La formation des structures communautaires pour participer à la protection de l’environnement
Fanamby a commencé à introduire la gestion communautaire par la création de structure de gestion locale du corridor d’Anjozorobe. En collaboration avec le MINENVEF, Fanamby a commencé à tester des activités pour renforcer les compétences de la population locale et créer quelques structures communautaires pour contrôler les ressources forestières.
Ces institutions sont financées par les taxes locales c’est-à-dire les personnes qui y travaillent, sont des employées de la commune et payées par celle ci. Fanamby a l’intention d’intensifier leur intervention en renforçant les compétences de la communauté à gérer les ressources d’une manière durable. Ils participent à la protection de l’environnement gardant les forêts de leur zone de surveillance car notons que chaque structure possède ses propres zones d’interventions.
Les différents appuis (développement local)
La stratégie de mise en œuvre du projet en vue d’une génération de revenus alternatifs est basée sur quatre secteurs : l’artisanat, l’écotourisme, les huiles essentielles et les cultures alternatives. Le projet fait correspondre l’expertise du secteur privé avec les communautés locales riches en intrants nécessaires pour une ligne de produits donnés. Le projet facilitera le contact initial entre le secteur privé et les communautés, aidera la recherche de fonds pour le lancement du projet et fournira des contacts pour le secteur privé pour faciliter la production, le transport et la vente si nécessaire. C’est le cas de l’aide en gingembre que nous aborderons ci-dessous. Signalons qu’il ne faut jamais créer un état de dépendance des paysans donc c’est fait seulement pour la phase initiale. Les partenariats avec le secteur privé sont les procédés de mise en œuvre les plus effectifs et durables pour générer des revenus. En se basant sur les expériences dans le passé à Madagascar, les projets générateurs de revenus développés par les ONG ont rencontré des obstacles à cause du coût élevé des intrants de production et de l’absence d’un contexte commercial favorable. Le secteur privé, par la promotion des AGR, apportera les quatre bénéfices suivants :
d’abord, une orientation réelle et directe vers les marchés opérationnels ; ensuite, la motivation de production grâce aux ventes potentielles ; après, le professionnalisme ; et enfin, le transfert de technologie et les standards de contrôle de qualité qui sont dictés par des marchés réels et la garantie de la durabilité tant que les débouchés existent.
Perspectives pour améliorer la conservation tout en gardant le bien être des paysans
Faciliter l’accès aux crédits : Cela se ferait pour les couches les plus vulnérables en partenariat avec l’OTIV ou le CECAM. Cela permettrait d’intégrer les organisations paysannes qui ne bénéficient pas de l’appui du programme de Fanamby ou travaillant même hors de ses pôles d’intervention (hors des fokontany d’intervention). Si les paysans auront des fonds, ils pourront choisir les points qu’ils considèrent comme prioritaire : types de semences, d’engrais, outils de travaux, …
Aucun organisme de ce genre n’existe dans notre zone d’étude. Fanamby devrait collaborer avec eux, et avec la communauté pour installer des bureaux permanents de micro crédits dans les chefs lieux de communes tout au moins.
La mise en place d’un guichet foncier : Installer un guichet foncier permet la sécurisation foncière des producteurs. Certes, il y a déjà le plan d’aménagement fait par Fanamby, mais travailler avec des organismes spécialisés (PNF22) dans le domaine de la terre ne sera pas de trop. Cela permettrait à Fanamby de centrer ces activités sur la protection proprement dite de l’environnement.
Cela permettra également de gagner la confiance des paysans car ils auraient « des titres » à leur nom. Créer des foyers de jeunes : On peut définir ici un foyer des jeunes comme étant : « une maison réservée à certaines catégories de personnes (ici les jeunes sont les cibles) et où certains équipements et services sont mis à la disposition de la collectivité ». Ici le local pourrait également servir pour l’éducation, les réunions et les distractions.
Il faut donc créer des foyers de jeunes pour développer le capital humain de la région du point de vue connaissance, au début, Fanamby ou la commune devra donc donner des formations à ces paysans car ce sont les bases productives, les éduquer, … Nous avons déjà vu avant qu’ils représentent plus de la moitié de la population locale, ce qui fait que si ce sont eux qui sont formés, c’est la moitié de la population qui serait déjà formé et l’avenir de ces communautés auront un changement grandissant.
Des directives pour réussir un bon écotourisme dans les normes internationales
Le tourisme écologique (ou écotourisme) est l’unique moyen pour les touristes de contribuer au tourisme durable tout en prenant des vacances. Depuis quelques années, des organisations qualifiées « Eco », parmi eux des tours opérateurs, des agences de voyages, des clubs de vacances, des hôtels, des ONG se sont développées un peu partout dans le monde. Ce type spécifique de tourisme devient de nos jours de plus en plus populaires. L’organisation des nations unies, consciente du fait que le tourisme pourrait être l’une des activités les plus préjudiciables à toute dégradation ou modification (mal planifiée) imposée à la nature, a proclamé l’année 2002, année internationale de l’écotourisme, pour promouvoir les notions et les pratiques de la durabilité dans ce secteur en développement. Puisque Madagascar a opté pour le «Madagascar naturellement» et projette d’augmenter à 10 % la surface des A.P. d’ici 2008, et puisque Fanamby y contribue, nous pensons donc que montrer les indices de réussite d’un écotourisme selon le norme internationale serait bénéfique pour tout le monde.
En 2003, la division pour le développement durable du DAES, a décidé en vue de l’année internationale de l’écotourisme, qu’il serait intéressant d’identifier les pratiques qui ont réussi dans le monde et les petites îles.
Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : Le couloir forestier de l’angavo : un patrimoine à préserver
Chapitre I : L’A.P. à la limite de deux régions
1.1. Le corridor : une zone riche en faune et en flore
1.1.1. Délimitation géographique du corridor
1.1.2. Délimitation administrative du corridor
1.1.3. Une végétation riche et à prédominance primaire
1.1.4. Une faune multiple et endémique
1.2. La partie orientale du corridor : une population nombreuse et productive
1.2.1. Une zone accessible par l’intermédiaire de la RN2
1.2.2. Délimitation géographique de notre zone d’étude
1.2.3. Un cadre physique propice aux activités agricoles
1.2.4. Une population nombreuse : caractéristique des régions rurales Malagasy
1.2.5. Une population a faible niveau d’éducation
1.2.6. La situation sociale : cause de dégradation de la forêt
1.2.7. Un milieu économique productif malgré les manques de moyen de production
1.2.8. Une activité forestière en cours de réglementation
Conclusion de la première partie
Deuxième partie : Les travaux faits par fanamby et ses effets
Chapitre II – Les actions déjà entreprises
2.1. Les actions de conservation
2.1.1. La formation des structures communautaires pour participer à la protection de l’environnement
2.1.2. Les mesures coercitives
2.1.3. L’élaboration du plan d’aménagement
2.2. Les différents appuis (développement local)
2.2.1.Dans un premier temps, il y a l’appui à la production
2.2.2. Dans un second temps, il y a l’appui aux communes
Chapitre III : Les impacts socio-économiques de la conservation
3.1. Les impacts positifs
3.1.1. Reconstitution des végétations dégradées
3.1.2. Augmentation des sources d’eau pour les rizières
3.1.3. Une nette régression des feux de brousses et du phénomène d’érosion
3.1.4. Préservation des patrimoines culturels et des lieux sacrés
3.1.5. Les semences distribuées : une amélioration du niveau de vie
3.1.6. Les aides scolaires : source d’augmentation du taux de scolarisation
3.1.7. Emergence de partenariat et de collaboration entre les communes (OPCI)
3.2. Les impacts négatifs
3.2.1. Une diminution de 50% du budget des ménages
3.2.2. Augmentation de l’insécurité dans certains fokontany
Conclusion de la deuxième partie
Troisième partie : Perspectives d’améliorations et recommandations
Chapitre IV : Perspectives pour améliorer la conservation tout en gardant le bien être des paysans
4.1. Faciliter l’accès aux crédits
4.2. La mise en place d’un guichet foncier
4.3. Créer des foyers de jeunes
4.4. La construction d’une unité de vente et de collecte
4.5. Réglementer les droits d’usage pour les fokontany
4.6. Le transfert de gestion : une autre solution à long terme
4.7. L’écotourisme : une activité qui démarre déjà à l’Ouest et transposable sous conditions dans notre zone d’étude
4.7.1. L’écotourisme à l’Ouest du corridor
4.7.2. Des directives pour réussir un bon écotourisme dans les normes internationales
Chapitre V : Solution vis-à-vis des impacts négatifs
5.1. Créer plus d’A.G.R
5.2. Améliorer les informations et les communications de la part de Fanamby
Chapitre VI : Les doléances des personnes enquêtées
6.1. Les demandes en semences
6.2. Les demandes de formation
6.3. Les demandes de bornes fontaines
6.4. Les demandes de restitution de leur ancienne terre
6.5. Quelques demandes particulières
6.5.1. La vente libre de « toaka gasy » à Ambogatsimo
6.5.2. La construction d’un canal d’irrigation et la légalisation de la culture de tabac à Miadana
6.5.3. La collecte des produits artisanaux à Ambohimarina II
6.5.4. Une demande d’aide pour la construction d’une nouvelle école à Mangabe Borisatroka
Chapitre VII : Recommandations pour améliorer les travaux déjà entrepris
7.1. Distribuer à temps les semences
7.2. Améliorer les informations
7.3. Transposer les informations en jijy
7.4. Envoyer des émissaires pour les informations à venir dans les endroits reculés
Conclusion de la troisième partie
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE