? Est-ce que ces couples sont plus « traditionnels » que d’autres ? Est-ce le résultat des difficultés des femmes à s’insérer sur le marché du travail ? Est-ce un « souhait » de la part des femmes ? Échangent-elles leurs services domestiques dans le cadre d’un mariage afin de concrétiser un projet migratoire ? Et que dire des 2 Robert Merton et sa théorie de l’échange compensatoire sur les couples interraciaux. Un exemple classique de cette théorie serait qu’un homme noir avec un statut socioéconomique élevé se marie avec une femme blanche au statut socioéconomique peu élevé : il « compense » sa couleur de peau par son statut social pour obtenir une femme blanche. Cette théorie fonctionnaliste a depuis été assez largement débattue et critiquée. Voir Catherine Therrien et Josiane Le Gall, « Nouvelles perspectives sur la mixité conjugale : le sujet et l’acteur au coeur de l’analyse »,capitaux des hommes engagés dans ces mariages ? Puisque l’homogamie est très importante, leur statut social ne semble pas avoir un impact majeur, leur nationalité pourrait être une variable plus déterminante. Toutefois, comme plusieurs enquêtes sur l’entremise matrimoniale globalisée l’ont déjà mis en avant, les femmes n’arrivent parfois pas à accéder à un conjoint homogame localement, notamment quand elles sont marginalisées sur le marché matrimonial en raison de leur âge ou de leur statut matrimonial ou parental. Williams parle alors de la « convertibilité » de certains attributs sociaux selon le contexte où l’on se trouve, une convertibilité particulièrement visible dans le cadre du marché matrimonial globalisé où des « hommes et des femmes qui sont considéré·e·s comme de mauvais partis dans leur pays d’origine deviennent désirables dans des contextes transnationaux225 ». S’ouvrir au marché matrimonial globalisé permet ainsi de convertir ces attributs, de retrouver de la « valeur » en se plaçant sur un autre marché, et d’en espérer un meilleur rendement. Les enquêtes quantitatives, si elles illustrent sans conteste l’existence d’un marché matrimonial globalisé et genré, restent donc muettes sur un certain nombre d’aspects. D’une part, sur les parcours des personnes : comment sont-elles arrivées jusqu’au marché matrimonial globalisé ? La question du poids de l’entremise matrimoniale globalisée reste ouverte mais le niveau d’éducation et l’homogamie des partenaires laissent penser que des rencontres aient pu avoir lieu dans des lieux privés internationaux, étudiants, professionnels ou touristiques. D’autre part, on ne sait rien non plus des désirs, des croyances, des projets des individus qui nouent des relations intimes à l’échelle globale et parfois se marient. À cet égard, les recherches qualitatives et ethnographiques permettent d’appréhender finement une réalité sociale non plus façonnée par des capitaux qui circulent mais par des actrices et des acteurs qui prennent part au paysage mondialisé des échanges intimes et matrimoniaux.
Le genre au cœur des intimités transnationales
Qui sont ces hommes et ces femmes qui s’ouvrent au marché matrimonial globalisé ? Plusieurs pistes ont été suggérées au fil de ce chapitre et deux aspects majeurs sont à relever. En premier lieu, le genre constitue un moteur central dans ces mariages, qui s’observe dans les statistiques et les recherches sur l’entremise matrimoniale globalisée, et montre que des hommes et des femmes de part et d’autre du monde rejettent les rapports de genre qui leur sont proposés. Mais un autre élément important distingue néanmoins les hommes et les femmes, à savoir que généralement, ce sont elles qui migrent pour accéder à d’autres rapports de genre, tandis que les hommes, eux, restent chez eux. Que se passe-t-il alors dans la migration ? Deux recherches très stimulantes ont essayé d’apporter des réponses à cette question en analysant le parcours de femmes migrantes par le mariage en France et en Suisse. Malgré un développement des mariages binationaux depuis les années 1990, la première recherche sociologique française qui aborde la question du mariage et de la migration, en dehors des mariages franco-maghrébins, n’est publiée qu’en 2005 par Dominique Giabiconi à partir de l’étude de cas des mariages franco-polonais226. L’auteur a mis en lumière le parcours de ces femmes migrantes et a fait ressortir que la mise en ménage pouvait être une stratégie matrimoniale mobilisée par ces femmes afin de pallier la vulnérabilité de leur statut de migrantes, liée notamment à la précarité de leur droit au séjour227. Entrées sur le sol français en tant qu’étudiantes, jeunes filles au pair ou parfois même sans titre de séjour, ces femmes étaient déjà engagées dans la migration et rencontraient ensuite leur conjoint en France. Cette recherche a révélé la transformation qui s’opère dans le paysage des migrations familiales : on passe d’une migration de regroupement familial à des migrations de femmes seules qui peuvent conduire à un mariage binational. Dans la recherche de Giabiconi, ce sont les femmes polonaises qui se déplacent. Elles quittent leur pays pour des raisons variées – échapper à une situation économique défavorable, continuer leurs études, ou simplement vivre une expérience internationale – mais il s’agit toujours d’une « prise de liberté228 ». Elles s’extraient ainsi des normes sociales dominantes genrées puisqu’elles retardent notamment une entrée plus précoce dans le mariage. En outre, elles découvrent les bénéfices d’un éloignement géographique qui leur permet de se construire loin du regard des parents et de la communauté. Ce travail révèle ainsi des femmes actrices de leur projet migratoire puis matrimonial, tout en permettant de penser l’intersection qui existe entre ces deux projets. L’auteur met toutefois en exergue un paradoxe – constamment relevé dans la mobilité internationale des femmes229 –, à savoir que cette prise de liberté s’accompagne souvent de configurations conjugales inégalitaires qu’il analyse en dernier lieu comme le résultat des contraintes au séjour des femmes polonaises. Cette dimension est en effet cruciale et a été depuis soulignée par de nombreuses recherches : s’il existe bien une inégalité fondamentale dans les configurations conjugales binationales, il s’agit de la vulnérabilité administrative du ou de la conjoint·e migrant·e qui ne bénéficie dès lors pas des mêmes droits que son ou sa partenaire0. Néanmoins, ces conditions de séjour entravées entraînent-elles pour autant et à coup sûr des relations conjugales inégalitaires ? Giabiconi a en effet laissé dans l’ombre un femmes polonaises s’étaient construites. Car, par ailleurs, les recherches sur les migrations s’accordent aussi souvent sur le fait que les femmes seraient plus « gagnantes » que les hommes dans la migration vers les pays dits occidentaux, en particulier en termes de genre1 mais tout en soulignant tantôt une autonomisation des femmes dans le cadre de la migration, tantôt une stabilisation voire un renforcement des rapports de genre. En dépassant cette question, Mirjana Morokvasic indiquait plutôt que « les immigrées et les migrantes prennent appui sur les normes traditionnelles qui privilégient les hommes, utilisant l’ordre établi pour le préserver en apparence, tout en le remettant progressivement en question2 ». Ce postulat est-il opérant pour les femmes qui s’engagent dans un mariage transnational ? Accèdent-elles à des rapports conjugaux émancipateurs ou au contraire conservateurs et inégalitaires comme l’a constaté Giabiconi ? Ont-elles des attentes vis-à-vis de leur conjoint en termes de genre avant leur migration ? S’appuientelles sur l’ordre établi pour poursuivre leurs objectifs et le remettre progressivement en question ou, au contraire, le remettent-elles d’abord en question pour ensuite développer des stratégies migratoires et/ou matrimoniales ? Quelles conséquences le choix d’un·e conjoint·e étranger·e a-t-il sur les rapports de genre en général ? D’après Yvonne Riano et Nadia Baghdadi, qui ont conduit une recherche participative avec des femmes non-occidentales migrantes et mariées avec un Suisse3, le rejet des régimes de genre locaux est le premier moteur de ces relations intimes transnationales et il s’appuie notamment sur des « imaginaires géographiques ». Selon elles, les femmes pensent « avoir une relation plus égalitaire avec un Européen » tandis que les hommes espèrent avoir une « une relation moins “conflictuelle” qu’avec une Suissesse4 ». Toutefois, les auteures n’ont travaillé qu’à partir du discours des femmes pour produire ces résultats, les hommes suisses de ces couples n’ayant pas été interrogés. Elles nous invitent cependant à approfondir cet aspect en interrogeant les mariages binationaux comme un potentiel « moyen pour les hommes de maintenir des relations traditionnelles entre les sexes » tandis qu’ils constitueraient pour les femmes une possibilité de « redéfinir les rapports sociaux de sexe5 »
INTRODUCTION GÉNÉRALE. PENSER LES CONJUGALITÉS ET LES ÉCHANGES INTIMES À L’HEURE DE LA GLOBALISATION |