Egétaux médicinaux
En quête des nouvelles techniques de lutte contre les insectes nuisible à base de l’utilisation des métabolites secondaires des végétaux médicinaux. Dans notre étude nous avons étudié l’effet direct et diffère des extraits éthanoliques aqueux et de Drimia maritima, Ramalina farinacea et Lobaria pulmonaria sur la mouche vinaigre Drosophila melanogaster. La drosophile est un modèle idéal pour étudier les relations entre sexes et comprendre la mise en place des stratégies de reproduction, c’est l’organisme le plus étudié au laboratoire, possédant de multiples atouts qui ont contribué à son immense succès. En effet, la mouche du vinaigre a permis une grande et rapide acquisition de connaissances dans tous les domaines de la recherche. Nous avons montré l’effet toxique des extraits (éthanolique et aqueux) contre les mouches de D. melanogaster, et une bonne activité insecticide de l’extrait éthanolique comparativement avec l’extrait aqueux. Les calculs des paramètres toxicologiques (concentrations létales et des temps létaux) indiquent les différences, La mortalité observée est corrélée positivement avec les concentrations utilisées et la durée d’exposition. les essais toxicologiques ont montré l’existence d’une toxicité envers les animaux traités ; ces essais ont permis aussi de déterminer la CL50%, CL90 %, et aussi et TL50%, TL90% pour ce produit. L’olfaction est très développée chez D. melanogaster, on a évalué l’effet indirect des extraits sur attractivité et l’activité des larves. Le traitement des larves et des milieux de cultures par les extraits perturbe le comportement alimentaire et l’attraction des larves. On a noté l’effet attractif de l’extrait éthanolique de D.maritima avec la concentration sub-létale (0.12μg/ml) contrairement à l’extrait aqueux de D.maritima qui a provoqué des perturbations de détection du milieu nutritif et présente un effet répulsif.
Un effet attractif de l’extrait éthanolique de R.farinacea avec la concentration sub-létale (0.12μg/ml) contrairement à l’extrait aqueux de R.farinacea qui a provoqué des perturbations de détection du milieu nutritif et présente un effet répulsif. Pour la plante L.pulmonaria les résultats montre un effet attractif de l’extrait éthanolique de L.pulmonaria avec la concentration sub-létale (0.12μg/ml) contrairement à l’extrait aqueux de L.pulmonaria qui a provoqué des perturbations de détection du milieu nutritif et présente un effet répulsif. Les extraits des trois plantes s’agissent sur l’olfaction des larves et le signal chimique (milieux nutritifs testés) ; la plante perturbe la faculté de détection des odeurs, leurs choix est aléatoire. Les effets sublétaux les plus importants d’un insecticide sont ceux qui perturbent la reproduction des insectes. Dans notre recherche, nous avons montré que les deux extraits de D.maritima perturbent les séquences de comportement sexuel de l’insecte. L’étude de la fécondité et la fertilité de notre modèle biologique indique que l’extrait aqueux est un milieu répulsif pour les femelles de D. melanogaster alors que l’extrait éthanolique c’est un milieu attractif pour la ponte des femelles. Sur le plan de lutte, il serait intéressant d’identifier les molécules insecticides que contient les deux extraits de plante et de déterminer l’effet de ces derniers sur le profil cuticulaire de la mouche de vinaigre à travers une analyse chimique (CPG). Il est souhaitable aussi d’essayer d’autres plantes et d’autres extraits végétaux et d’évaluer leurs effets bioinsecticides sur la durée de développement, l’aspect morphologique et biochimique ainsi qu’une estimation du potentiel reproducteur chez la drosophile traitée.
Aouinty B, Oufara S, Mellouki F et MahariS., 2006. Évaluation préliminaire de l’activité larvicide des extraits aqueux des feuilles du ricin (Ricinuscommunis L.) et du bois de thuya (Tetraclinisarticulata (Vahl) Mast.) sur les larves de quatre moustiques culicidés : Culex pipiens(Linné), Aedes caspius (Pallas), Culiseta longiareolata (Aitken) et Anopheles maculipennis (Meigen), Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 10 (2), 67 – 71. Arvidsson, L., 1984. Two new records of Leptogium ferax. Lichenologist, 16: 91-92. Aswal S, Kumar A, Semwal RB, Chauhan A, Kumar A, Lehmann J, Semwal DK (2019). Drimia indica: A Plant Used in Traditional Medicine and Its Potential for Clinical Uses. Medicina 55(6): 255. Doi: 10.3390/medicina55060255. Avicenna., 2008. The canon. Translated by Sharafkandi A. Tehran: Soroush Press: 62. Ayad R., 2008. Recherche et Détermination structurale des métabolites secondaires de l’espèce : Zygophyllum cornutum (Zygophyllaceae). Mémoire de Magister. Université Mentouri de Constantine, Algérie. 124 pp.