Du Cabinet de curiosités au Muséum
De la minéralogie à la géologie
La fonction de laboratoire d’expérimentation fut rapidement acquise au Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble à la fin du XVIIIe siècle. Elle se poursuivit jusqu’en 1807, on l’a vu, avec les rapports d’expertise d’Héricart de Thury. Ce pragmatisme qui caractérisait les savants du Cabinet de Grenoble, cette préférence qu’ils faisaient au terrain aidèrent le cabinet à s’adapter aux évolutions qui intervinrent notamment dans le domaine de la minéralogie. C’est sous l’impulsion des voyages des naturalistes que les disciplines scientifiques se modifièrent. Au XVIIIe siècle, les voyages furent de plus en plus nombreux : les naturalistes y prirent part et réunirent une documentation précieuse sur des faunes et des flores mal connues, alimentant et enrichissant les collections particulières ou les cabinets d’histoire naturelle. Le rituel du voyage, qui faisait partie des pratiques académiques habituelles, constitua un accélérateur de progrès dans le domaine scientifique. Les voyages poussèrent les savants hors de leurs cabinets et répondirent ainsi à une réelle attente dans le monde des explorations. Dans le discours préliminaire de son Voyage autour du monde, Bougainville fustigeait les savants de cabinet et incitait les curieux au voyage : Je suis un voyageur et marin, c’est-à-dire un menteur et un imbécile aux yeux de cette classe d’écrivains paresseux et superbes qui, dans l’ombre de leur cabinet, philosophent à perte de vue sur le monde et ses habitants, et soumettent impérieusement la nature à leurs imaginations. Procédé bien singulier… de la part de gens qui, n’ayant rien observé par eux-mêmes, ne dogmatisent que d’après des observations empruntées de ces mêmes voyageurs auxquels ils refusent la faculté de voir et de penser593 . Quatre savants en relation avec le cabinet de Grenoble marquèrent de leur empreinte l’évolution de la minéralogie vers la géologie à Grenoble : Guettard, Dolomieu, Saussure et Faujas de Saint-Fond. Née de la minéralogie, laquelle traitait des minéraux constituant les matériaux de l’écorce terrestre, la géologie se donna pour but l’étude spécifique de la structure et de l’évolution de l’écorce terrestre. Cette évolution se fit sous l’influence des voyages des naturalistes, et notamment ceux entrepris dans les Alpes. Les étapes que constituèrent leurs travaux rythmèrent l’évolution aisée de la minéralogie et sa transformation en géologie au sein du cabinet de Grenoble. Le premier savant, Guettard, fut un grand voyageur et un pédagogue influent de l’observation. Il prônait l’étude des faits et accordait une extrême méfiance à l’égard des théories et des systèmes. Médecin, initié à la botanique et minéralogiste, il était le garde du cabinet de minéralogie du duc d’Orléans et l’auteur du premier Atlas minéralogique de la France, dont le tome XII, publié de l’an V à l’an VIII portait, entre autres, sur le département de l’Isère594 . Ami de Villars, il avait voyagé avec lui et Faujas de Saint-Fond en 1775 et 1776, avant de devenir le précieux initiateur de Villars au sein du réseau savant. Il avait célébré la minéralogie dans ses Mémoires sur la minéralogie du Dauphiné, issus de leurs voyages595. Dans cet ouvrage, il rendait hommage aux connaissances scientifiques, au courage et à l’endurance de Liotard de Grenoble, son accompagnateur. Dolomieu, associé libre de l’Académie delphinale, fit accroître, quant à lui, les connaissances en minéralogie suite à ses nombreux voyages dans les Alpes. Infatigable voyageur, parlant de lui-même dans sa correspondance, il écrivait : A moins de voyager dans un ballon et de traverser la vague des airs, on ne peut pas faire plus de chemin que moi et en moins de temps. Me voici à Marseille ; dans [huit] jours je serai à Paris et, il y a huit jours, j’étais à Rome. Il est vrai que je cours jour et nuit et, en venant de Rome avec le courrier, j’ai été [neuf] jours sans dormir, donc [soixante-quatre] heures continuellement à cheval dans les montagnes de Gênes. Les recherches effectuées par ce savant se situent à la charnière entre les « théories de la Terre » et la géologie. C’est avec ses découvertes que l’on passe de la minéralogie à la géologie. Dolomieu connaissait le cabinet d’histoire naturelle de Grenoble. Sa correspondance et la relation de voyage d’un de ses amis danois l’attestent. Une lettre de Dolomieu adressée de Malte à Picot de Lapeyrouse en 1790 révèle en effet que Dolomieu avait songé léguer sa collection minéralogique au cabinet de Grenoble, sa « patrie », mais que sa collection convenant plus à un cabinet d’étude qu’à un cabinet destiné à accueillir du public, il s’était résolu à l’offrir au Congrès des Etats-Unis d’Amérique. Une relation de voyage atteste par ailleurs que Dolomieu venait consulter à Grenoble le père Ducros, son voisin en Dauphiné et son ami. Le voyageur danois Brunn-Neergaard témoigne en 1802 de l’amitié qui lie les deux savants dauphinois 598. Il précise dans son journal que de retour d’une mission en Suisse, Brunn-Neergaard et Dolomieu sont passés à Grenoble consulter le père Ducros « homme plein de zèle et de connaissances »… « en charge d’un joli cabinet de minéraux. » On retrouve d’ailleurs dans la correspondance de Dolomieu la trace de cette visite : « Je verrai à Grenoble le père du Cros599». Les preuves des relations scientifiques entre Dolomieu et le Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble sont attestées par l’existence d’un manuscrit de Dolomieu portant sur le catalogue de Ducros des collections minéralogiques de Grenoble600 . Saussure, autre voyageur et associé libre de l’Académie delphinale, fut le premier à sortir les géologues de leurs cabinets d’histoire naturelle où il leur reprochait de construire des systèmes sur l’origine du monde à partir d’échantillons séparés de leur contexte géologique. Il consigna ses voyages, on l’a vu, dans les quatre volumes de ses Voyages dans les Alpes, recueil de descriptions exemplaires où il formula ses hypothèses ainsi que les oeuvres, sa correspondance.Enfin Faujas de Saint-Fond, accompagné du botaniste Adanson, voyagea également dans les Alpes avec Ducros602. Sa nomination en 1793 à la première chaire de géologie créée en 1793 par le Muséum national d’histoire naturelle consacra les travaux du Dauphinois qui reconnut la nature volcanique du basalte. Depuis les Mémoires sur la minéralogie du Dauphiné de Guettard, en passant par les recherches transitoires de Dolomieu, puis celles de Saussure, jusqu’à la nomination de Faujas de Saint-Fond au Muséum national, les Dauphinois avaient parcouru avec aisance toutes les phases qui avaient conduit des théories de la Terre à l’avènement de la géologie.
L’organisation du Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble en 1780 : l’influence de Buffon
Les Grenoblois adoptèrent les idées scientifiques élaborées par Saussure, sa théorie mais aussi son pragmatisme d’homme de terrain. Ils s’adaptèrent aux évolutions de la discipline majeure développée dans les collections du cabinet : la minéralogie. Mais ils collectèrent également des collections dans les domaines de la botanique comme du monde animal. Ils héritèrent aussi de nombreuses collections provenant de cabinets privés. Comment concilièrent-ils ces différentes collections ? Comment les organisèrent-ils ? Quel modèle prévalut à leur mode de classement? Qui les influença ? En répondant à ces questions, nous tenterons de décrire le cabinet d’histoire naturelle de Grenoble, issu de leurs collectes et de tant d’héritages, tel qu’il fut de 1773 à 1808, date à laquelle se clôt la première partie de notre travail. L’intégration en 1776 des collections d’histoire naturelle de l’intendant Pajot de Marcheval parmi celles du cabinet d’histoire naturelle de Grenoble initia la tendance qu’accentuèrent en 1777 les collections du cabinet de curiosités des Antonins : le progressif abandon des médailles pour les coquilles et l’orientation vers les collections minéralogiques. Par une délibération du 24 août 1776 de la Bibliothèque publique de Grenoble, le cabinet d’histoire naturelle héritait en effet de l’intendant d’ « une collection considérable de métaux, de minéraux, de pétrifications et de pierres tant de cette province que d’autres ». Le rédacteur de la délibération précisait que par ce précieux don, le cabinet se trouvait tout d’un coup enrichi d’ « une suite de minéralogie presque complète605 ». Le père Ducros classa en octobre 1776 cette collection avec toutes celles parvenues en dons durant l’été « dans les trois règnes de la nature », c’est-à-dire selon Buffon, adaptant ainsi des cabinets hérités du XVIIe et du début du XVIIIe siècle aux critères de classement prévalant à la fin du XVIIIe siècle. Le cabinet se ressentit ainsi pleinement de l’influence que subit la curiosité en cette fin de XVIIIe siècle. Buffon avait réorganisé au milieu du XVIIIe siècle le cabinet d’histoire naturelle au Jardin du Roi à Paris. Ce cabinet présenté en début d’ouvrage par Dezallier d’Argenville dans sa nomenclature sur les plus beaux cabinets de France et d’Europe, illustra le modèle à suivre pour l’aménagement d’un cabinet d’histoire naturelle. Les achats continus de la tomaison de l’œuvre de Buffon pour la Bibliothèque publique de Grenoble indiquent que c’est à Buffon que le père Ducros se référença pour l’aménagement du cabinet d’histoire naturelle de Grenoble. En 1836, son continuateur Crépu classait encore la collection ornithologique selon la dénomination fixiste de Buffon, preuve de l’influence forte donnée à Grenoble par Buffon et par son classement607 . Dezallier d’Argenville recensa en 1780 le cabinet de Grenoble parmi les cabinets les plus remarquables de France et d’Europe608. Un demi-siècle après l’article sur le choix et l’arrangement d’un cabinet de curiosités, il élaborait dans sa Conchyliologie un plan de classement des seules collections d’histoire naturelle et offrait par là même aux savants la composition idéale d’un cabinet d’histoire naturelle 609. Il s’agissait de l’arrangement du cabinet d’un prince amateur d’histoire naturelle. Pour la première fois, l’auteur dissociait l’art des collections d’histoire naturelle, et accordait même à l’histoire naturelle une place supérieure à l’art, nécessitant que l’on créât pour elle des espaces spécifiques. Sa description d’un cabinet d’histoire naturelle idéal peut se rapprocher de ce que fut le cabinet d’histoire naturelle de Grenoble dans les années 1780 et jusqu’en 1808.
LA POURSUITE DE LA CONSTITUTION DES FONDS SCIENTIFIQUES
Les acquisitions d’ouvrages du père Ducros pour la bibliothèque, nous l’avons vu, avaient essentiellement porté sur les ouvrages scientifiques. De 1772 à 1790, le père Ducros avait attribué en moyenne la moitié de son budget d’acquisitions en livres aux ouvrages de sciences. Pour le cabinet d’histoire naturelle, il s’était employé à en constituer les collections, rassemblant les cabinets de curiosités dauphinois et développant les collections minéralogiques, enfin à les classer selon le modèle établi par Buffon. Les ouvrages de la bibliothèque de Grenoble avaient alimenté pendant cette première période le cabinet d’histoire naturelle en outils d’étude. Ils avaient été révélateurs de la vitalité du cabinet. L’analyse des acquisitions de la bibliothèque de 1808 à 1816, période pendant laquelle Champollion-Figeac fut à la fois bibliothécaire et garde du cabinet, devra nous permettre de constater si, après le décès du père Ducros, l’intérêt pour les sciences se poursuivit à Grenoble. Pour le cabinet d’histoire naturelle, une double analyse, conduite à la fois à l’intérieur des collections alpines et des collections étrangères, devra vérifier le rôle de garde du Cabinet d’histoire naturelle confié à Champollion-Figeac : au cabinet, Champollion-Figeac se cantonna-t-il dans un emploi de façade, préférant réserver ses talents à la bibliothèque, ou bien, conscient et respectueux de sa mission, fut-il un véritable acteur du cabinet ? Quelle fut sa contribution à l’enrichissement des collections scientifiques ? Toute la question est de savoir si nous pouvons inscrire le nom de Jacques Joseph Champollion-Figeac à la suite de celui de Ducros dans la lignée des gardes et des conservateurs du Muséum d’histoire naturelle de Grenoble.
Champollion-Figeac et les ouvrages scientifiques
Le départ du père Ducros laissa en effet un grand vide à la direction du cabinet d’histoire naturelle de Grenoble. La responsabilité du cabinet fut confiée au bibliothécaire Champollion-Figeac qui essaya de maintenir l’héritage du père Ducros648. Champollion-Figeac héritait d’une bibliothèque très inspirée par la pensée cosmogonique de Buffon, une bibliothèque dont les érudits qui l’avait rassemblée – Ducros, Gagnon, Villars – avaient été fascinés par la formation de la Terre mais aussi par la question des origines, s’étaient interrogés sur l’émergence des premières sociétés, l’origine des langues et l’histoire des religions. La lecture des registres de la bibliothèque de Grenoble nous a permis ainsi d’observer, après le départ de Ducros et jusqu’à la fin de l’Empire, la poursuite de la constitution des collections d’ouvrages scientifiques649. Cette activité est à mettre au bénéfice de Jacques Joseph Champollion-Figeac, bibliothécaire adjoint puis bibliothécaire de la bibliothèque de Grenoble de 1808 à 1816. Son frère pousserait plus loin la question sur l’origine des langues. Avant d’être nommé bibliothécaire, Champollion-Figeac entretenait déjà des relations amicales avec le savant Dominique Villars. Une correspondance s’en était suivie, depuis le départ de Villars à Strabourg en 1805 jusqu’à la nomination de Champollion-Figeac au poste de bibliothécaire à Grenoble en 1808. Cette correspondance atteste les liens toujours forts entre la bibliothèque et les sciences à Grenoble. S’appuyant sur les liens personnels qu’ils avaient noués au sein de la communauté savante de la ville, un intérêt réciproque pour les travaux des deux hommes nourrit le regard bienveillant de la bibliothèque de Grenoble pour les 648 C’est Dubois-Fontanelle qui avait été nommé bibliothécaire en 1808, mais il avait laissé l’entière responsabilité de la Bibliothèque publique à Champollion-Figeac. A sa mort en 1812, Champollion-Figeac endossa officiellement une responsabilité qu’il avait déjà de fait : « Champollion-Figeac (Jacques Joseph), secrétaire à l’Académie de Grenoble nommé Bibliothécaire adjoint par arrêté de M. le maire de Grenoble en date du premier janvier 1808, et Bibliothécaire le 16 février 1812, par arrêté de M. le maire de Grenoble, approuvé par M. le Préfet du Département le 24 du même mois ». « Liste chronologique des bibliothécaires de 1773 à 1938 », [p. 2], in Registre pour servir aux archives de la Bibliothèque de la ville de Grenoble, commencé le premier janvier 1809, vol. 1, 1809-1831. Liste chronologique des bibliothécaires de 1773 à 1938, mention n° 5 (BMG, R 90583 vol. 1). 649 Registre pour servir aux archives de la Bibliothèque de la ville de Grenoble, commencé le premier janvier 1809, op. cit. 289 sciences. Jacques Joseph Champollion était secrétaire depuis 1806 de la Société des Sciences et des Arts de la ville de Grenoble, société issue de son union en 1800 avec l’ancienne Académie delphinale dont faisait partie Villars650. La correspondance de Figeac à Villars datée de 1806 évoque la figure du jeune Champollion son frère, futur égyptologue, ancien élève et ami de Villars à l’Ecole centrale de Grenoble. Une certaine complicité de l’apprentissage unit le jeune Champollion et Dominique Villars autour de la bibliothèque : de même qu’une bonne connaissance des collections de celleci fut utile aux travaux du botaniste, la mise à disposition du jeune JeanFrançois des richesses en égyptologie de la bibliothèque de Grenoble par son frère Figeac contribua à l’avancée des travaux du jeune égyptologue651. La période très courte de cette correspondance qui va de 1806 à 1808 permet de mesurer le phénomène propulseur que fut la bibliothèque dans la progression fulgurante du jeune Champollion. Les lettres montrent l’estime profonde qui unissait les frères Champollion et Villars. Elle atteste des envois d’exemplaires de leurs œuvres respectives auxquels ils procédèrent. Ainsi Figeac adressa à Villars un exemplaire de sa lettre sur l’Inscription de Denderah652 , sa Notice d’un manuscrit latin et ses Antiquités de Grenoble653 . En retour, il reçut pour la bibliothèque le Catalogue des plantes de Strasbourg. Le secrétaire de l’Académie sollicita le savant botaniste de travailler pour la société littéraire à un Mémoire comparatif de l’Agriculture du Bas-Rhin et de l’Isère654 . Figeac, qui assurait avec beaucoup de soin l’éducation de son frère, communiquait à Villars l’avancée des travaux de celui-ci, de son apprentissage des langues orientales – arabe, hébreu, syriaque et chaldéen, et de la publication qu’il avait faite à l’Institut d’Egypte d’un mémoire sur l’Etat de l’Egypte avant l’invasion de Cambyse. Figeac sollicitait l’aide de Villars et lui demandait d’intercéder pour son frère auprès de Fourcroy, chimiste et homme politique, assuré qu’il était que Villars favoriserait, au sein du réseau savant, la promotion des talents655 . Pour analyser la part faite aux sciences dans les ouvrages de la bibliothèque de Grenoble de 1808 à 1816, nous avons choisi d’étudier plus particulièrement l’année 1809, année riche en inscriptions au registre inventaire dues à la seule initiative du bibliothécaire, année riche également en dons d’ouvrages de particuliers, les préférant à ceux du gouvernement. Sur un total de 153 ouvrages entrés au registre inventaire, ChampollionFigeac inscrivit 86 livres de sciences, soit plus de la moitié des acquisitions et trois quarts des dons, accordant ainsi une préférence nette aux livres de sciences. Champollion-Figeac concentra ses acquisitions d’août à décembre sur les voyages. Celles-ci totalisent 34 ouvrages sur 85, soit près du tiers de ses acquisitions. Toutes les destinations furent abordées, la Chine et le Japon aussi bien que l’Amérique et le Sénégal ou la proche Italie. Il acquit par exemple cette année-là le Voyage de Humboldt et Bonpland. En deuxième préférence parmi ses acquisitions figurent les ouvrages de sciences naturelles, botanique, minéralogie ainsi que les ouvrages de géographie (13 livres sur 85), ce qui signifie que près d’un livre sur sept acheté par Champollion-Figeac était un livre directement utile au cabinet d’histoire naturelle : la Philosophia botanica de Linné par exemple ou l’Histoire naturelle de Petrus Camper. Comme pour bien préparer les voyages viennent ensuite les dictionnaires de langues vivantes : allemand, hongrois ou chinois. Près d’un ouvrage sur dix acheté par le bibliothécaire était un dictionnaire de langue.
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