Effets de trois espèces de plante du genre Corchorus sur la croissance et la survie des alevins de Clarias anguillaris
SYSTEMATIQUE ET MORPHOLOGIE DU CLARIAS
Règne : Animal Embranchement : Vertébrés Classe : Actinoptérygiens Ordre : Silluriformes Famille : Claridae Genre : Clarias Espèce : anguillaris Le Clarias anguillaris (linnaeus, 1758) est une espèce appartenant à la classe des actinoptérygiens, à l’ordre des Silluriformes, de la famille des claridae et au genre Clarias. Le C. anguillaris est caractérisé par la présence d’une seule nageoire dorsale. Il présente une peau sans écaille et couverte de mucus. On distingue 8 barbillons autour de sa bouche qui lui servent de tentacules. C.anguillaris se diffère de l’autre espèce de son sous genre (C. gariepinus) par la taille des branchiospines se trouvant sur son premier arc branchial. Elles sont longues et minces chez C. gariepinus alors qu’elles sont courtes chez C. anguillaris. De même la présence ou l’absence de ponctuations et de stries longitudinales sur les cleithras de la ceinture scapulaire permet de séparer nettement le C anguillaris du C. gariepinus. En effet, les cleithras de la première espèce sont étroits et lisses alors que ceux de la seconde espèce sont larges et présentent des stries longitudinales ponctuées de petites aspérités (Teugels, 1986).Figure 1 : Clarias anguillaris Figure2 : Clarias anguillaris femelle Figure 3 : Clarias anguillaris male
BIOLOGIE
La température optimale de croissance se situe entre 26°C et 30°C (Baras et Jobling, 2002). Il est capable de survivre dans des milieux très peu oxygénés grâce à une respiration ‘pulmonaire’ consistant à gober l’air en surface ; il est donc très peu exigeant en oxygène dissous. La concentration en oxygène dissous requise pour une bonne croissance est environ 3 mg/l pour les fingerlings (Viveenetal.,1985). De même il peut supporter jusqu’à 15 g/l de salinité (Lévêque et Quensière, 1988). Les meilleures valeurs du pH en aquaculture sont celles situées entre 6,5 et 9 (Kanangire, 2001).
ALIMENTATION ET CROISSANCE
anguillaris est un carnivore à tendance omnivore et en élevage les aliments artificiels granulés sont bien acceptés par ce dernier. C. anguillaris fait partie des poissons qui fouillent la vase du fond de l’eau pour en extraire les débris végétaux, larves d’insectes, graines et détritus animaux. En milieu naturel C. anguillaris se nourrit de zooplancton, d’insectes, d’organismes benthiques ainsi que d’autres proies animales aquatiques telles que les grenouilles, les gastéropodes, les crevettes, les crabes, etc., mais sa nourriture essentielle demeure le poisson (Micha, 1973). C. anguillaris est une espèce ayant un potentiel de croissance en poids très élevé (3g/jour) (Micha, 1973). Pendant ces deux dernières décennies divers travaux ont été menés pour améliorer encore plus la performance de croissance mais malheureusement aucun aliment local n’a puis rivaliser cette valeur. De même C. anguillaris a aussi une croissance en longueur remarquable. A la fin de la première année de vie C. anguillaris peut atteindre 25 à 30 cm (Longueur totale) (Chikou et al., 2008) Les sources de protéine utilisée dans l’alimentation du C. anguillaris proviennent essentiellement de deux origines : Les protéines d’origine animale Seulement deux sources de protéines animales sont utilisées. Il s’agit de la farine de poisson et de la farine de sang (souvent déconseillée). 6 Les protéines d’origine végétale Les protéines d’origine végétale introduite dans l’alimentation piscicole sont : les graines de soja (Toviwazon, 2004 ; Toko, 2007), les graines de Leucaena leucocephala (Sotolu, 2010), les feuilles de Moringaoleifera (Edénakpo, 2002 ; Hossoue, 2002 ; Gandaho, 2007), les graines de cotons (Toko, 2007), Azolla (Kanangire, 2001 ; Akitikpa, 2002).
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
La répartition de C. anguillaris est presque panafricaine. Dans l’Afrique de l’Ouest, l’espèce est commune dans le bassin de l’Ouémé, bassin du Mono, dans les bassins du Chari et du Logone, de la Bénoué, du Niger, de l’Oshun, de l’Ogun, de la Haute Volta, du Bandama, de la haute Comoé et du Sénégal., de Sierra Leone, du Liberia et de Côte d’Ivoire (à l’ouest du bassin du Bandama), (Paugy et al., 2003). Il est également retrouvé au Congo, au Nigeria et en Afrique du sud
PRODUCTION ET MARCHE
Le Nigéria est de loin le plus grand producteur de Clarias sur le plan mondial. Sur cette liste la Holland, la Hongrie, le Kenya, la Syrie, le Brésil, le Cameroun, le Mali et la République Démocratique du Congo occupent une bonne place. Cependant un pays comme l’Afrique du Sud a une quantité de production acceptable .En Asie la production aquacole du Clarias Est très importantes dans des pays comme le Vietnam, la Chine, l’Inde, l’Indonésie et le Bangladesh. La production mondiale est passée de 3000 T en 2014 à 3190 T en 2016 avec une prévision de 3426 T en 2017 d’où une croissance de production de 11,9% en 2017 (Tveteras, 2016). La demande intérieure et étrangère de Clarias dans les pays producteurs européens (Pays-Bas, Belgique, Hongrie) fluctue largement. Figure 4 : Production totale d’espèces de poisson-chat, 2003-2018e. Au Nigeria, le prix de vente actuel est en moyenne de 3,5 USD / kg. Dans la région de l’Afrique centrale, notamment au Cameroun, au Gabon et en République démocratique du Congo, ce poisson est très populaire, étant cuit dans de nombreuses formes de soupes faites de quelques graines de forêt avec des goûts spécifiques et des propriétés médicinales. Le poisson frais est généralement vendu en direct sur les marchés des grandes villes à un poids moyen de 500 g pour 3,3-5,2USD / kg. En Afrique du Sud-Est, les prix du Clarias sont légèrement inférieurs à ceux du tilapia. Sur le marché sud-africain, le Clarias n’est pas bien vendu. Il existe une certaine aversion religieuse de certains consommateurs qui ne mangent pas de poisson sans tartre; D’autres rejettent le poisson en raison de sa chair légèrement plus foncée par rapport à d’autres silures comme Pangasius. 8 Toutefois, il est difficile d’obtenir des prix pour le Clarias soit parce que cette espèce n’est pas encore commercialisée à l’échelle internationale, soit parce qu’elle a été incluse dans les «autres poissons d’eau douce» dans les statistiques. Certains producteurs sudafricains ont récemment fermé leurs activités en raison de coûts de production dépassant le prix de vente; Fondamentalement cela est causé par le prix élevé des aliments pour animaux. Le marché du Clarias en Afrique subsaharienne se développe. La demande de poisson augmente constamment, et la plupart des grands pays producteurs sont des importateurs importants de poisson pour répondre aux besoins de leurs populations. Plus de 70 pour cent de Clarias cultivé est actuellement vendu frais. Le marché va certainement se développer par le développement de nouvelles formes de produits et de transformation à valeur ajoutée. Au Sénégal c’est cette forme transformé du Clarias qui est commercialisé le kilogramme vaut 7,25 USD.(Source FAO, 2016). L’élevage de silures n’est qu’à ses débuts au Sénégal.
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