Enquête et traitement de données effectués par l’auteur
Pour toute culture de cotonnier dans le monde, presque la totalité utilise des intrants chimiques. L’apport en engrais utilisé pendant l’expérimentation sont l’urée CO(NH2), le phosphate diamonique ((NH4)H2)PO4, le chlorure de potassium KCl, et l’engrais NPK. L’urée utilisée a un taux en azote de 46%. Le phosphate diamonique a 16 à 18% d’azote et 46 à 48% d’anhydride phosphorique P2O5. Et enfin le KCl a une valeur de 60 à 61% de K2O. Les doses et prix sont affichés dans le Tableau 1. Tableau 1. Composition chimique des engrais utilisés dans le site d’Ivory.
Maladie et ravageurs du cotonnier à Ivory
La Figure 12 montre quelques cas des maladies et ravageuses du cotonnier. La Figure 12.a est une feuille décapée par le coléoptère lépidoptère adulte et/ou larve. De même, la Figure 12.b représente des attaques des pucerons, l’aphis ssp, qui sont des vecteurs de maladie. Ces pucerons sont aussi responsables de la sécrétion de « miellat » [8]. Le miellat entraîne des brûlures sur tous organes aériens confondus des plantes spécialement les feuilles (cellule nécrosée qui est montré par la Figure 12.c)[4]. Il diminue aussi les échanges gazeux de laphotosynthèse. De même, « le miellat » accélère l’apparition de fumagine7. Au point de vue industriel et qualité de la fibre, le miellat provoque ce qu’on appelle « le coton collant » [17]. Le coton collant diminue le rendement des machines de filature et décélère la vitesse de filage suite au collage du sucre sur les matériaux employés.
Face à la demande croissante des marchés des textiles
Selon ROSUNEE, et al [6], dans le programme de formation dans le secteur textile, Madagascar 2006, avec une évolution mondiale du secteur textile en progression dans le temps, le secteur textile confondu gère une somme de US $ 500 milliards dont US $ 350 milliards pour l’habillement. Cette croissance est marquée par la production de fibres naturelles et synthétiques en 2004 pour 67 millions de tonnes, d’un pourcentage de 6,7% d’augmentation par rapport à 2003. Alors que le polyester au niveau mondial a augmenté de 24,5 millions de tonnes soit l’équivalent de 10%, les fibres naturelles ont enregistré 24,1 millions de tonnes soit 6,5% d’augmentation. Le textile et l’habillement se classent au 3ème rang des échanges commerciaux après l’électronique et l’automobile. Une formation en textile est actuellement élaborée par l’Université d’Antananarivo, particulièrement l’ Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (ESPA), l’Athénée Saint Joseph d’Antsirabe (ASJA), L’University of Mauritus (UoM). Cette formation a pour but de favoriser le développement du secteur textile dans la région de l’Océan Indien dans un premier temps, et de préparer descadres et ingénieurs, techniciens capables de répondre les besoins de ce secteur dans les prochaines années à venir dans un deuxième temps. Pour le coton à Madagascar, les tableaux suivants expliquent les flux de production et de vente de 1999 à 2004. Le Tableau 2 montre la variation de la surface et de la production qui est en décroissance de 1999 à 2002 et en croissance de 2002 à 2005. Selon le Tableau 3, la vente totale et l’exportation suivent aussi cette tendance. La chute de production de coton en 2002 est due à une conjoncture de l’environnement économique, social, démographique et politique.
Face aux attentes et besoins de la population
En 2003, CHEREL-ROBSON, et al [1] ont montré les priorités du développement sur la base d’approche participative. Les résultats de leur étude permettent de développer et de lutter contre la pauvreté : la croissance économique doit être tirée par le secteur agricole ; les routes coûtent chères mais ont des effets multiplicateurs sur l’économie productive ; la sécurité et les services sociaux sont nécessaires ; le renforcement de l’application de la loi en milieu rural est un facteur de développement ; et le développement du capital humain des pauvres constitue une des bases d’une croissance.En 2003, RANDRIANARISOA, et al [9], dans leur étude sur l’analyse des impacts de la politique agricole sur la pauvreté à travers un modèle multi-marché ont également montré que les actions suivantes sont à préconiser : la libéralisation de la commercialisation du riz, l’amélioration des infrastructures et l’action sur l’accès aux intrants agricoles.
Selon le CNUCED [18], le coton est un produit industriel ; son prix aux producteurs ne dépend pas de la distance. Les prix suivants sont des prix d’achats affichés aux producteurs. Le prix minimum garanti aux producteurs est de 0,36 €/kilo. Le prix de développement a un surplus de 0,05 €/kilo. La prime de coton biologique augmente de 0,05 €/kilo par rapport au coton ordinaire. [17] En 2005, le coton a été lancé comme le premier produit de base non alimentaire issu du commerce équitable par l’association Max Havelaar, une des principales associations du commerce équitable. Afin d’entamer les travaux, elle a œuvré avec des petits producteurs Camerounais, Maliens et Sénégalais (20 000 environ) organisés en groupements et certifiés par l’Organisme international de normalisation FLO. Ces groupements étaient rejoints en fin 2005 par des coton-culteurs burkinabés qui ont représenté alors la majorité des producteurs de coton équitable. L’association Max Havelaar est en relation avec la société française DAGRIS et a bénéficié du soutien financier de différentes autorités de l’hexagone (Ministère des Affaires Etrangères et Centre de Développement de l’ Entreprise) pour mettre en marche cette filière. Les produits en coton équitable sont transformés en sous produits de marques Armor Lux, Célio, Cora/influx, Eider, Hacot, Colombier, Hydra, Kindy, la Redoute et TDV industries.