L’éclosion des œufs
Les éclosions sont synchrones et les adultes emmènent généralement les poussins, parfois déjà loin du nid dans les 24 heures après la naissance (Cramp et Simmons, 1983). Les premiers jours après l’éclosion les poussins trouvent refuge souvent sous la femelle ou le mâle. Si une présence humaine est perçue, l’adulte se relève et les petits se dispersent, finissant par s’aplatir et rester immobiles (Jortay, 2001). En général, les jeunes séjournent 2 semaines dans un rayon de 20 m autour du nid (Urban et al, 1986). L’envol des jeunes est réalisé de 28 à 32 jours après la naissance et l’indépendance des jeunes à partir de 2 semaines après l’envol (Cramp et Simmons, 1983).
L’âge des juvéniles au moment du départ est de 50 à 60 jours en moyenne (Dubois, 1994). Elle se nourrit également d’insectes adultes et de larves, et particulièrement des coléoptères, des trichoptères, des hémiptères, des odonates, des diptères, des neuroptères, des larves de papillons, des lépidoptères, des araignées, des vers, des têtards des amphibiens et des œufs des petits poissons (Cramp et Simmons, 1983).
Biologie de l’Echasse blanche Himantopus himantopus
Taxonomie et nomenclature : La taxonomie du genre Himantopus est complexe et disputée. Le nombre d’espèces admises varie d’une seule à six. Parmi celles-ci, l’Echasse noire Himantopus novaezelandiae est la plus fréquemment reconnue comme distincte de l’Echasse blanche. Les autres sont l’Echasse d’Amérique Himantopus (mexicanus) mexicanus (qui a été observée en Belgique en tant qu’échappée de captivité), l’Echasse de Hawaii Himantopus (mexicanus) knudseni, l’Echasse à queue noire Himantopus (mexicanus) melanurus et l’Echasse d’Australie Himantopus leucocephalus. Les populations sri-lankaises et sud-africaines, généralement incluses dans Himantopus himantopus himantopus, sont aussi parfois considérées comme distinctes et désignées alors respectivement sous les noms de » Himantopus himantopus ceylonensis » et » Himantopus himantopus meridionalis » (Cramp et Simmons, 1983) .
Les pontes chez l’Avocette élégante Recurvirostra avosetta
Date d’installation des nids : Dans le Nord (France), 3 couvées sont notées le 30 avril 1977 (Bril et al., 1978). Sueur (1984) parle d’ébauche de nids construits dès le 20 mars. A la mi-mai, la majorité des oiseaux ont réalisé leur ponte.
Conditions météorologiques et période de ponte : La météorologie pourrait influer sur la période de ponte des Avocettes, à l’échelle de régions biogéographiques, la ponte débute d’autant plus tardivement que le mois d’avril est froid (Girard et Yésou, 1989). Sur le site d’étude, on ne trouve cependant pas de relation significative entre les variations inter-annuelles de la chronologie des pontes et les variations locales de l’ensoleillement, de la pluviosité ou des températures.et d’autre part, de réaliser plusieurs décomptes dans les grandes colonies pour éviter une sous-estimation importante de la population (Dubois et Maheo, 1986).
Comportement alimentaire de l’Avocette élégante Recurvirostra avosetta
Les Avocettes se nourrissent de préférence sur des vasières nues couvertes d’une nappe d’eau de faible profondeur. Leur bec fragile n’est efficace que sur un sédiment fin et meuble qui n’oppose pas de résistance (Glutz et al., 1977).
Le fauchage : C’est en général la méthode la plus observée (Adret, 1981). L’Avocette avance dans l’eau en sabrant de son bec entr’ouvert la surface du sédiment. Le balancement régulier de la tête et le déplacement des pattes sont synchronisés. Le bec fin et souple est adapté à cette technique et sa grande sensibilité permet une détection tactile des proies. La tête est relevée à L’avocette a cou marron, Recurvirostra novachollandiae d’Australie et de Tasmanie L’avocette des Andes, Recurvirostra andina du continent sud-américain (Peters, 1934; Devillers, 1977; Howard et Moore, 1980). L’espèce eurasienne est monotypique.
Description de l’Avocette élégante Recurvirostra avosetta
Sa longueur est de 42-45 cm et son envergure de 77-80 cm (Cramp et Simmons, 1983). C’est un limicole élancé au plumage blanc pur avec des dessins noirs sur les ailes, aux longues pattes gris-bleu et avec un bec fortement recourbé vers le haut (Vlassis, 1990).
L’Avocette est l’un des rares limicoles nichant en colonies. Celles-ci sont parfois très denses, et se situent dans des milieux ouverts (Johnsgard, 1981; Evans et Pienkowski, 1984; Watier et Fournier, 1980). Le repérage des nids est généralement aisé, ce qui a permis la réalisation d’études relativement nombreuses consacrées à certains aspects de la nidification de l’Avocette, notamment à la phénologie, à la taille des pontes et aux pertes qu’elles subissent.
Les résultats sont compilés dans plusieurs synthèses récentes (Glutz et al., 1977; Cramp et Simmons, 1982; Dubois et Mahéo, 1986). Typiquement, les Avocettes nichent dès les mois d’avril en colonies peu denses sur les îlots et les digues dans les marais salants (Tardy, 2000).
Table des matières
Introduction
Chapitre I Description du site d’étude
1. Généralités sur les zones humides des hautes plaines de l’Est-algérien
1.1. Géographie et hydrologie
1.2. Climatologie
1.3. Cadre biotique
1.3.1. Avifaune
1.3.2. Autres animaux
1.3.3. Flore
2. Les principaux sites humides des hautes plaines de l’Est-algérien
2.1. Garaet El-Tarf
2.2. Garaet Annk Djemel
2.3. Garaet Guellif
2.4. Garaet El-Marhsel
2.5. Chott El-Maleh
2.6. Sebkhet Djendli
2.7. Ougla Touila
2.8. Sebkhet Gémot
2.9. Sebkhet Ezzemoul et Chott Tinsilt
2.10. Sebkhet Ouled Amara et Sebkhet Ouled M’Barek
2.11. La plaine de Remila
Chapitre II Biologie des deux Recurvirostridés
2. Biologie de l’Avocette élégante Recurvirostra avosetta et de l’Echasse blanche Himantopus himantopus
2.1. Biologie de l’Avocette élégante Recurvirostra avosetta
2.1.2. Famille
2.1.3. Description de l’Avocette élégante
2.1.4. Distribution de l’Avocette élégante
2.1.4.1. Catégorie Faunistique
2.1.4.2. Spéciation
2.1.5. Aire de Reproduction de l’Avocette élégante
2.1.5.1. Dans l’Ouest-Paléarctique
2.1.5.2. En Algérie
2.1.6. Comportement alimentaire de l’Avocette élégante
2.1.6.1. Le fauchage
2.1.6.2. Le picorage
2.1.6.3. La nage
2.1.7. Biologie de reproduction de l’Avocette élégante
2.1.7.1. Présence sur le site
2.1.7.2. Densité des couples nicheurs
2.1.7.3. La Première reproduction
2.1.7.4. La Survie
2.1.7.5. Gestion Espace-Espèce
2.1.8. Les pontes chez l’Avocette élégante
2.1.8.1. Date d’installation des nids
2.1.8.2. Conditions météorologiques et période de ponte
2.1.8.3. La taille de ponte
2.1.9. Incubation chez l’Avocette élégante
2.1.9.1. Durée d’incubation
2.1.10. Les causes d’échec des pontes
2.2. Biologie de l’Echasse blanche Himantopus himantopus
2.2.1. Taxonomie et nomenclature
2.2.2. Description de l’espèce
2.2.3. Habitat
2.2.4. Régime alimentaire
2.2.5. La reproduction
2.2.5.1. Parade
2.2.5.2. Le nid
2.2.5.3. Les œuf
2.2.5.4. L’incubation
2.2.5.5. L’éclosion
Chapitre III Matériel et méthodes
3. Matériel et méthodes
3.1. Matériel
3.1.1. Sur le terrain
3.1.2. Au laboratoire
3.2. Méthode
Chapitre IV Résultats
4. Résultats de la reproduction de l’Avocette élégante Recurvirostra avosetta et de l’Echasse blanche Himantopus himantopus dans la Sebkha de Ouled M’Barek (Khenchela) et la Garaa de Guellif (Oum El-Bouaghi)
4.1.Résultats de la reproduction de l’Avocette élégante Recurvirostra avosetta dans la Sebkha de Ouled M’Barek (Khenchela)
4.1.1. Les effectifs de l’Avocette élégante
4.1.2. Chronologie de l’installation des nids chez l’Avocette élégante
4.1.2.1. Installation des nids chez l’Avocette élégante
4.1.3. Les Pontes chez l’Avocette élégante
4.1.4. Biométrie des œufs chez l’Avocette élégante
4.1.4.1. Le poids
4.1.4.2. La longueur
4.1.4.3. La largeur
4.1.4.4. Corrélation entre le poids et la longueur des œufs
4.1.4.5. La corrélation entre le poids et la largeur des œufs
4.1.5. Variations de la taille de ponte chez l’Avocette élégante
4.1.6. La densité des nids chez l’Avocette élégante
4.1.7. Les éclosions chez l’Avocette élégante
4.1.8 Les causes de réussite et d’échec de la reproduction chez l’Avocette élégante
4.2. Résultats de la reproduction de l’Avocette élégante Recurvirostra avosetta dans la Garaa de Guellif (Oum El-Bouaghi)
4.2.1. Les effectifs
4.2.2. Les nids
4.2.2.1. Diamètre externe des nids
4.2.2.2. Diamètre interne des nids
4.2.2.3. La corrélation entre le diamètre externe et interne des nids
4.2.3. Installation des nids
4.2.3.1. Installation des nids dans le site
4.2.4. La taille de ponte
4.2.5. La grandeur de ponte
4.2.6. Les éclosions
4.2.6.1. Les éclosions par ilot dans le site
4.4.7. Le taux de réussite et d’échec des éclosions dans le site
4.2.7.1. Le taux de réussite et d’échec des éclosions par ilot dans le site
4.2.8. Les causes de l’échec des éclosions
4.2.9. Mode d’occupation spatial du site
4.2.10. Analyse factorielle des données chez l’Avocette élégante Recurvirostra avosetta
dans la Garaet de Guellif
4.3. Résultats de la reproduction de l’Echasse blanche Himantopus himantopus dans la Sebkha
de Ouled M’Barek (Khenchela)
4.3.1. Effectifs de l’Echasse blanche
4.3.2. Les pontes
4.3.3. La grandeur de ponte
4.3.4. Les éclosions
4.3.5. Les nids
4.3.5.1. Le diamètre externe moyen
4.3.5.2. Le diamètre interne moyen
4.3.6. Biométrie des œufs
4.3.6.1. Le poids des œufs
4.3.6.2. La longueur des œufs
4.3.6.3. La largeur des œufs
4.3.6.4. Corrélation entre le poids et la longueur des œufs
4.3.6.5. La corrélation le poids et la largeur des œufs
4.3.7. Mode d’installation des nids dans le site
4.3.8. Le taux de réussite et d’échec des éclosions
4.3.9. Les principales causes de l’échec des éclosions
4.3.10. La durée d’incubation
4.3.11. Le poids des poussins
4.4. Résultats de la reproduction de l’Echasse blanche Himantopus himantopus dans la Garaet de Guellif (Oum El-Bouaghi)
4.4.1. Effectifs de l’Echasse blanche
4.4.2. Les nids
4.4.2.1. Diamètre externe
4.4.2.2. Diamètre interne
4.4.2.3. La corrélation entre le diamètre externe et interne des nids
4.4.3. Installation des nids
4.4.3.1. Installation des nids dans le site
4.4.4. La taille de ponte
4.4.5. La grandeur de ponte
4.4.5.1. La grandeur de ponte dans le site
4.4.6. Les éclosions
4.4.6.1. Les éclosions par ilot dans le site
4.4.7. Le taux de réussite et d’échec des éclosions dans le site
4.4.7.1. Le taux de réussite et d’échec des éclosions par ilot dans le site
4.4.8. Les causes de l’échec des éclosions
4.4.9. Mode d’occupation spatial du site
4.4.10. Analyse factorielle des données chez l’Echasse blanche Himantopus himantopus
dans la Garaet de Guellif
Chapitre VI Discussion des résultats
5. Discussion des résultats de la reproduction de l’Echasse blanche Himantopus himantopus et de l’Avocette élégante Recurvirostra avosetta dans la Sebkha de Ouled M’Barek et la Garaet de Guellif
5.1. Discussion des résultats de l’Avocette élégante Recurvirostra avosetta
5.2. Discussion des résultats de l’Echasse blanche Himantopus himantopus
Conclusion
Références bibliographiques