Ecologie et Gestion des Ecosystèmes

Le réseau hydrographique

L’existence même des Niayes est liée à leur alimentation en eau. Elles reçoivent, d’une part, la pluie de l’hivernage, leur principale alimentation, et d’autre part, l’eau de la nappe des sables. Par ailleurs le remplissage des nappes dépend exclusivement de la pluie. Il est caractérisé par une fluctuation saisonnière rehaussant le niveau en hivernage avec l’infiltration, puis rabaissement en saison sèche. (Tandian et al, 1997 in Touré, 2004).
Figure 2: Lacs au Technopole (Diop, juillet 2012)
La forme et l’orientation des Niayes en générale et de la grande Niaye de Pikine en particulier permettent de penser qu’elles proviennent d’un ancien réseau hydrographique aujourd’hui en partie masquée par la sédimentation éolienne. Il ne présente pas actuellement de véritables écoulements fluviatiles exoréiques perpendiculaires à la côte. On peut constater néanmoins la présence de nombreux lacs (Touré, 2004).

Végétation et faune

La strate herbacée est assez importante et est conditionnée par la topographie. On observe ainsi, au centre des dépressions, des espèces aquaphiles, en particulier le genre Typha C’est dans cette couverture végétale que vit une faune très variée, allant des invertébrés aux oiseaux, sans compter l’ichtyofaune (Touré, 2004).

Les infrastructures

 Le golf club
Le golf club de Dakar représente la seule infrastructure de tourisme et de loisirs implantée dans le Technopole. Il couvre 110ha dont un parcours de 60ha qui est constitué d’un circuit de 18 trous et 50 autres ha non exploités (communication personnelle).
 La sonatel
La SONATEL est la seule infrastructure de haute technologie localisée dans le site. C’est une infrastructure qui favorise l’innovation par l’information et les télécommunications. Ce réseau basé sur l’utilisation des techniques numériques prend en compte les besoins actuels et futurs des entreprises qui seront installées dans le Technopole (Touré, 2004).

Les activités socio-économiques

Les enquêtes menées aux prés des usagers du Technopole ont permis de recenser plusieurs activités socio-économiques dans la zone:
 La pêche
Elle est très pratiquée dans la zone par différentes ethnies. Chaque jour, sur les différents bassins, des dizaines de pêcheurs recueillent de grandes quantités de poissons. L’espèce capturée est essentiellement la carpe. Un véritable marché aux poissons s’est installé sur la berge, générant ainsi une activité qui occupe bon nombre de familles.
 Le maraîchage et la floriculture
Les exploitations horticoles sont de deux types : les exploitations maraichères et les exploitations floricoles.
Mémoire de Master II /2012. Ngoné DIOP/ Ecologie et Gestion des Ecosystèmes Page 7
Les exploitations maraichères
Les cultures sont variées et s’étalent sur toute l’année, elles sont essentiellement destinées à l’approvisionnement des marchés locaux.
Les exploitations floricoles
Contrairement aux exploitations maraichères, l’acquisition des parcelles est ici soumise à une autorisation de la mairie de la commune. Plus de 100 variétés de plantes ornementales sont cultivées et génèrent des profits considérables.

Espèce étudiée

Position systématique

 Règne: Animalia
 Phylum : Chordata
 Embranchement : Vertebrata
 Sous Embranchement : Gnathostomata
 Super Classe : Tetrapoda
 Classe : Aves
 Ordre : Charadriiformes
 Famille : Laridae
 Genre : Larus
 Espèce : Larus audouinii (Payraudeau 1826)

Morphologie et Identification

Le goéland d’audouin est un oiseau marin appartenant au grand groupe des Laridés qui rassemble mouettes et goélands.
C’est un goéland de taille moyenne, l’adulte se caractérise par ses pattes grises, un bec rouge corail doté d’une barre terminale noire. Sa silhouette est fine son plumage est gris sur le dos et les ailes, la tête et le ventre sont blancs, le bout des ailes est noir avec des taches blanches. Il a d’autre part un cri rauque qui permet de l’identifier facilement parmi d’autres goélands. (birdlife.org) Comme chez tous les Laridés, les jeunes oiseaux ont un plumage très écailleux avec un mélanges de couleurs noir, brun, beige et crème sur la majeure partie du corps. En nature et sans aucune possibilité de comparaison directe, les jeunes Audouin sont difficiles à distinguer de ceux des autres espèces (Lambertini, 1996).

Reproduction

Les Goélands d’Audouin sont dans des colonies allant de quelques couples à plusieurs milliers. Les colonies de grande ou de moyenne taille sont souvent divisées en sous-colonies distinctes.
Les oiseaux arrivent sur les sites de nidification de la fin du mois de mars au début du mois d’avril. Au moment des parades nuptiales, on entend une voix rauque que l’on distingue d’emblée de celles des goélands argentés Larus argentatus (Lambertini, 1996).
Les sites de nidification sont variables, mais la plupart d’eux sont localisés sur des îlots isolés à la végétation dispersée (toutefois la plus grande colonie du monde, dans le delta de l’Ebre en Catalogne, est installée sur une péninsule sablonneuse). La reproduction s’étend d’avril à juillet. La ponte a lieu de la seconde moitié du mois d’avril jusqu’au début du mois de mai. La période de la ponte des colonies s’étale sur environ deux semaines. L’envol a surtout lieu dans les deux premières semaines de juillet (Guyot, 1985).

Régime alimentaire

On pensé que le Goéland d’Audouin est un oiseau pélagique qui s’alimentait principalement au large. Mais des observations plus récentes montrent qu’il se nourrit régulièrement le long de la côte. Le régime alimentaire est pour la plus part constitué de poissons, surtout les clupéidés (Mañosa et al, 2004). Ils pêchent aussi en rasant l’eau surtout la nuit dans le sillage des bateaux de pêche, isolément, par deux ou plus rarement par trois ou quatre, le plus souvent à 100 mètres du rivage environ. L’oiseau saisit un poisson en immergeant son bec ou toute sa tête. Il est également connu pour prendre quelques invertébrés aquatiques et terrestres, de petits oiseaux et de plantes telles que les arachides (Arachis), l’olive (Olea), et les céréales (Cramp et Simmons, 1983). La colonie du delta de l’Ebre se nourrit en grande partie sur les déchets de poissons déversés par les bateaux de pêche à proximité (Oro et Martínez Vilalta, 1992).
La concentration des colonies de reproduction en Méditerranée occidentale pourrait être liée à la plus faible salinité de l’eau et à la plus grande abondance de clupéidés (Witt et al. 1981, Witt, 1982). Les oiseaux du delta de l’Ebre se nourrissent abondamment de déchets alimentaires de la flotte de pêche locale (Oró et Martinez-Villalta, 1992).

Habitats et Distribution

Le goéland d’Audouin est exclusivement marin et littoral, Il se reproduit sur les îles ou îlots avec des zones rocheuses abruptes peu riches en végétation et le plus souvent en surplomb. Il devient pélagique en hiver (Cramp et Simmons, 1983).
La distribution mondiale du goéland d’Audouin (Larus audouinii) est confinée au bassin méditerranéen, du sud de l’Espagne jusqu’à Chypre. Elle est classée comme quasi menacée (http://www.iucnredlist.org/) et localisée au niveau européen (Tucker et Heath, 1994).

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