DOSAGE DU MERCURE MINERAL PROVENANT DE DENTS AMALGAMEES

DOSAGE DU MERCURE MINERAL PROVENANT DE DENTS AMALGAMEES

GENERALITES SUR LES AMALGAMES DENTAIRES

L’amalgame dentaire est un alliage de mercure, d’argent, d’étain, de cuivre en proportions variables, utilisé comme matériau d’obturation dans le traitement des lésions cavitaires des dents. I.2 Historique[5] L’amalgame dentaire semble être apparu pour la première fois en Chine au IVe siècle avant JC. Il s’agissait d’une pâte composée d’argent, d’étain et de mercure. En Europe, Louis Nicolas REGNART préconise en 1818, l’utilisation du « métal de Darcet » composé de Bismuth, de plomb et d’étain. REGNART incorpore du mercure dans la formule pour abaisser le point de fusion.Pour sa mise en place, l’alliage nécessitait une fusion préalable à 96° ce qui le rendait peu adapté à l’usage dentaire. TAVEAU, en 1826, introduit la pâte d’argent constituée d’argent et de mercure. Cet amalgame, préparé à froid, était fabriqué à partir de limailles obtenues en usinant des pièces de monnaie. En 1833, les frères GROSCOUR distribuent, aux USA, le « métal royal » par leur société GRAWCOUR, dérivé de la formule TAVEAU. Il y eut beaucoup d’intoxications mercurielles. En 1845, la charte « Amalgampeace » est signée aux USA par les membres de l’American Society of Dental Surgeons ; elle interdit l’utilisation du matériau et exclut tous les dentistes qui l’utilisaient. En 1855, TOWNSEND ajoute de l’étain à la formule de la poudre. La même année, FLAG ajoute du cuivre ce qui améliore considérablement les propriétés mécaniques. 6 En 1895, BLACK met en évidence les variations dimensionnelles du matériau. En 1896, il publie les propriétés physiques d’une poudre pour amalgame de formulation précise : Ag : 68, Sn : 26, Cu : 5, Zn : 1 (pourcentages pondéraux). En 1929, l’American Dental Association adopte dans sa spécification une formulation dérivée de celle de Black.

Constitution et classification des poudres d’amalgames 

Constitution des phases 

Les poudres pour amalgames ne sont pas constituées de métaux purs mais d’une combinaison d’argent, d’étain et de cuivre sous forme de phases binaires. Après mélange avec le mercure, les phases binaires réagissent partiellement pour donner naissance à de nouvelles phases dont certaines contiennent du mercure.  Argent-étain : Une réaction péritectique à 480°C permet de donner naissance à la phase gamma (γ) Ag3Sn. Cette phase gamma constitue la phase prépondérante des poudres pour amalgames conventionnels. Elle est également le constituant principal de la poudre des alliages à haute teneur en cuivre.  Cuivre-étain : Les poudres pour amalgame dentaire contiennent la phase Cu3Sn ou phase epsilon (ε) tandis que l’amalgame voit apparaître la phase Cu6Sn5 ou phase êta prime (η’). Les poudres pour amalgame HCSC. (High Copper Single Composition) sont constituées, après traitement thermique, d’un mélange de phase Cu3Sn et de phase Ag3Sn. La composition de la poudre permet donc de calculer la proportion relative des phases. Si nous prenons pour exemple la poudre de l’alliage Tytin® dont la composition en pourcentages pondéraux est la suivante : Ag : 59,4 ; Sn : 27,8 ; Cu : 13 ; nous 7 obtenons une proportion relative en poids d’environ 80 % de phase γ pour 20 % de phase ε.  Argent-cuivre : Le diagramme Ag-Cu est la représentation parfaite d’un diagramme eutectique. L’eutectique AgCu est utilisé sous forme de particules sphériques dans les alliages à phase dispersée. Ces particules sphériques sont alors mélangées à des copeaux d’une poudre conventionnelle.  Argent-mercure : La phase gamma 1 (γ1) formée au cours de l’amalgamation correspondrait pour certains auteurs à la formule Ag3Hg4. Selon FRANKEL et FRANKUCHEN, la formule serait Ag2Hg3 [6, 7].  Etain-mercure: La phase gamma 2 présente dans les amalgames dentaires conventionnels correspond à la formule Sn7Hg8 sans qu’il soit possible de déterminer plus précisément la formulation. Parmi les propriétés physiques, nous signalerons la faible résistance à l’échauffement des phases gamma 1 et gamma 2 puisque VERMEERSCH et coll. constatent une libération de mercure aux environs de 77°C. Ces phases feront donc l’objet de toutes les précautions lors du polissage qui doit éviter tout échauffement [8]. Les poudres interviennent sur les propriétés de l’amalgame par leur composition chimique, leur morphologie, leur granulométrie, leur état de surface. Chacune de ces caractéristiques influence, de façon considérable, les propriétés physiques et les qualités de manipulation de l’amalgame .

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Table des matières

I GENERALITES SUR LES AMALGAMES DENTAIRES
I.1 Définition
I.2 Historique
I.3 Constitution et classification des poudres d’amalgames
I.3.1 Constitution des phases
I.3.2 Classification des poudres
I.3.2.1 Classification en fonction de leur morphologie
I.3.2.2 Classification en fonction de leur composition chimique
I.3.2.3. Classification en fonction de leur teneur en cuivre.
I.4 Rappels sur la synthèse, la structure et le conditionnement des amalgames
I.4.1. La réaction d’amalgamation
I.4.2. Structures et microstructures
I.4.3. Conditionnement des amalgames
I.5 Libération de mercure minéral
I.6. Utilisation des amalgames
I.7 Facteurs en relation avec les propriétés des matériaux.
I.7.1. Libération de vapeurs de mercure
I.7.2. Résistance à la dégradation dans le milieu buccal
I.7.3. Incidence des couplages galvaniques
I.7.4. Pouvoir bactéricide des produits de corrosion
II. LIBERATION, ABSORPTION ET DISTRIBUTION DU  MERCURE DANS L’ORGANISME
II.1. Libération et devenir immédiat du mercure
II.2 Absorption du mercure
II.2.1 Absorption digestive
II.2.2. Absorption pulmonaire des vapeurs de mercure
II.2.3 Estimation des quantités de mercure libérées par les amalgamesdentaires dans la cavité buccale
II.2.4. Calcul des quantités absorbées
II.3 Distribution du mercure dans l’organisme
II.3.1. Distribution du mercure Hg0
II.3.2 Distribution du mercure Hg2+
II.4 Concentrations du mercure dans le sang, les urines et divers tissus
II .4.1 Mercure salivaire
II.4.2 Mercure sanguin et urinaire
II.4.3 Concentration de mercure dans d’autres tissus
II.5. Demi-vies tissulaires
III. TOXICITE DES AMALGAMES DENTAIRES26
III.1 Effets locaux
III.2 Effets systémiques
III.2.1 Neurotoxicité
III.2.2 Néphrotoxicité
III.2.3 Immunotoxicité
III.2.4 Résistance aux antibiotiques des bactéries du tube digestif
III.2.5 Effets sur la reproduction
III.2.6 Autres effets
DEUXIEME PARTIE
TRAVAIL EXPERIMENTAL
I CADRE D’ETUDE3
II MATERIEL
II.1.Pour l’obturation des dents
II.2.Pour le dosage
II.3 Les réactifs utilisés
III METHODES
III.1 Préparation des Dents
III.1.1.Préparation des cavités
III.1.2.Obturation à l’amalgame
III.2 Préparation du milieu biologique simulé
III.3.Préparation des réactifs
III.4 Méthode de dosage
III.4.1.Principe
III.4.2.Réaction de dosage
III.5.Mode opératoire
IV.RESULTATS
IV.1.PRESENTATION DES RESULTATS POUR UNE PRISE D’ESSAI DE 10 ML DANS LE TPS
IV.1.1.Dosage journalier
IV.1.2.Dosage mensuel (test de confirmation)
IV.2.PRESENTATION DES RESULTATS POUR UNE PRISE D’ESSAI DE 100 ML
IV.3.PRESENTATION DES RESULTATS POUR UNE PRISE D’ESSAI DE 10 ML DANS LE MILIEU TPS+ ACIDE CITRIQUE
V. DISCUSSION
CONCLUSION

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