EFFETS DE LA CONSOMMATION REGULIERE
DE PETITES DOSES DE CACAO
GENERALITES SUR LA PRESSION ARTERIELLE
Définitions de la pression artérielle
La pression sanguine correspond à la force par unité de surface exercée par le sang sur la paroi d’un vaisseau. On distingue trois groupes de vaisseaux sanguins : – les artères, qui s’éloignent du cœur et convoient nutriments et oxygène aux tissus ; – les capillaires qui font suite au réseau artériel et assurent les échanges entre le sang et les tissus ; – les veines qui débarrassent les tissus des déchets métaboliques et rejoignent le cœur. La pression du sang dans un vaisseau dépend d’une part de sa compliance ou distensibilité, de sa paroi (liée à sa composition en fibres élastiques) et d’autre part du volume de sang contenu dans ce vaisseau. Dans une artère, la pression sanguine est appelée pression artérielle. Les artères, situées en aval du cœur, reçoivent, pendant la systole ou contraction ventriculaire un volume de sang égal au volume d’éjection du ventricule. De par la composition en fibres élastiques de leur paroi, les artères recevant ce sang se distendent et emmagasinent de l’énergie élastique. Pendant la diastole ou remplissage ventriculaire, les artères ne reçoivent plus de sang du ventricule et, par restitution de l’énergie élastique emmagasinée pendant la systole, elles évacuent en aval leur contenu [2]. Effets de la consommation régulière de petites doses de cacao sur la pression artérielle de sujets d’origine noire africaine Dr KOUAME Miwakan Isabelle Macoucou – Mémoire de Master 2 de Physiologie Humaine 8 A : Systole ventriculaire Légende : 1 : ventricule en systole ; 2 : valve sigmoïde ouverte ; 3 : distension de l’artère en aval B : Diastole ventriculaire Légende : 1 : ventricule en diastole ; 2 : valve sigmoïde fermée ; 3 : retrait des parois artérielles Figure 1 : Déplacement du sang au cours du cycle cardiaque A : systole ventriculaire – B : diastole ventriculaire [14] La variation du volume de sang dans le réseau artériel et celle de l’étirement de la paroi des artères au cours du cycle cardiaque (systole et diastole), induisent une variation cyclique de la pression dans les artères. En effet, la pression artérielle augmente pendant l’éjection systolique du ventricule et atteint sa valeur maximale appelée pression artérielle systolique Ventricule Artère Ventricule Artère Effets de la consommation régulière de petites doses de cacao sur la pression artérielle de sujets d’origine noire africaine Dr KOUAME Miwakan Isabelle Macoucou – Mémoire de Master 2 de Physiologie Humaine 9 (PAS) [2,14]. Pendant la diastole ventriculaire, la pression artérielle baisse au fur et à mesure que le sang emmagasiné quitte les artères pour atteindre sa valeur minimale appelée pression artérielle diastolique (PAD), juste avant l’éjection suivante [2,14]. Au cours du cycle cardiaque, la pression artérielle est donc pulsatile. Figure 2 : Variations de la pression artérielle au cours du cycle cardiaque [14] La différence de pression entre la pression artérielle systolique et la pression artérielle diastolique est appelée pression différentielle ou pression pulsée [14]. La pression qui assurerait un flux sanguin continu non pulsatile est appelée pression artérielle moyenne (PAM) [2]. Elle se calcule par la somme de la pression diastolique et du tiers de la pression différentielle, la diastole étant deux fois plus longue que la systole [15] : PAM = PAD + 1/3 (PAS-PAD)
Mesure de la pression artérielle
Appareils de mesure de la pression artérielle
Le cathétérisme artériel est la technique de référence de mesure de la pression artérielle. Il est direct par introduction d’un cathéter dans une artère. Son caractère invasif en limite son utilisation en pratique courante où, la mesure indirecte de la pression artérielle se fait de manière non invasive à l’aide du sphygmomanomètre (sphygmós : signifie pouls) . Principe de la sphygmomanométrie La sphygmomanométrie est la mesure de la pression artérielle en régime pulsatile . Dans un écoulement turbulent, les vibrations des parois des vaisseaux sont à l’origine de murmures ou bruits : les bruits de Korotkoff. Ces bruits ont leur origine dans les turbulences du sang et sont utilisés en sphygmomanométrie. Dans ce but, on applique un manchon gonflable sur le bras au-dessus du coude et on ausculte avec un stéthoscope l’artère humérale en aval du manchon. Si la pression du manchon dépasse la pression maximale ou systolique, aucun son n’est perçu car l’artère humérale est complètement collabée. Il en est de même si la pression du manchon est inférieure ou égale à la pression minimale ou pression diastolique du sang. Entre les valeurs de pression maximale et minimale, l’artère humérale est plus ou moins collabée ; Le passage du sang provoque ainsi les bruits de Korotkoff. Effets de la consommation régulière de petites doses de cacao sur la pression artérielle de sujets d’origine noire africaine Dr KOUAME Miwakan Isabelle Macoucou – Mémoire de Master 2 de Physiologie Humaine 11 Ces bruits varient en tonalité et intensité selon la valeur de la pression. Ils peuvent être aussi perçus par la palpation du pouls au niveau du poignet, ce qui permet de déterminer la valeur maximale de la pression (méthode palpatoire). Une autre méthode, la méthode oscillatoire ne nécessite pas l’utilisation du stéthoscope . Types de sphygmomanomètres On distingue les sphygmomanomètres auscultatoires et oscillométriques. Sphygmomanomètres auscultatoires ou manuels Ils sont composés d’un brassard gonflable, d’un système de mesure (manomètre) et d’une poire servant à augmenter la pression dans le manchon. Selon le système de mesure, on distingue les sphygmomanomètres à mercure et les sphygmomanomètres anéroïdes. Le sphygmomanomètre à mercure est l’appareil de référence de mesure indirecte de la pression artérielle. Son système de mesure se caractérise par la présence d’une colonne de mercure. Toutefois, le mercure est toxique et les produits contenant du mercure sont interdits et progressivement supprimés . Le sphygmomanomètre anéroïde se caractérise par l’absence de liquide. Il est muni d’un cadran affichant les chiffres de pression en millimètre de mercure. Ce cadran peut être placé sur le brassard (tensiomètre monobrassard) ou au niveau de la poire (tensiomètre manopoire).
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