Données générales sur les Crustacés

Le mot Crustacé (du latin crusta, croûte) désigne une classe d’Arthropodes généralement aquatiques, dont la carapace est constituée de chitine imprégnée de calcaire. Les Crustacés respirent à l’aide de branchies, et ont deux paires d’antennes. Leur corps est divisé en deux parties : le céphalothorax et l’abdomen. Les zoologistes ont répertorié environ 55 000 espèces de Crustacés, parmi elles, on trouve des espèces marines, des espèces dulçaquicoles et des espèces terrestres. Cette classe regroupe six sous-classes, la plus importante étant celle des Malacostracés. Parmi ces derniers, les plus communs, on peut citer les crabes, les crevettes, les homards et autres langoustes (in Grimes et al, 2004).

La crevette est le nom vernaculaire partagé par de nombreuses familles de Crustacés nageurs ; Parapenaeus longirostris est l’espèce qui fera l’objet de ce travail de thèse .

Noms vernaculaires et position systématique de l’espèce étudiée : 

Les noms vernaculaires de cette espèce diffèrent d’une région à une autre.
– Grand Bretagne : Rose shrimp.
– France : Crevette rose ou Crevette blanche.
– Espagne : Gamba ou Gamba d’altura.
– Tunisie : Chevrette.
– Algérie : Gamba ou Crevette blanche.

Pour définir la position systématique de l’espèce étudiée, nous avons consulté différents ouvrages où l’on peut observer une diagnose exhaustive de l’espèce, celle de Zariquiey (1968), Holthuis (1987), Ficher et al, (1987), et ceux plus récents de Falciai et Minervini (1996) et Grimes et al,(2004).

Parapenaeus longirostris (Lucas, 1846) est une espèce de crevette de la famille des Pénéides . Elle possède un corps comprimé latéralement et muni de cinq paires d’appendices abdominaux bien développés qui sont utilisés pour la nage. Appartenant à l’ordre des Décapodes (Latreille, 1802) et le sous ordre des Natantia (Burkenroad, 1963), ce dernier comprend trois principaux infra ordres : Penaeidea, Stenopodidea et Caridea.

Pour sa part, l’infra ordre des Penaeidea se distingue par plusieurs caractères, en outre les pleurons du second segment abdominal qui recouvre ceux du troisième, ainsi que la présence de petites pinces aux trois premières paires de pattes. Une présence d’épines sur le bord supérieur du rostre, l’œil est sans tubercule, bien marqué sur le pédoncule, mais avec une écaille à sa base.

Les Penaeidea (Rafinesque, 1815) se compose de trois super familles dont celle des Penaeoidea qui se caractérise par un rostre robuste, la présence de plusieurs branchies, et cinq paires de péréiopodes bien développées munies de pinces pour les trois premières.

Pour la super famille des Penaeoidea (Rafinesque, 1815), plusieurs familles sont représentées par de nombreux genres, dont le genre Parapenaeus.

Le genre Parapenaeus décrit par Smith (1885), comprend un assez grand nombre d’espèce. Seule Parapenaeus longirostris, décrite par (Lucas, 1846) sous le nom de Penaeus longirostris est présente en Méditerranée.

La description précédente conduit à la taxonomie suivante :
– Embranchement               Arthropodes
– Sous Embranchement      Antennates
– Classe                              Crustacés (Pennant, 1777)
– Sous Classe                     Malacostracés
– Super Ordre                     Eucaridés
– Ordre                               Décapodes (Latreille, 1802)
– Sous Ordre                      Natantia (Burkenroad, 1963)
– Infra Ordre                       Penaeidea (Rafinesque, 1815)
– Super Famille                  Penaeoidea (Rafinesque, 1815)
– Famille                             Penaeidae (Rafinesque, 1815)
– Genre                               Parapenaeus (Smith, 1885)
– Espèce                             parapenaeus longirostris (Lucas, 1846)

BIOLOGIE DE L’ESPECE :

MORPHOLOGIE EXTERNE

D’après nos observations, Parapenaeus longirostris présente, en général, une coloration beige plus ou moins nacrée, le rostre est de couleur plus foncée, ainsi que les pattes, les articulations, des appendices et le telson .

Chez les individus qui viennent de muer, la coloration est rose rouge. La carapace des mâles mesure souvent plus de 25 mm et atteint 38 mm ; celle des femelles dépasse souvent 27 mm et peut atteindre 41,5 mm. La carène post rostrale est haute et tranchante. Le nombre de dents du rostre est compris entre 6 et 10 avec plus, dans 30% des cas (Figures 3a, b) (Mori et al, 2000).

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Morphologie interne

Pour l’anatomie interne, notre étude s’est restreinte à la reproduction de la crevette rose Parapenaeus longirostris.

Reproduction et mode de développement

Les sexes sont séparés (gonochorisme) et les gonades sont paires et disposées de chaque côté et en-dessous du cœur.

chez les femelles, les ovaires (qui peuvent s’étendre postérieurement sur toute la longueur de l’abdomen) sont reliés par des oviductes  aux orifices externes situés sur l’article basal de la troisième paire de péréiopodes .

Le mâle va déposer les spermatophores, sortes de petits sacs contenant les spermatozoïdes, dans l’orifice génital de la femelle. Le mâle s’approche de la femelle et fixe le spermatophore à l’aide de l’appareil copulateur : le pétasma   sur le réceptacle séminal : le thélycium de la crevette femelle.

Ces spermatophores ainsi introduits chez la femelle ont la particularité de pouvoir conserver les spermatozoïdes sur une période assez longue ; ce qui permet à un individu isolé de pouvoir féconder très tardivement ses œufs (Holthuis, 1980).

Les œufs fécondés sont portés par la femelle pendant l’incubation. Après l’éclosion des œufs, les larves nageuses gagnent la surface où elles se mêlent aux multiples espèces qui forment le plancton. Les larves subissent une succession de mues qui les amènent progressivement, après métamorphose, à leur forme définitive.

Les formes successives larvaires portent les noms suivants : La larve au stade Nauplius vit sur les réserves vitellines de l’œuf et sa taille est de l’ordre de 200 microns. Au stade Zoé, la larve est capable de s’alimenter, cette dernière se nourrit de phytoplancton, la nage est régulière mais toujours près de la surface. Les larves Mysis progressivement deviennent carnivores. Elles se tiennent la tète vers le bas et se déplacent par des mouvements brusques. A la suite d’une métamorphose, le dernier stade Mysis donne naissance à une jeune crevette subadulte se déplaçant tout d’abord en pleine eau. Ces post-larves vont, peu à peu, plonger vers les profondeurs marines et devenir benthiques (Motoh, 1981).

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : BILAN DES CONNAISSANCES :
A- PRESENTATION DE L’ESPECE
1- Données générales sur les Crustacés
2- Biologie de l’espèce
1-1- Morphologie externe
1-2- Morphologie interne
3- Reproduction et mode de développement
4- Métamorphose
5- Nutrition et position dans la chaîne trophique
6- Répartition générale et habitat
PARTIE II : BILAN DES CONNAISSANCES :
B- ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ET HYDROLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
I- Caractère géomorphologique et biodiversité marine du bassin algérien
1-Plateau continental et fonds marins
2- Biodiversité marine
II- Caractéristique de la zone d’étude (Littoral oranais)
1- Présentation de la zone
2- Aperçu des ports de la zone d’étude
2-1- Le port de pêche d’Oran
2-2- Le port de pêche d’Arzew
2-3- La flottille de pêche
3- Aspect Hydrologique
4- Climat
PARTIE III : BILAN DES CONNAISSANCES :
C- TECHNIQUES DE PECHE ET REGLEMENTATION
I- Généralités
II- Les chaluts
1- Différent types de chalut de fonds (ou différents gréements)
1-1 – Le chalut espagnol (Minifalda)
1-2 – Le chalut de fond à quatre faces (G.O.V) (semi pélagique)
1-3- Le chalut sélectif
III- Description des manœuvres de pêche d’une sortie en mer
VI- Equipements de navigation et de télédétection
V- Réglementation
1- Autorisation de pêche
2- Zones de pêche
3- Engins de pêche
4- Tailles minimales marchandes
PARTIE IV : ETUDE DE LA REPRODUCTION
I- méthodologie
1- Traitement des échantillons
1.1 – Détermination du sexe
1.2 – Mensurations
1.3- Sex-ratio
1.3.1 – Sex-ratio global
1.3.2 – Sex-ratio en fonction de la taille
1.3.3 – Sex-ratio en fonction des saisons
1.4- Ecart réduit
1.5- Observation macroscopique des ovaires
1.6- Indice gonadosomatique (I.G.S)
1.7- Etude de l’indice de condition (Kn)
1.8- Taille à la première maturité sexuelle
II- Résultats
1- Sex-ratio
1.1- Sex-ratio global
1.2- Sex-ratio en fonction de la taille
1.3- Sex-ratio en fonction des saisons
2- Ecart réduit
3- Observation macroscopique des ovaires
4- Indice gonadosomatique (I.G.S)
6- Taille à la première maturité sexuelle
5- Etude du facteur de condition (Kn)
III- Synthèse et discussion
1 Sex-ratio
2- Période de ponte
3- Taille de première maturité sexuelle
PARTIE V : CONCLUSION

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