Elaboration d’un système d’alerte précoce et suivi de la sécheresse

Elaboration d’un système d’alerte précoce et suivi de la sécheresse

LES TYPE DE SECHERESSE

Il y a quatre types de sécheresse communément admis sécheresse météorologique, agricole, hydrologique et socioéconomique.
Sécheresse météorologique : Elle est définie généralement par un seuil correspondant à un déficit de précipitations sur une période déterminée. Le seuil choisi ainsi que la durée de la période varie d’un endroit à un autre ou selon l’utilisation.
Sécheresse agricole : La sécheresse agricole se définit comme la présence dans le sol d’une quantité d’eau insuffisante pour la croissance des cultures et du fourrage.
La relation entre la hauteur des précipitations et l’infiltration des précipitations dans le sol est complexe puisque le taux d’infiltration varie en fonction des conditions d’humidité antérieure, de la pente, de la nature du sol et de l’intensité des précipitations.
Sécheresse hydrologique : C’est l’écart en l’approvisionnement en eau de surface et en eau souterraine selon certaines conditions moyennes à différents moments.
Comme dans le cas de la sécheresse agricole, la quantité de précipitations et le degré d’approvisionnement en eau de surface et en eau souterraine des lacs réservoirs, aquifères et cours d’eau sont reliées par divers facteurs.
Aussi, il existe un décalage temporel entre le dérèglement des précipitations et l’effet de cette insuffisance dans les éléments superficiels ou souterrains des éléments hydrologiques. En ce qui concerne le retour à la normale, elle se fait lentement du fait de la longue durée des périodes de recharge des sources d’approvisionnement en eau superficielles et souterraines.
Sécheresse socio-économique : Elle diffère des autres types de sécheresse puisqu’elle reflète la relation entre l’offre et la demande de certaines denrées économiques (eau, fourrage pour le bétail, énergie hydroélectrique) qui sont tributaires des précipitations.

CAUSES DE LA SECHERESSE METEOROLOGIQUE

Le phénomène climatique proprement dit est la sécheresse météorologique, tandis que les autres types de sécheresse sont plutôt ses impacts majeurs.
Les causes de la sécheresse météorologique sont nombreuses telles que : Excès d’aérosol dans l’atmosphère qui fait disperser les nuages. Baisse de nucléon biogénique nécessaire pour la formation de gouttelette de pluie, causée par la réduction de la couverture végétale ainsi que d’autre facteurs .
Augmentation de l’albédo qui fait diminuer la température en surface entrainant une diminution du soulèvement des masses d’air et donc de la convection.
Circulation océanique qui joue un rôle majeur en termes de conservation d’énergie, affectant de ce fait le temps et le climat.

LES VARIABLES DE LA SECHERESSE

Une variable de la sécheresse peut être définie comme une variable avec laquelle on peut suivre les effets de la sécheresse, et est considérée comme un élément clé pour définir la sécheresse. Voici les variables classiques pour les différents type de sécheresse : Sécheresse météorologique : précipitation ; Sécheresse agricole : humidité du sol, évapotranspiration, etc… ; Sécheresse hydrologique : débit des cours d’eau, niveau d’eau dans les lacs ou réservoirs souterraines, etc…

LES PARAMETRES DE LA SECHERESSE

Les paramètres importants qui permettent de caractériser la sécheresse sont : l’intensité, la durée et l’étendue spatiale.
Les définitions de ces paramètres peuvent parfois prêter à confusion, du fait de l’ambiguïté de l’utilisation de ces termes. Tout au long de cet ouvrage, ce seront les définitions suivantes qui seront utilisées .
Intensité : C’est l’ampleur du déficit de précipitations et de ses conséquences. Elle est généralement mesurée par l’écart par rapport à la normale de l’une des variables de la sécheresse pendant une durée fixée.
Durée : C’est la période s’écoulant entre le début et la fin d’un évènement de sécheresse. Elle peut être de l’ordre de la semaine, du mois jusqu’à des années.
Position absolue dans le temps : Il s’agit du début et de la fin de la sécheresse. Leur détermination peut être assez difficile et dépend des seuils choisis selon l’utilisation.
Surface touchée par la sécheresse : C’est l’extension géographique de la région touchée par la sécheresse qui peut évoluer tout au long d’un événement de sécheresse. Les épicentres, c’est-à-dire les zones d’intensité maximale peuvent se déplacer d’une saison ou d’une année à une autre. Souvent, cette surface est plus vaste que celle affectée par les autres catastrophes naturelles. Magnitude : C’est le cumul de déficit d’eau (par exemple : précipitations) en dessous d’un certain seuil durant un évènement de sécheresse. L’intensité d’un évènement de sécheresse est le quotient de la division de la magnitude par la durée.
Sévérité : La sévérité de la sécheresse couvre deux usages : le premier ayant la même signification que la magnitude, le second, c’est le degré des impacts résultant du déficit d’eau. Ces impacts se cumulent dans le temps. C’est ce dernier que nous allons utiliser.

LES INDICE DE SECHERESSE

Les indices de sécheresse dérivent des paramètres de la sécheresse et sont utilisés afin de caractériser et déterminer un événement de sécheresse. Utilisation des indices de sécheresse : identifier les principaux caractéristiques de la sécheresse (début, fin, intensité, étendu spatial) ; décrire et cartographier les événements de sécheresse ; comparaison des événements de sécheresse dans le temps et dans l’espace ; quantifier un phénomène complexe ; offrir une base à la gestion de risque de sécheresse.
Généralement, ils sont caractérisés selon les impacts qu’ils décrivent. Ils peuvent donc être utilisés pour le suivi et la prévision de la sécheresse.
Il existe plus d’une centaine d’indices de sécheresse, utilisés de manière opérationnelle ou dans les recherches.
Ils peuvent être simples, c’est-à-dire dérivant uniquement des précipitations ou complexes, utilisant différents paramètres climatiques tels que la température, l’évapotranspiration, etc…

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE 
Premier Partie : GENERALITES
Chap. I – LE PRINCIPE DE SYSTEME D’ALERTE PRECOCE
I.1. INTRODUCTION
I.2. GENERALITES 
2.1. Le contexte institutionnel et opérationnel
2.2.Structure actuelle de la Gestion des Risques et des Catastrophes (GRC)
2.2.1. Le Conseil National de Gestion des Risques et des Catastrophes (CNGRC), anciennement Conseil National de Secours (CNS)
2.2.2.Le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC)
2.2.3.Le Comité de Réflexion des Intervenants en cas de Catastrophes ou CRIC
2.2.4.Les Structures et organes spécialisés
2.2.5.Schéma de la structure de coordination et principales responsabilités de chaque niveau
de coordination
2.3. Les principaux elements
2.4. Schema de plan d`action du sap 
Chap. II – CONCEPT DE LA SECHERESSE
II.1. LES TYPE DE SECHERESSE
1.1 Sécheresse météorologique
1.2 Sécheresse agricole
1.3 Sécheresse hydrologique
1.4 Sécheresse socio-économique
1.5 Relation entre les différents types de sécheresse
II.2. CAUSES DE LA SECHERESSE METEOROLOGIQUE 
II.3. LES VARIABLES DE LA SECHERESSE
II.4. LES PARAMETRES DE LA SECHERESSE
II.5. LES INDICE DE SECHERESSE 
Chap. III – ZONE D’ETUDE
III.1. GENERALITES 
1.1. Contexte géographique et découpage administrative
1.2. Climat
1.3. Pluviométrie
1.4. Végétation
1.5. Relief
III.2. LE GRAND SUD 
2.1. Introduction
2.2. Contexte géographique et découpage administratif de chaque région
2.2.1. Atsimo Andrefana
2.2.2. Région d’Anosy
2.2.3. Région d’Androy
2.2.4. Atsimo Atsinanana
2.2.5. L’Hydrographie de Grand Sud
Synthèse de la partie 
Deuxième Partie : LA METHODOLOGIE GENERALE ET LE PRINCIPE DU MODELE ARV
Objectifs de l’études 
Chap. IV – DONNEES ET METHODOLOGIES
IV.1. LES DONNEES UTILISEES
1.1. Les données des stations
1.1.1. Contrôle de qualité réalisée sur les données
1.1.2. Données manquantes
1.1.3. Contraintes des données pluviométriques à Madagascar
1.1.4. Données atypiques
1.2. Les données GPS des stations
1.3. Les données satellitaires
1.3.1. Format des jeux de données pluviométriques satellitaires utilisées
IV.2 – METHODOLOGIES
2.1. Pluviométries
2.1.1. Objectifs de l’analyse des corrélations entre les données des stations et celles des satellites
2.2 – Indice de Satisfaction des Besoins en Eau ou Water Requierement Satisfaction Index (Wrsi)
2.2.1. Introduction aux modèles du bilan hydrique
2.2.2. Méthode de calcul du WRSI (cf. annexe E)
2.2.3. Fonctionnement du WRSI
2.2.4. Les données utilisées
2.2.5. Processus de personnalisation du WRSI sur ARV
Chap. V – LE PRINCIPE DUMODELE ARV 
V.1. INTRODUCTION 
V.2. APERÇU DE L’INDICE DE SECHERESSE DANS AFRICA RISK VIEW ET D’AUTRES OUTILS DE CALCUL DU BILAN HYDRIQUE
V.3 AVANTAGES 
V.4. PRINCIPES ET METHODOLOGIES 
4.1. Classification
Troisième Partie : RESULTATS ET ANALYSES
VI. PLUVIOMETRIE
VI.1. LIMITE DE L’ANALYSE
VI.2. ANALYSE DES CORRELATIONS
VI.3. ANALYSES ADDITIONNELLES ET COMPLEMENTAIRES RELATIVES AUX MOYENNES NATIONALES (DES DONNEES PLUVIOMETRIQUES AU COURS DE LA PERIODE 2001-2014)
3.1 Comparaison des précipitations moyennes et des tendances pluviométriques au niveau national
3.2. Analyse des différences entre les données satelli-taires et celles des stations pour les 5 années les plus sèches
3.3. Points de discussions/réflexions clés
Synthèses partielles
Chap. VII – INDICE DE SECHERESSE (WRSI)
VII.1. PARAMETRES INITIAUX POUR LA PERSONNALISATION DU MODELE ARV 
VII.2. SUIVI ET EVALUATION DE WRSI AU COURS DES (2001- 2015) 
VII.3. ETAT DE SECHERESSE POUR LA SAISON (2015- 2016) 
3.1. Listes des communes les plus touchées par la sécheresse agricole (risque très élevés sur la baisse de production agricole)
VII.4. POURCENTAGE DES COMMUNES TOUCHEES PAR LA SECHERESSE AGRICOLE 
VII.5. LES REGIONS LES PLUS TOUCHEES PAR LA SECHERESSE AGRICOLE AU COURS DE 15 DERNIERES ANNEES (SEVERE) 
Synthèses partielles
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES

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