Effets des exercices spécifiques de la main dans la prise en charge des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde

Effets des exercices spécifiques de la main
dans la prise en charge des patients atteints
de polyarthrite rhumatoïde

Le chikungunya

 C’est une double maladie virale émergente dans de nombreuses régions du monde. Double, car c’est à la fois un arbovirus (virus ayant pour vecteur les arthropodes hématophages : moustique, tique…) et un alphavirus (catégorie de virus à un seul brin d’ARN). Cette pathologie s’est fait connaitre en 2005-2006 avec l’épidémie survenue à la Réunion et à Mayotte. Depuis, on ne cesse de recenser des cas partout dans le monde [1]. Des recommandations de bonnes pratiques ont vu le jour en 2014 afin de prendre en charge au mieux les patients, mais les professionnels de santé sont débordés quant au nombre de personnes infectées [2].

Histoire naturelle du chikungunya

 Le virus se transmet à l’homme par l’intermédiaire du moustique de type Aedes, ayant effectué son repas hématophage sur une personne infectée. [2] Il agit comme un réservoir. Le virus se multiplie dans le moustique jusqu’aux glandes salivaires, il peut ensuite le transmettre à une nouvelle personne en le piquant. Une femme enceinte infectée peut transmettre le virus à son enfant, mais elle ne peut pas lui transmettre par l’allaitement. [3] L’infection entraine une réaction immunitaire importante avec une réaction inflammatoire générale et locale en touchant les articulations et les tendons. La réaction inflammatoire générale initiale diminue au fil des semaines (2 à 4), mais l’inflammation des articulations et des tendons peut persister des mois voire des années et aboutir à un vrai rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) [2]. L’infection par ce virus est majoritairement symptomatique (80% des personnes piqués auront des répercussions). 

Epidémiologie 

1 ère épidémie en Tanzanie en 1954, le mot « chikungunya » vient justement du Makonde « qui marche courbé » [3]. De 1954 à 2004, on recense 1 million de cas dans le monde, plusieurs pays en Afrique et en Asie. [4] De 2004 à 2006, on retrouve une émergence du virus dans l’océan indien. Les Seychelles, Madagascar, l’ile Maurice, la Martinique et surtout l’île de la Réunion. 45000 cas ont été observés en 2006 à la Réunion. On estime maintenant que 38.2% de la population a été infectée, ce qui correspond à 283 000 à 320 000 personnes. [5][6] De 2004 à 2016, c’est plus de 2 à 6 millions de cas reportés avec de nouveaux pays comme l’Amérique du nord et du sud, l’Arabie Saoudite, la Nouvelle Calédonie ou encore la Chine du Sud. [7][8] LOPEZ D.E.M.K 2020 2 C’est un véritable enjeu de santé publique en ce qui concerne la prise en charge chronique de ces patients. Les épidémies se développent à différentes périodes dans différents pays avec un nombre de cas explosant en peu de temps, suivi de longues périodes silencieuses. Ces pics d’apparition semblent se manifester après les moussons où les moustiques sont les plus présents, mais une nouvelle épidémie n’est pas prévisible et dépend de nombreux autres éléments (les vecteurs, le climat, les réservoirs et l’immunité des populations), comme l’indique l’HAS. [9] Le taux de mortalité est semblable à la grippe saisonnière : 0,01 à 0,1% seulement pour des personnes avec des comorbidités ex : âge, alcoolisme, terrain… 

Les différents stades 

Les experts en charge d’étudier cette maladie ont défini 3 stades différents. Un premier stade aigu, un post-aigu et un dernier chronique. L’ensemble des informations qui suivent proviennent majoritairement des recommandations nationales sur la prise en charge du chikungunya de la SPLIF en 2014. 

Stade aigu (J1 à J21) 

On observe une incubation de 4 à 7 jours en moyenne. Une fièvre élevée (>38,5) est l’un des premiers symptômes à apparaitre brutalement, associés à des arthrites et arthralgies inflammatoires intenses situées principalement aux extrémités (main et pied). D’autres signes sont associés : ténosynovites, œdème des extrémités, céphalées, myasthénie, rachialgie, asthénie… On peut aussi voir l’existence de formes atypiques rares et de formes graves entrainant dans 50% des cas la mort. Le diagnostic du CHIK se fait par la clinique et la biologie où est mis en évidence le virus et/ou la présence des anticorps spécifiques. En l’absence de traitement antiviral, le traitement est symptomatique. La lutte contre la douleur est primordiale avec un traitement médicamenteux de type paracétamol (pallier 1). Au-delà d’une semaine, si l’état du patient ne s’améliore pas, la kinésithérapie est prescrite pour lutter contre la perte fonctionnelle et la douleur. 

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  Post-aigu (J21 à fin du 3ème mois)

 Ce stade concerne 50% des patients atteints. [10] La persistance des symptômes chez certains patients au-delà de 21J se caractérise par certains paramètres : > 40 ans, femme, stade aigu intense (articulations touchées = 6, virémie importante, fièvre intense, réaction dépressive), l’absence de repos, comorbidités ostéoarticulaires. [11] On peut trouver une amélioration brève suivie de poussées inflammatoires ou une évolution continue. LOPEZ D.E.M.K 2020 3 Les signes cliniques présents à ce stade sont les persistances des manifestations inflammatoires et des aggravations des comorbidités présentes avant l’infection.

Table des matières

1. INTRODUCTION
1.1. LE CHIKUNGUNYA
1.1.1. Définition
1.1.2. Histoire naturelle du chikungunya
1.1.3. Epidémiologie
1.1.4. Les différents stades
1.1.4.1. Stade aigu (J1 à J21)
1.1.4.2. Post-aigu (J21 à fin du 3ème mois)
1.1.4.3. Chronique (au-delà de 3 mois)
1.1.5. Recommandations et traitements
1.2. ARTICLES ASSOCIANT LE CHIK ET LA PR
1.3. LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE
1.3.1. Généralités
1.3.1.1. Définition
1.3.1.2. Cause
1.3.1.3. Epidémiologie
1.3.2. Physio-pathologie
1.3.3. Le diagnostic
1.3.3.1. Signes cliniques
1.3.3.2. Au niveau de la biologie
1.3.3.3. Au niveau de l’imagerie
1.3.3.4. Critères de classification
1.3.3.5. Evaluation de l’activité de la maladie
1.3.3.6. Critères de mauvais pronostique
1.3.3.7. Diagnostics différentiels
1.4. PRISE EN CHARGE DE LA PR
1.4.1. Traitement médical
1.4.2. Traitement chirurgical
1.4.3. Traitement kinésithérapique
1.4.3.1. Bilans kiné
1.4.3.2. Traitements spécifiques de la main et du poignet
1.5. OBJECTIFS DE LA REVUE DE LITTÉRATURE
2. MÉTHODE
2.1. CRITÈRE D’ÉLIGIBILITÉ DES ÉTUDES POUR CETTE REVUE
2.1.1. Types d’études
2.1.2. Population.
2.1.3. Intervention
2.1.4. Comparateur
2.1.5. Critères de jugement
2.2. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE DES ÉTUDES
2.2.1. Sources documentaires investiguées
2.2.2. Equation de recherche utilisée
2.3. MÉTHODE D’EXTRACTION ET ANALYSE DES DONNÉES
2.3.1. Méthode de sélection des études
2.3.2. Extraction des données.
2.3.3. Evaluation de la qualité méthodologique des études sélectionnées
2.3.4. Méthode de synthèse des résultats
3. RÉSULTATS
3.1. DESCRIPTION DES ÉTUDES
3.1.1. Etudes exclues
3.1.2. Etudes incluses
3.1.2.1. Population
3.1.2.2. Intervention
3.1.2.3. Comparateur
3.1.2.4. Critère de jugement
3.2. RISQUES DE BIAIS DES ÉTUDES INCLUSES
3.3. TAILLE DE L’EFFET
3.3.1. Critère de jugement principal .
3.3.1.1. Ellengaard 2019
3.3.1.2. Lamb 2015
3.3.1.3. O’brien 2006
3.3.1.4. Buljina 2001
3.3.1.5. Cima 2013
3.3.1.6. Brighton 1993
3.3.1.7. Dellhag 1992
3.3.1.8. Résumé des résultats sous forme de graphique
3.3.2. Critère de jugement secondaire
3.3.2.1. Ellegaard 2019
3.3.2.2. Lamb 2015
3.3.2.3. O’Brien 200
3.3.2.4. Buljina 2001
3.3.2.5. Cima 2013
3.3.2.6. Brighton 1993
3.3.2.7. Dellhag 1992
3.3.2.8. Résumé des résultats sous forme de graphique
4. DISCUSSION
4.1. ANALYSE DES PRINCIPAUX RÉSULTATS
4.1.1. Critère de jugement principal
4.1.2. Critère de jugement secondaire
4.2. APPLICABILITÉ DES RÉSULTATS EN PRATIQUE CLINIQUE
4.2.1. La population étudiée
4.2.2. Le traitement étudié
4.2.3. Le comparateur utilisé
4.2.4. Le critère de jugement utilisé
4.2.5. Taille de l’effet
4.2.6. Contraintes de mise en place
4.2.7. Effets secondaires .
4.2.8. Coûts
4.3. QUALITÉ DES PREUVES
4.4. BIAIS POTENTIELS DE LA REVUE.
5. CONCLUSION
5.1. IMPLICATION POUR LA PRATIQUE CLINIQUE
5.2. IMPLICATION POUR LA RECHERCHE
6. BIBLIOGRAPHIE
7. ANNEXES

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