Effets sur les caractéristiques du sol

Effets sur les caractéristiques du sol

L’évolution des caractéristiques du sol en fonction de l’écartement de semis et des doses de fertilisation minérale est résumée dans le tableau 3 et le tableau 4. L’analyse du sol après récolte a montré que les écartements de semis et la fertilisation minérale n’ont pas influencé le pH eau (8,64 ± 0,07), le pH KCl (8,22 ± 0,10), la quantité de phosphore assimilable (13,40 ± 1,56 ppm), la teneur en matière organique (0,84 ± 0,09%), le rapport C/N (11,42 ± 0,71) et l’azote totale (0,043 ± 0,005 %). Les valeurs de pH après récolte révèlent un milieu alcalin cependant, les pH avant semis été légèrement alcalin (Tableau 1). Le phosphore assimilable mesuré après récolte (13,4 ppm) est largement supérieur à celui mesuré avant semis (5,8 ppm). Pour ce qui est des bases échangeables seule la teneur en Na+ varie avec les doses de fertilisation minérale (P = 0,02 et PPDS = 0,15). En effet, les parcelles avec la dose D4 ont une teneur en Na+ plus faible alors que celles avec les doses D1 et D3 ont obtenu les teneurs en Na+ les plus élevées. La capacité d’échange cationique (CEC) et le taux de saturation (V) ne sont pas influencés par l’écartement de semis et la fertilisation minérale leurs moyennes respectives sont : 9,66 ± 1,20 meq/100 g et 92,65 ± 3,31 %.

Effet sur la densité de plantes

Le tableau 5 montre l’évolution de la densité de plante en fonction des écartements de semis et des doses de fertilisation minérale. La densité de plante varie de façon significative (P < 0,001) en fonction des écartements et cela durant toute l’expérimentation (30JAL, 60JAL, maturité). En effet, le nombre de plantes de l’écartement A2 est supérieur à celui de l’écartement A1. La densité est équivalente indépendamment de la dose de fertilisation minérale : 113 670 ± 1 941 à 30JAL, 112 899 ± 2 754 à 60JAL et 112 296 ± 3 062 plantes ha-1 à la maturité Effets sur la croissance des plantes Les résultats de l’effet de l’écartement de semis et de la fertilisation minérale sur la taille des plantes de sorgho sont consignés dans le tableau 6. La taille des plantes n’est influencée par l’écartement qu’à 30 JAL (P = 0,030). En effet, la taille des plantes de l’écartement A2 est supérieure de 6% à celle des plantes de l’écartement A1. La taille des plantes de sorgho âgées de 15 à 60 JAL, varie significativement en fonction de la fertilisation minérale avec P = < 0,001 à 15 JAL, P = < 0,001 à 30 JAL, P = < 0,001 à 45 JAL, P = 0,03 à 60 JAL. Par contre à 75 JAL, 90 JAL jusqu’à la maturité, les plantes ont respectivement des taille similaires, 178,6 ± 4,6 cm, 188,2 ± 5,5 cm, 186,7 ± 3,6 cm quelle que soit la dose de fertilisation en comparaison des plantes témoins non fertilisées.

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Effets sur la grosseur des tiges

La variation du diamètre au collet des tiges de sorgho en fonction des écartements de semis et des doses de fertilisation minérale du 35e JAL à la maturité est présentée dans le Tableau 7. À 35 JAL, le diamètre au collet est équivalent sur les deux écartements (1,4 ± 0,1 cm) par contre pour la fertilisation minérale, les plantes qui ont reçu la dose maximale (D5) ont des diamètres au collet supérieur à 15 % par rapport à celui des plantes du témoin non fertilisé. À 50 et 60 JAL, quel que soit l’écartement de semis ou la dose de fertilisation minérale, le diamètre au collet est en moyenne de 1,5cm. À 80 JAL et à la maturité, l’analyse de la variance suivie du test de Tukey au seuil de 5% montre que la densité de semis influe de façon significative (P < 0,001) sur le diamètre au collet, la
forte densité (A2) a le diamètre au collet le plus faible. Quant à la fertilisation minérale, elle n’affecte pas significativement le diamètre au collet qui est en moyennes de 1,5 ± 0,1 cm à 80 JAL et 1,5 ± 0,0 cm à la maturité.

Effets sur la phénologie des plantes

Le tableau 8 révèle les dates de 50% et 100% épiaison et maturité. La durée entre la levée et la date de 50% épiaison est plus longue au niveau de l’écartement A2 (52,9 JAL) qu’au niveau de l’écartement A1 (51,9 JAL), l’analyse statistique révèle une différence significative entre les deux écartements (P = 0,011). Cette durée est inversement proportionnelle aux doses de fertilisation avec (P < 0,001). La dose maximale (D5) atteint plus vite l’épiaison et le témoin non fertilisé atteint moins vite l’épiaison. Pour la date de 50% maturité, elle est statistiquement équivalente pour les deux écartements : 85 ± 0,6 JAL. Par contre, elle varie selon la dose de fertilisation (P = 0,008). En effet la dose maximale atteint plus vite la date de 50% maturité. Les dates de 100% épiaison et maturité ne sont pas influencées ni par l’écartement de semis ni par la fertilisation minérale et les valeurs moyennes sont respectivement 61,0 ± 2,0 JAL et 90 ± 1,0 JAL quelle que la dose d’engrais minéral.

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