EMPREINTE CARBONE DE DIFFERENTS TYPES D’EXPLOITATIONS AGRICOLES

EMPREINTE CARBONE DE DIFFERENTS TYPES D’EXPLOITATIONS AGRICOLES

Détermination des stocks de carbone 

Stock de carbone du sol 

 Calcul du stock de carbone Après obtention de la teneur en carbone des échantillons de sol pour chaque épaisseur par le dosage du carbone, la formule suivante a été appliquée pour calculer le stock de carbone du sol. 𝑺𝑪𝑶 = 𝑻𝑪 ∗ 𝑫𝒂 ∗ 𝒆 ∗ 𝟎, 𝟏 Équation 3: Calcul du stock de carbone organique du sol Avec : SCO : stock de carbone du sol (MgC.ha-1 ) TC : teneur en carbone (gC.ha-1 ) Da : densité apparente du sol (g.cm-3 ) e : épaisseur de l’horizon (cm) Le stock de carbone pour une épaisseur de 0 à 30cm a été obtenu en faisant la somme des stocks calculés pour chaque épaisseur (0 à 10cm, 10 à 20 cm et 20 à 30 cm dans cet ordre) (Grinand et al,. 2009). Le stock de carbone pour chaque exploitation est ensuite calculé en additionnant les stocks de toutes les parcelles.  Elaboration des cartes du carbone Par la suite, une cartographie du stock de carbone du sol pour chaque exploitation a été élaborée grâce au logiciel Arc GIS. Cette étape a pour but de procurer une base de données sur les stocks de carbone des exploitations agricoles de la zone d’étude afin d’avoir des ordres de grandeur sur la distribution du SOC dans la région étudiée. Ces cartes pourront servir d’outils d’aide à la décision et de support pour les futures études sur les inventaires des GES (Batjes, 2008). 

Stock de carbone de la biomasse ligneuse 

Des équations allométriques spécifiques à chaque espèce ligneuse ont été utilisées pour le calcul du stock de la biomasse ligneuse. Le stock de carbone a ensuite été converti en CO2 équivalents en multipliant par 3.66. A part le giroflier et le litchi, auxquels des équations allométriques ont été affectées, la quantification de la biomasse pour les autres espèces a été effectuée grâce à l’équation allométrique de Chave pour les forêts humides (Cf. Tableau 8).Les équations allométriques établies par Ramiandrisoa prennent en compte la biomasse aérienne et la biomasse souterraine tandis que l’équation de Chave donne une estimation de la biomasse aérienne. Deux équations ont été avancées par Chave comme étant les meilleurs modèles de prédiction de la biomasse aérienne dans les forêts humides. La première équation s’exprimant  * exp (- 1,499 + 2,148 ln (D) + 0,207 (ln (D))2 – 0,0281 (ln(D))3 ), qui ne considère que deux paramètres à savoir la densité du bois et le diamètre n’a pas été utilisée car la deuxième équation proposée permet d’affiner les résultats grâce aux trois paramètres : densité du bois, diamètre et hauteur.

Empreinte carbone par type d’exploitation agricole 

Les observations sur terrain ont fait ressortir que les exploitations étudiées sont caractérisées par la pratique de la double riziculture annuelle (traditionnelle, améliorée ou intensive). Les ménages recourent à la fabrication d’huile essentielle de girofle pour avoir des revenus supplémentaires. Les habitations et l’unité de distillation (alambic) ont été également prises en compte en tant que compartiments. Les systèmes agroforestiers à base de girofliers se situent sur les tanety avec des associations variables. La culture du riz pluvial sur tanety est également pratiquée dans cette zone. La production d’essence de girofle occupe une place importante en termes de revenus financiers, la production des clous de girofle est fortement dépendante des conditions climatiques. La production de clous et la production d’essence sont difficilement compatibles, les jeunes feuilles étant les plus prisées pour l’essence or les boutons floraux se trouvant sur les mêmes rameaux. L’utilisation de fertilisants inorganiques et de pesticides est faible pour les exploitations de cette région (443ha de terres fertilisées aux engrais minéraux pour une superficie de terres cultivées de 112449 ha pour toute la Région Analanjirofo) (ONE, 2009). Les cas considérés n’utilisent pas de fertilisants inorganiques. Pour chaque exploitation agricole étudiée : une carte des flux des ressources décrivant le fonctionnement de l’exploitation et un résumé de l’empreinte carbone seront présentés.

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Type « Avec moyens _ jeune exploitation _ à dominance AFS »

 Description de l’exploitation

 Cette exploitation est caractérisée par la grande superficie de terres cultivées en monoculture de girofliers (1,16Ha) et le nombre de pieds de girofliers atteignant presque 600 pieds, un chiffre élevé pour la région (Cf. Figure 4). La vente du litchi lui rapporte également beaucoup. Le chef d’exploitation fertilise ses rizières avec du compost issu de la stabulation de ses bœufs et des déchets ménagers. Il pratique également la pisciculture. Il peut produire une quantité importante de clous de girofle car il peut se permettre d’effectuer des rotations pour la taille des girofliers.

Empreinte carbone

 L’empreinte carbone de cette exploitation s’élève à 22,09 Mg de CO2 Eq (Cf. Figure 5), elle est donc une exploitation « émettrice ». Le compartiment rizière est le plus émetteur pour cette exploitation avec 22,03 Mg de CO2 Eq avec deux cycles annuels en riziculture traditionnelle (Cf. Annexe 6). L’accroissement annuel des espèces ligneuses équivaut à peu près à la somme des émissions de   issues des autres compartiments, mis à part les rizières. L’exploitant fertilise ses rizières par du compost.

Table des matières

Liste des acronymes
Unités et symboles chimiques
Liste des équations
Liste des cartes
Liste des figures
Liste des photosv
Liste des tableaux
Liste des annexes
Glossaire
I. INTRODUCTION
II. PROBLEMATIQUE, HYPOTHESES et OBJECTIFS
II.1 Problématique
II.2 Hypothèses
II.3 Objectifs de recherche
III. MATERIELS ET METHODES
III.1 Présentation du milieu d’études
III.1.1 Milieu physique
III.1.2 Milieu biologique
III.1.3 Milieu humain
III.2 Caractéristiques des exploitations agricoles étudiées
III.2.1 Les exploitations agricoles dans la zone d’étude
III.2.2 La typologie CTHT
III.2.3 Localisation des exploitations agricoles
III.3 Travaux de terrain
III.3.1 Enquêtes
III.3.2 Relevés GPS
III.3.3 Inventaire des espèces ligneuses et mesures dendrométriques
III.3.4 Prélèvement de sols
III.3.5 Prélèvement des résidus de distillation
III.4 Travaux de laboratoire
III.4.1 Préparation des échantillons de sols
III.4.2 Dosage du carbone du sol
III.4.3 Densité apparente
III.5 Traitement et analyse des données
III.5.1 Carte des Flux des Ressources
III.5.2 Calcul de l’empreinte carbone
III.5.3 Détermination des stocks de carbone
III.5.4 Cadre opératoire
IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
IV.1 Empreinte carbone par type d’exploitation agricole
IV.1.1 Type « Avec moyens _ jeune exploitation _ à dominance AFS »
IV.1.2 Type « Avec moyens_ jeune exploitation_ à dominance AFC »
IV.1.3 Type « Avec moyens_ exploitation âgée_ à dominance AFS »
IV.1.4 Type « Avec moyens_ exploitation âgée_ à dominance AFC »
IV.1.5 Type « Sans moyens_ jeune exploitation_ à dominance AFS »
IV.1.6 Type « Sans moyens_ jeune exploitation_ à dominance AFC »
IV.1.7 Type « Sans moyens_ exploitation âgée_ à dominance AFS » 34
IV.1.8 Type « Sans moyens_ exploitation âgée_ à dominance AFC »
IV.2 Stocks de carbone des exploitations agricoles
IV.2.1 Stock de carbone du sol
IV.2.2 Stock de carbone de la biomasse ligneuse
V. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
V.1 Discussions
V.1.1 Sur la méthodologie
V.1.2 Sur les résultat
V.2 Recommandations
V.2.1 Apports et intérêts de la recherche
V.2.2 Recommandations méthodologiques
V.2.3 Recommandations pratiques
VI. CONCLUSION
Références bibliographiques
Webiographie
Annexes

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