Echanges commerciaux entre Madagascar et Maurice

Les agrégats macro-économiques de Madagascar

Madagascar est un pays doté d’incroyables ressources naturelles aussi bien en quantité qu’en qualité. C’est un pays à vocation agricole puisque, environ 78% de sa population active opèrent dans le secteur primaire. Ce dernier ne constitue que 27, 5% du PIB en 2006. La part du secteur secondaire et celle du secteur tertiaire sont respectivement 15,3% et 57,2% du PIB sur cette même période (2006).
Madagascar est parmi les pays sous-développés. En 2006, le PIB s’élève à 5,5 milliards de dollars soit 309 dollars par habitant, le taux d’inflation est de 11,3 % et le taux de croissance s’élève à 4,9%.
La répartition du PIB est analysée suivant les secteurs d’activités économiques ainsi qu’il suit : Le secteur primaire : (agriculture, pêche et secteur forestier) représente 28% du PIB et croît de moins de 3% par an. L’agriculture occupe 70% de la population active et représente environ 20% des exportations. Les produits de la mer, dont la crevetticulture et la pêche sont à l’origine de la moitié des exportations du secteur, mais l’équilibre économique de ce secteur est très fragile. Viennent ensuite le riz, fruits tropicaux, cultures de rente (cacao, café, sisal, etc.).
Le secteur secondaire : pèse 15% du PIB. Sa croissance a été solide en 2007 (+9%) Le secteur tertiaire : tire également la croissance vers le haut (+4,8% en 2007). Les secteurs phares sont le BTP et les infrastructures (+18,86%), transports (+8,8%), commerce (+7,3%).

Les agrégats macro-économiques de l’île Maurice

A Maurice, la croissance de l’économie était traditionnellement tirée par le sucre, le textile et le tourisme. En 2007, elle connaît un ralentissement (passé sous la barre des 5% depuis 2002) pour des raisons conjoncturelles et structurelles.
Pendant les années 70, l’économie mauricienne dépendait surtout des exportations de sucre avec des accords économiques privilégiés avec la CEE et les US (Lomé sugar protocol signé entre l’UE et les ACP).
En 2005, le PIB ramené par habitant était de 5 300 USD (24 800 € en France en 2004). Les quatre grands secteurs de l’économie mauricienne (le secteur sucrier, les industries de la zone franche, le BTP et le secteur manufacturier hors zone franche) qui permettaient jusqu’en 2003 d’obtenir une croissance importante, sont aujourd’hui en net recul pour diverses raisons évoquées au paragraphe suivant. Il en ressort que les secteurs qui contribuent le plus à la croissance du PIB sont le transport et les communications ainsi que les services financiers aux entreprises et l’immobilier.

Exportation de Madagascar vers Maurice

Les produits malgaches qui s’exportent le plus vers l’île Maurice sont principalement : Poissons et crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques qui ont atteint une réalisation de 5,542 milliards d’Ar en 2007,
Bois, charbon de bois et ouvrages en bois constitués des produits les plus demandés par des mauriciens puisqu’ils s’élèvent à 5,038 milliards d’Ar en 2007. Durant 3 années consécutives, ils restent toujours sur la deuxième position ; Il en est de même du coton pour un chiffre de 5,49 milliards d’Ar en 2007.
Quatre autres produits méritent également d’être mentionnés dans les exportations malgaches à savoir :
Combustibles minéraux, huiles minérales, produits de leur distillation qui ont varié de 1,5 milliard en 2006 à 3,63 milliards en 2008.
Matières plastiques et ouvrages en ces matières qui ont atteint un montant de 2,558 milliards d’Ar en 2008.
Les vêtements et accessoires du vêtement, en bonneterie ont atteint un montant de 2,558 milliards d’Ar en 2008.
Et enfin, les légumes, plantes, racines et tubercules alimentaires comme produits émergents depuis 2006 avec des montants respectifs de 1,766 milliards en 2006 et 2,164 milliards en 2008.

Balance commerciale

La différence entre la valeur de l’exportation et la valeur de l’importation donne le solde de la balance commerciale. Il peut être excédentaire (solde positif) ou déficitaire (solde négatif). Depuis 2002, le solde de la balance commerciale de Madagascar est toujours déficitaire qui a atteint une valeur maximale de -267110000 mille Ar en 2008. La domination du solde négatif durant 8 années consécutives (2002-2008) montre que l’économie malgache est en difficulté. Autrement dit, durant ces 8 années, Madagascar reste toujours le perdant et Maurice, le gagnant dans les échanges commerciaux.
Il est à souligner que le facteur déterminant qui explique le développement miraculeux des pays du sud-est asiatiques est l’application des stratégies d’orientation vers l’extérieur (ou promotion de l’exportation). En effet, Madagascar devrait rénover sa stratégie afin d’augmenter les volumes de ses exportations vers l’île Maurice en diminuant ses importations en provenance de cette île. Par exemple, Madagascar devrait démarrer et intensifier les 2,21 exportations de nouveaux produits d’une part tels que la pomme de terre, les viandes (bovine caprine-ovine), de produits émergents d’autre part tels les huiles essentielles, les cuirs et peaux.

Besoin de Maurice en produits potentiels importés par Maurice et que Madagascar pourrait lui fournir

Maurice importe, massivement en provenance des quatre coins du globe, certains produits du secteur agricole comme les poissons et les crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques, le coton, les pierres gemmes ou similaires, les céréales, le lait et produits laitière ; les œufs d’oiseau ; miel naturel, les viandes et abats comestibles et les huiles essentielles. Pourtant, Madagascar pourrait lui fournir tous ces produits. Cela constitue ainsi une énorme opportunité pour Madagascar dans le cadre des échanges commerciaux avec l’île Maurice.
Selon COMTRADE, en 2006, Madagascar exporte des poissons et crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques une valeur de 2,374 millions de US$ vers l’île Maurice. Or, l’importation totale mauricienne pour ces même produits a atteint une valeur de 202,683 millions de US$, la part de l’exportation malgache ne représente que 1,17% de la demande mauricienne. Pour les viandes et abats comestibles, Madagascar n’y exporte que 0,044 million de US$ or la demande mauricienne se chiffre à 30,412 millions US$ ; même chose pour les huiles essentielles : 0,215 contre 27,189 millions US$.
D’autres produits connaissent cette même tendance. De ce qui précède, il convient de bien déterminer les demandes mauriciennes afin de les satisfaire pour gagner davantage de devises en vue de corriger le déficit chronique du solde de la balance commerciale.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : ETAT DES LIEUX DES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE MADAGASCAR ET
MAURICE
Chapitre 1 : Les échanges commerciaux entre Madagascar et Maurice
Section 1 : Monographie de Madagascar et de Maurice
Section 2 : Les principaux agrégats macro-économiques de ces deux pays
Chapitre 2 : Les données statistiques des échanges commerciaux entre Madagascar et Maurice
Section 1 : Exportation de Madagascar vers Maurice (part des exportations vers Maurice par
rapport aux exportations totales)
Section 2 : Importation de Madagascar en provenance de Maurice (part des importations en
provenance de Maurice par rapport aux importations totales de Madagascar)
Section 3 : Balance commerciale
PARTIE II : ANALYSE FORCES-FAIBLESSES-OPPORTUNITES ET MENACES DES
ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE MADAGASCAR ET MAURICE
Chapitre 1 : Les Forces et les Opportunités
Section 1 : Les forces
a) L’instauration de la zone franche à Madagascar (dont les investisseurs mauriciens sont
majoritaires)
b) L’avantage comparatif de Madagascar sur les produits agricoles et celui de Maurice pour les produits manufacturés
c) Proximité géographique : existence de trafic aérien renforcé
Section 2 : Les opportunités
a) Bénéfice de l’AGOA pour Madagascar
b) Besoin de Maurice en produits potentiels importés par Maurice et que Madagascar pourrait lui fournir
Chapitre 2 : les faiblesses et les Menaces 
Section 1 : Les Faiblesses
a) Domination des produits agricoles non-transformés pour Madagascar
b) Instabilité politique cyclique à Madagascar
c) La pauvreté extrême et la faiblesse du pouvoir d’achat de la majorité des consommateurs malgaches
Section 2 : Les Menaces : Influences des autres pays riches sur les échanges internationaux de
Madagascar (AGOA, SADC)
PARTIE III : IDENTIFICATION, ENONCE ET ANALYSE DES PROBLEMATIQUES ET
PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS
Chapitre 1 : Les problématiques
Section 1 : La concurrence dans le secteur textile
a) Produits chinois à prix concurrentiel
b) Dépendance extérieure sur les matières premières à importer
Section 2 : Manque de professionnalisme au niveau des acteurs du secteur primaire
a) Niveau d’éducation
b) Domination de l’utilisation des techniques traditionnelles dans le processus de production
Section 3 : Faible niveau de développement et de promotion du secteur touristique malgache
Chapitre 2 : Propositions de Solutions/ Recommandations
Section 1 : Secteur Textile : Amélioration du rapport qualité/prix pour faire face à la concurrence
Section 2 : Secteur primaire
a) Vulgariser les techniques de production plus modernes : besoins de renforcement des capacités, formation des exploitants
b) Développer le Partenariat public et privé
Section 3 : Secteur tourisme
a) Accords bilatéraux en matière de tourisme entre les deux pays : coopération technique et
financière
b) Promouvoir la destination Madagascar
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE

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