Effets d’une micro-dose de P en pépinière sur les caractères des plantules et leur vigueur au moment de la transplantation

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Effets d’une micro-dose de P en pépinière sur les caractères des plantules et leur vigueur au moment de la transplantation

Les résultats sont présentés en histogramme afin de pouvoir classifier les différents traitements sur la pépinière et au champ principal. Les barres d’erreurs sont les erreurs standards de la moyenne. Les barres d’erreurs indexées avec des lettres différentes sont significativement différentes.

Nombre de feuilles et nombre de racines nodales

• Nombre de feuilles
Pour les deux sites, l’ANOVA montre que les traitements sur pépinière ont des effets significatifs dans son ensemble sur le nombre de feuilles (p<0,001).
Pour Antohobe, les jeunes plants issus du nNPK ont une différence significative par rapport au témoin nP0 avec une moyenne de 4 feuilles/plants.
Pour Behenjy, le traitement nNPK a le plus de feuilles suivi de nGN et nVC, qui n’ont pas de différence significative, et ce sont le nombre de feuilles des plantules issues nTSP et de nP0 qui sont les moindres.
• Nombre de racines nodales
Pour les deux sites l’ANOVA montre qu’il y a une différence significative sur le nombre de racines nodales entre les traitements sur pépinière (p<0,001).
Pour Antohobe, le traitement nNPK a le plus d’effet sur le nombre de racines des plantules avec une augmentation du nombre de racines de 45% par rapport à nP0, suivi des traitements nGN, nVC et nTSP qui n’ont pas de différence significative entre eux et enfin du traitement nP0.
Pour Behenjy, le traitement nNPK a le plus de racines suivi de nGN, nVC, nTSP et nP0 qui n’ont pas de différence significative entre eux.Une augmentation de 34% du nombre de racines du nNPK est constatée par rapport à nP0.

Hauteur des plantules et longueur des racines

• Hauteur des plantules
Pour les deux sites, il y a une différence significative entre les effets des différents traitements (p<0,001). Le nNPK donne les plantules les plus longues avec une augmentation de hauteur de 63% et 83% par rapport au témoin nP0, respectivement pour Antohobe et Behenjy. Il est suivi par nVC et nGN avec une augmentation de hauteur par rapport à nP0 de 28% et 34% respectivement pour Antohobe et Behenjy. Enfin, la hauteur des plantules issues de nTSP n’est pas significativement différente de celle de nP0.
• Longueur des racines
Pour les deux sites, l’ANOVA montre qu’aucune différence significative n’est observée entre les effets des différents traitements avec p=0,203 pour Antohobe et p=0,069 pour Behenjy. Toutefois la longueur des racines varient de 9,8 cm à 11,35 cm pour Antohobe et de 11,3 cm à 13,45 cm pour Behenjy.

Poids secs de la biomasse aérienne et poids secs des racines

• Poids secs de la biomasse aérienne
Les traitements sur pépinières ont des effets significatifs sur le poids sec de la biomasse aérienne pour les deux sites (p<0,001).
Pour Antohobe, le poids sec de la biomasse aérienne des plantules issues de nNPK est le plus élevé avec une hausse respective de 135% par rapport à celui du nP0 suivi de nVC avec 53% de hausse par rapport à celui de nP0. Le poids sec de la biomasse aérienne des plantules issues des traitements nGN, nTSP et nP0 sont les moins élevés et il n’y a pas de différence significative entre eux.
Pour Behenjy, seul le traitement nNPK a une différence significative par rapport à nP0, avec une augmentation de poids sec de la biomasse aérienne de 196%. Aucune différence significative n’est pas observée entre les traitements nVC, nGN, nTSP et nP0.
• Poids secs des racines
Pour les deux sites, l’ANOVA donne deux résultats différents.
Pour Antohobe, les traitements sur pépinière n’ont pas d’effet significatif sur le poids sec des racines (p= 0,131). Toutefois, son poids varie de 24,75 mg à 38,25 mg.
Pour Behenjy, il y a une différence significative entre les différents traitements sur pépinière sur le poids sec des racines (p= 0,003). Le traitement avec nNPK diffère significativement des autres traitements nGN, nVC, nTSP et nP0. Une augmentation de poids secs de 118% par rapport à nP0 est observée.

Concentration en P et teneur en N de la biomasse aérienne

• Concentration en P de la biomasse aérienne
Pour les deux sites et d’après l’ANOVA, les différents types d’engrais sources de P appliqués en pépinière ont des effets significatifs sur la concentration en P des plantules (p<0,001).Pour Antohobe, la pépinière avec nNPK a donné des plantules à concentration en P trois fois plus élevée que le témoin nP0. Elle est suivie par les pépinières avec nVC, nGN et nTSP, non significativement différentes entre elles, mais significativement différentes par rapport à nP0.
Pour Behenjy, le traitement nNPK a permis aux plantules d’avoir 2,5 fois plus de P par rapport à nP0, suivi par nTSP avec 2 fois plus de P et enfin par nGN et nVC avec 1,7 fois plus de P par rapport au témoin.
• Teneur en N de la biomasse aérienne
Pour les deux sites, l’ANOVA a montré que les traitements sur pépinière ont des effets significatifs dans son ensemble sur la teneur en N de la biomasse aérienne (p<0,001).
Seuls les traitements nNPK montrent des résultats significatifs par rapport au témoin nP0 avec des teneurs en N de 41,89 g.kg-1 et 32,63 g.kg-1 soit 1,62 fois et 2 fois plus, respectivement pour Antohobe et Behenjy.

Effet de la fertilisation en pépinière combinée à celle au champ principal sur la croissance des plants et le rendement en grains du riz

De la croissance des plantes au tallage maximal

Hauteur des plantes

Pour les deux sites, les traitements sur pépinière ont des effets significatifs sur la hauteur des plantes au moment du tallage maximal (p<0,001). A Antohobe, la plante la plus longue est enregistrée avec le traitement nNPK, soit 49,65 cm contre 42,90 cm pour nP0. En outre, le traitement nVC (46,93 cm), statistiquement au même niveau que les traitements nGN (46,27 cm) et nTSP (46,75 cm), est significativement différent du traitement nP0 (42,9 cm). L’essai à Behenjy montre que tous les traitements sur pépinière sont significativement différents entre eux.
Du traitement donnant la hauteur la plus élevée vers la moins élevée, il y a le traitement nNPK (46,13 cm), nVC (43,60 cm), nGN (41,88 cm), nTSP (40,48 cm), nP0 (38,78 cm).Une augmentation de 7,35 cm par rapport à la hauteur du plant témoin nP0 est enregistrée pour le traitement nNPK. Les traitements au champ principal ont également des effets significatifs sur la hauteur des plantes (p<0,001). Le traitement NPK a donné la hauteur maximale avec une augmentation de 13,62 cm et 10,66 cm par rapport au témoin P0 respectivement pour Antohobe et Behenjy, suivi des traitements NP et P. Le traitement N a un effet significatif sur la hauteur des plantes, donnant des plantes moins longues que celles du témoin pour Behenjy, mais il ne l’est pas pour Antohobe.
L’interaction des deux échelles de traitements a induit un effet significatif sur la hauteur des plantes au tallage maximal (p<0,001). Pour les champs principaux n’ayant pas reçu de fertilisants (P0), une augmentation de hauteur jusqu’à 7,5 cm et 10,33 cm par rapport à nP0 est observée chez les plantes issues du traitement P0/nNPK respectivement pour Antohobe et Behenjy. Pour les champs avec le traitement N, la hauteur des plantes varie de 34,75 cm à 47 cm pour Antohobe et de 31 cm à 43 cm pour Behenjy. Concernant le traitement P, pour Antohobe, une faible variation de la hauteur de plantes est observée dont la plus haute est celle du traitement nVC avec 48 cm et la moins haute est celle issue du traitement nGN avec 45 cm. Pour Behenjy, le traitement P au champ a donné avec le traitement nTSP la plante la moins haute (40 cm) et avec nNPK celle la plus haute (45,5 cm). Quant au champ avec le traitement NP, une variation de la hauteur de 47 cm à 51,8 cm et de 41,6 cm à 50 cm respectivement pour Antohobe et Behenjy est observée entre le traitement nP0 et nNPK. Enfin, pour le traitement NPK au champ, une augmentation de hauteur des plantes de 9 cm est enregistrée entre nP0 (49 cm) et nNPK (58 cm) à Antohobe. Pour Behenjy, la hauteur des plants varie de 47 cm à 50,4 cm.
En général, les plants de riz à Antohobe sont plus longs que ceux à Behenjy.
Pour les deux sites, les traitements sur pépinière ont des effets significatifs sur le nombre de talles (p<0,001). Pour Antohobe, le traitement nNPK offre le nombre de talles par pied le plus élevé avec une moyenne de 13 talles, suivi du traitement nVC avec 12 talles par pied. Ils sont tous significativement différents du témoin nP0 ayant 10 talles par pied. Pour Behenjy, seul le traitement nNPK est différent du traitement nP0 avec une moyenne de 8 talles par pied contre 6 talles par pied pour nP0.
Pour les deux sites, le nombre de talles est significativement affecté par les traitements au champ principal (p<0,001). Le traitement ayant donné plus de talles à Antohobe est le NPK avec 15 talles/pied, statistiquement au même niveau que les traitements NP et P avec chacun 14 talles/pied. Ils sont significativement différents du témoin P0 avec 8 talles/pied. Les plantes issues du traitement N n’ont donné que 6 talles/pied, inférieur par rapport au témoin P0 (8 talles/pied). Pour Behenjy, les traitements NPK, NP et P ont donné respectivement 11, 9, 8 talles/pied. Ils sont significativement différents l’un de l’autre. Les traitements N et P0 sont statistiquement au même niveau avec respectivement 3 et 4 talles/pied.
L’effet de l’interaction des traitements sur pépinière et des traitements au champ principal n’est pas significativement différent avec p=0,18 pour Antohobe et p=0,479 pour Behenjy.
Toutefois, le nombre de talles issus du traitement nNPK sur pépinière est très élevé pour les traitements au champ P0 et N où les plantes issues du traitement P0/nNPK produisent 5 talles/pied de plus que P0/nP0 pour Antohobe et 4 talles/pied de plus pour Behenjy et ceux issues de N/nNPK fournissent 6 talles de plus que N/nP0 pour Antohobe et 3 talles/pied de plus pour Behenjy.
Par ailleurs, les plants de riz à Antohobe ont donné plus de talles par rapport à ceux à Behenjy.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. MATERIELS ET METHODES
1.1. Sites expérimentaux
1.1.1. Localisation géographique
1.1.2. Milieu pédologique
1.1.3. Climat
1.2. Matériel végétal
1.3. Dispositif expérimental
1.4. Conduite de l’expérimentation
1.5. Prélèvements et mesures sur terrain
1.5.1. Prélèvements d’échantillons du sol de départ
1.5.2. Prélèvements d’échantillons de plantes
1.5.3. Critères déterminants la vigueur des plantules
1.5.4. Méthode d’observation et récolte
1.5.5. Méthode de calcul de la rentabilité économique
1.6. Méthodes analytiques
1.6.1. Analyse chimique
1.6.2. Analyse statistique
II. RÉSULTATS
2.1. Effets d’une micro-dose de P en pépinière sur les caractères des plantules et leur vigueur au moment de la transplantation
2.1.1. Nombre de feuilles et nombre de racines nodales
2.1.2. Hauteur des plantules et longueur des racines
2.1.3. Poids secs de la biomasse aérienne et poids secs des racines
2.1.4. Concentration en P et teneur en N de la biomasse aérienne
2.2. Effet de la fertilisation en pépinière combinée à celle au champ principal sur la croissance des plants et le rendement en grains du riz
2.2.1. De la croissance des plantes au tallage maximal
2.2.2. Rendement en grains
2.3. Rentabilité économique de la technique
III. DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
3.1. Effet de la fertilisation en pépinière sur la vigueur des plantules au moment du repiquage
3.2. Effet de la fertilisation en pépinière combinée à celle au champ principal sur la croissance des plants et le rendement en grains du riz
3.3. Analyse économique de la technique
3.4. Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
ANNEXES
Liste des annexes

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