Témoignages et handicaps
Ecritures entrelacées et portées épistémologiques
Parler des 2 tomes qui e parlent
Il n’y a pas de conclusion à ce travail .Les notes de bas de page dialogues elles aussi trait d’union entre connaissances savoirs et culture du quotidien. Parler des centaines de sites visités et sources de données pas assez exploitées en sciences humaines. Une thèse qui ouvre des pistes en rassemblant les morceaux épars autour de la personne.
Technologie et technique
De pas diluer leurs paroles et leur écritures dans la masse des données…Redonner une parole longtemps confisquer par une foule d’autres…Donner une profondeur au témoignage sur la longue durée et passer du récit à un discours à deux voix…Insister sur les conditions de réalisation (temps, lointain, t1et t2 en dialogue, les ndbdp qui dialogue aussi, condition d’adaptation, etc;)
Les thèmes abordés Le je, tu, le moi : condition aux entretiens
Les pseudonymes ont été choisis pour la protection de sa vie privée en France puis pour la situation actuelle en Tunisie. En faisant une analyse des textes recueillis et une exégèse des concepts, nous allons extraire de ces textes les différentes catégories « 3C et 3S » pour en analyser les données les plus fines. On croisera en notes de bas de page certains auteurs, certains témoins du quotidien avec ceux plus scientifiques et à portée de généralisation.
On fera aussi référence aux contenus des articles pour mieux inscrire l’histoire de la personne dans ce tome II de façon plus incarnée et singulière.
Les grands titres de chapitres seront mis en évidence par une anecdote ou une phrase forte du corpus. Dans l’introduction du tome deux nous présenterons un tableau de lecture pour les pseudonymes. Il faut signaler aussi que tous les documents seront retournés aux témoins pour accord et que dans chaque témoignage on partira de l’analyse des concepts des trois « C » : cri, corps et coeur » plus globaux vers ceux des trois « S » : stigmate, souffrance et soin » de granulométrie plus fine.
Mon analyse : je retrouve ici le vocabulaire dépréciatif accolé à la personne handicapée. C’est un catalogue trouvé dans le texte de ce soldat, de « notre héros » comme l’appelle A. Luria : tiens, tiens le héros revient ! On retrouve cette mort sociale que l’on vit de l’intérieur dans de nombreux témoignages (Ph. Vigand, Bauby, Jollien, Segal, Yann, et d’autres quand ils traversent l’angoisse froide qui les mènent aux limites et à la dépréciation dépression.
Page 100 : « La lésion a détruit les aires visuelles et sensori-spaciale du cortex, mais les aires auditives et les fonctions motrices n’ont pas été touchées. Pourquoi ne pas s’en servir et rétablir sa faculté d’écrire par cette voie ? Il se souvient de cette journée mémorable où il eut la révélation qui bouleversa sa vie et revient dessus à plusieurs reprises dans les pages de son journal. »
« Avec l’écriture, au début, il en allait de même qu’avec la lecture, c’est-à-dire que je ne pouvais pas former mes lettres sans y mettre un certain temps… »
NB : protection de la vie privée et retour des informations brutes pour contrôle
Quelques mots sur la construction, les temps forts et l’épistémologie de cette méthodologie.
Les pseudos pour la protection des personnes Le vocabulaire et les expressions modifiées avec l’accord des personnes pour ne pas ajouter d’autres faiblesses : c’est la paroles et les écrits qui comptent, c’est le « don » au sens de M. Mauss qui est premier dans cet échange. Les historiens de la grande guerre vont voir du côté des relevés « ethnographiques » des psychiatres et autres « écouteurs » de la souffrance humaine car il n’y a presque pas de données sur les le retour dans les foyers autour des « 3C » qui pourraient décrire les traumatismes endurés. (France culture, la fabrique de l’histoire, le jeudi 11 novembre 2004 de 10h à 11h.Les » trois C » permettent de nouer et dénouer les images du corps par les jeux de la parole et de l’écriture pour d’abord dépasser la souffrance et le stigmate et enfin faire du soin et du souci pour l’autre une priorité sociale.