Effets de l’information routière sur l’équilibre de l’usager
Depuis des années, les services d’information de trafic connaissent un constant développement dans une variété de formes : carte routière, panneaux de signalisation, panneaux à messages variables (PMV), radio trafic, etc. En plus, les services d’information du trafic par téléphone, Internet ou dispositif nomade fournissent des informations avancées qui sont personnalisées en fonction du besoin individuel. En fait, l’usager choisit son itinéraire ou son heure de départ en fonction de l’expérience ainsi que de l’information dont qu’il dispose (Miles et Chen, 2004), (Leurent, 2004). Par son caractère stochastique, la congestion non-récurrente ne peut pas être détecté/anticipé par l’usager individuel. Grâce à l’avancement des technologies, notamment en télécommunication, informatique et technique de mesure et de traitement du transport routier, l’opérateur est devenu capable de détecter les perturbations afin de mesurer et même à anticiper les conditions de circulation pour mieux réagir. En outre, des informations sur les conditions de circulation peuvent être communiquées aux usagers routiers. La disposition de l’information pointue permet à l’usager d’améliorer son choix en adaptant sa décision aux perturbations présentes sur le réseau. Au niveau de réseau, il est espéré que les bénéfices provenant des services d’information de trafic ne sont pas limités à un gain individuel mais également étendues à un avantage pour l’ensemble du système car les décisions individuellement optimales pourront contribuer à améliorer la performance globale du réseau.
Le trafic sur un réseau routier est composé par la circulation de véhicules routiers en nombre important. Dans la limité des modalités d’exploitation, des règles de circulation, et surtout des conditions de trafic, chaque usager- automobiliste du réseau choisit son horaire de départ, son allure de déplacement, son itinéraire. Réciproquement, les choix de déplacement de l’ensemble des usagers conditionnent la répartition de la demande sur le réseau, puis les conditions de circulation. Le réseau routier subit souvent la congestion récurrente, i.e. l’excès de la demande par rapport l’offre, mais aussi la congestion non-récurrente, i.e. les perturbations exogènes telles que les incidents, les accidents, les conditions météorologiques difficiles ou d’autres aléas. l’avancement des technologies, notamment en informatique, télécommunication et techniques de recueillement et de traitement des données routières, l’exploitant est devenu capable de détecter les perturbations, de mesures l’ampleur de leurs conséquences et d’anticiper l’état du trafic pour mieux adapter les mesures de gestion du trafic. L’information concernant les conditions actuelles ou prévisionnelles de trafic peut être également communiquée aux usagers. L’usager effectue ses choix de déplacement en fonction des conditions de circulation et de l’état du trafic, ou plutôt de la connaissance dont il dispose à ce sujet, d’après son expérience et grâce à l’information routière qui lui est accessible (cf. Chapitre 4).
L’information routière est un service en constant développement, sous des formes variées : sur la route les automobilistes trouvent des panneaux de signalisation (statique), des panneaux à messages variables (PMV), et les radios trafic. De plus, les cartes routières, les services d’information par téléphone ou internet, les dispositifs de guidage par équipement embarqué, apportent des informations avancées qui sont adaptables aux besoins individuels (« customisables »). Et l’obtention d’une information pointue permet à l’usager routier d’effectuer ses choix de manière opportuniste, en s’adaptant aux circonstances particulières du réseau lors de son déplacement : par adaptation en route ou antérieurement au déplacement (cf. Chapitre 4). L’information procure à l’usager un profit individuel, en lui permettant d’optimiser ses choix. Plus particulièrement, en cas de perturbation l’information dynamique permet à l’usager de réagir, et de réduire son exposition à une source de gêne telle qu’un retard : l’usager peut économiser du temps, pas forcément par rapport aux conditions « normales » qu’il escomptait, mais par rapport aux effets de la perturbation qu’il subirait s’il ne s’y adaptait pas. Nous nous concentrons ici sur le gain en temps, sans compter le gain de confort ni le gain de sécurité en cas d’accident ou en situation accidentogène. Ainsi l’usager peut retirer un profit individuel de l’information dynamique, et ce d’autant plus qu’il est mieux équipé pour en recevoir : cela justifie son investissement dans un équipement individuel, investissement à amortir sur toutes les circonstances d’utilisation.