En béton et en maçonnerie —Béton projeté
Principales applications du béton projeté
Il s’utilise dans les structures de génie civil en béton ou en maçonnerie, ouvrages d’art, murs de soutènement et bâtiments de tous usages, notamment pour les opérations suivantes : — le remplissage de cavités (béton dégradé enlevé, réenrobage d’armatures après dégarnissage) ; — le rejointoiement de maçonnerie ; — l’exécution d’une couche superficielle de protection (augmentation de l’épaisseur d’enrobage d’armatures, par exemple) ; — l’augmentation de la section résistante de béton ; — l’adjonction d’armatures nouvelles pour renforcement de structure ; — l’exécution d’éléments porteurs supplémentaires (contre-voûte portante ou associée, par exemple). Toutefois des spécifications particulières pourront être ajoutées dans les marchés pour des ouvrages particuliers (tunnels, ouvrages souterrains, ouvrages de transport ou de stockage de liquides, etc.).
Application du béton projeté à la réparation et au renforcement des ouvrages en béton Les différents désordres rencontrés dans les ouvrages en béton justifiant un traitement par béton projeté sont essentiellement les cas exposés ci-dessous.
Décollement d’enduits
L’utilisation du béton projeté est réservé, dans ce type de désordre, au cas où il est nécessaire d’obtenir une bonne adhérence ou lorsque les surfaces à traiter sont importantes. La réfection consiste à remplacer l’enduit par une couche de mortier ou de béton projeté de 2 cm d’épaisseur au minimum. Dans le cas où il existe des impératifs d’ordre esthétique, l’emploi du béton projeté doit être subordonné à une étude particulière. Un talochage de la couche projetée peut être envisagé moyennant de grandes précau tions d’exécution afin d’éviter tout décollement (voir en 7.1.1.6).
Dégradation des armatures
La dégradation des armatures, par corrosion ou pour toute autre cause, peut entraîner des éclatements du béton plus ou moins prononcés, dus à l’expansion de la gangue de rouille, puis à la réduction de la section des armatures. Les travaux à envisager généralement sont les suivants : — enlèvement du béton dégradé et/ou traitement (ou enlèvement) des bétons pollués; — enlèvement de la rouille non adhérente ; — renforcement si nécessaire ou, le cas échéant, remplacement des armatures attaquées ou détruites ; — projection d’une couche protectrice de béton, d’épaisseur suffisante pour empêcher le renouvellement des désordres.
Dégradation du béton
Lorsque la dégradation est superficielle, la réparation consiste à appliquer une couche adhérente de béton projeté d’épaisseur définie au projet. Dans le cas où le béton est altéré sur une grande épaisseur et s’il s’avère que la stabilité de l’ouvrage est en cause, le béton projeté peut être utilisé en tant que béton de structure participant à la reprise des efforts. Un doublage ou un ceinturage de l’élément à réparer peut également être envisagé. Lorsque la structure à réparer est en béton armé, la dégradation du béton peut être accompagnée d’une attaque plus ou moins prononcée des armatures.
Rupture, fissurations inhérentes à la conception de l’ouvrage ou à des charges d’exploitation
Une connaissance précise de l’état de l’ensemble de l’ouvrage et des conditions d’utilisation envisagées après réparation est nécessaire avant l’exécution des travaux. Le béton projeté doit contribuer à la reprise des efforts ; les épaisseurs à projeter et le ferraillage à prévoir sont calculés en conséquence. D’autres travaux peuvent être nécessaires sur l’ouvrage (injection de fissures, étanchéité, imperméabilisation, minéralisation) ; une étude préalable définit dans ce cas leur ordre, en tenant compte de la compatibilité entre les différents produits utilisés.